samedi
6 novembre 2004
14 septembre 2004, les organisations syndicales dites « représentatives », CGT/FO/CFDT/CMB, ont signé avec le maire un protocole d’accord sur l’aménagement du temps de travail (ATT). Rien que de très banal dans cette habituelle mise en scène de la cogestion de la matière première humaine (sa capacité de travail), entre autorités publiques, hiérarchies administratives, et...les restes moribonds de ce qui fut autrefois, il y a très longtemps pour eux, du syndicalisme. Chacun pourra juger de l’importance de cet impact dans son boulot quotidien ...
Pour le reste, le mode de fonctionnement ne change évidemment pas sur le fond. Les réseaux « clientélistes » existent toujours entre élus et employés municipaux de même famille politique. Cela se perpétue avec une évidence « déconcertante » -(déconcertante seulement pour ceux qui, naïfs, croiraient tout ce beau monde honnête)- dans les nominations-éclairs à des postes autorisant des avantages substantiels : ce sont les critères locaux d’attribution des régimes indemnitaires (dont la communication de la réalité des distributions par grades a toujours été refusée, même après avis de la CADA/ Commission d Accès aux Document Administratifs), et autres logements de fonction (à ce sujet lire le dernier rapport sur la gestion de la commune de la Chambre Régionale des Comptes /CRC).
Cela se manifeste également toujours par des « dérapages » hiérarchiques, la plupart niés tant les responsables sont sûrs que leurs pouvoirs leur donnent tous les droits (demandez aux victimes les instructions engagées -abouties ou non- de leurs recours en tribunal administratif, et autres lettres de demandes « gracieuses » en premiers recours -ces dernières souvent abandonnées à la pourriture du temps). Les conséquences se révèlent dramatiques : intimidations et mises « au placard » à peine déguisées en mobilités internes, harcèlements et trauma psychologiques noyés dans la comptabilisation des « absences pour maladies » (obligées ou ordonnées « d’office »...), maintien de statuts précaires (sauf pour ceux qui se sont battus...), rémunérations négociées au plus bas (on parle toujours ici de ceux qui ne sont pas clients politiques), accidents de fatigue, de stress, voire morts prématurées (avant la retraite quoi !), suicides...
Même anecdotique, dans le contexte de battage médiatique sur les violences (mais pas les violences institutionnelles...), cette situation ORDINAIRE est confirmée par le dernier « Rapport d’observations définitives de la Chambre Régionale des Comptes » sur la gestion de la commune de Blagnac (présenté par obligation en Conseil Municipal en date du 1er octobre 2004).
Ce rapport nous fait ainsi notamment observer que l’augmentation des « agents équivalents temps plein » (de 753 en 1997 à plus de 810 en 2001) -ce qui ne rend pas compte évidemment des réalités horaires des postes un à un sur le terrain, soit jusqu’à un effectif total de 1300 agents par périodes (la flexibilité pardi !)- s’est accompagnée d’une « augmentation sensible de l’absentéisme du personnel , soit de 5,44% en 1997 à 6,52% en 2001, « une progression de 29% en quatre années ». Les maladies ordinaires des seuls agents titulaires progressent, elles, de 45% : quel meilleur aveu de la fatigue des employés de tout ce mépris (pour plus de détails voir le rapport de la CRC) ?
Aussi, la réponse de la mairie à la CRC sur ce point est elle éclairante pour notre avenir : « ...diverses mesures : prise en compte des absences dans la détermination des rémunérations individuelles, et LIMITATION DES REMPLACEMENTS (sic !), et envisage de développer de nouveaux moyens ( ?), notamment de recourir à des contrôles plus systématiques des agents absents ... »... La CRC, de son côté, « ne peut qu’encourager la municipalité à explorer toutes pistes susceptibles de contribuer à la résolution de ce PROBLEME » !...
Pour notre part, employés de la mairie, gageons que la piste des origines de ces absences (voir plus haut) ne sera pas à l’ordre du jour. Tous ces discours orientent la gestion de « ressources humaines » vers une plus grande REPRESSION des malades. Au fait, avons-nous bien lu le protocole d’accord sur l’ATT signé par nos chers syndicats « représentatifs » avec la mairie de Blagnac... Page 4 du document : « le nombre de jours d’ATT sera proratisé, (et de quelle manière encore ?) en fonction des absences médicales constatées »... On s’en serait à peine douté...
Pour avoir les documents cités, réagir ou organiser un conseil d’employés, laisser un mot dans la boîte aux lettres :
Section CNT-AIT,
5, impasse des alouettes,
31700 BLAGNAC
Ce texte est extrait du BIB (Bulletin inter Boite) de la CNT-AIT.
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