Organisation: La
Charte de Paris les Statuts de la C.N.T. - A.I.T.
International: Déclaration
de principe de l'Association Internationale des Travailleurs Serbie
: révolution confisquée, par Ratibor Dossiers: Spécial
élections Blagnac:
bilan d'une lutte Dossier
Penauille, par le syndicat intercorporatif de Besançon Stratégies: Les
grands principes tactiques et théoriques le l'AIT, par A. Castel
Techniques
de luttes Des
revendications à l'utopie L'action
directe, par P. Besnard Anarchosyndicalisme
et autonomie populaire, par un adhérent de l'UR normande CNT-AIT Perspectives
: De l'Empire
romain à la mondialisation : l'anarchisme en héritage, par Little
Hérodote Tracts : Aménagement
du temps de travail (35 h) et refondation sociale (PARE) ou comment nous faire
tous travailler pour pas un rond Travailleurs
intérimaires, par le Syndicat Interco de Besançon Ca
se passe comme ça ..., par le Syndicat Interco
de Paris Ni
ennui, ni terreur ..., par le Syndicat de l'Yonne Les
patrons sont-ils indispensables ? Pratique: Face
à la police Face
à la justice Réflexions: Pas
très net, par Interpasnet Mondialisation
et anti-mondialisation : un détournement de cible, par A. Sulfurik
Economie: Moins
pire que le capitalisme: le capitalisme, par Loiseau Société: Qu'est-ce
que la thérapie génique ?, par l'Eugène rouge et noir
Prions pour une vache folle,
par J. Bovin Pourquoi
nous devons combattre l'ingénierie génétique et son monde,
par le Syndicat Intercorporatif de l'Essonne Agripognon
: O.G.M. Culture: Antilibéralisme
spectaculaire, par Gille Brochures : Dans
les syndicales, E. Pouget Le
catalogue de nos publications Contacts: Adresses
des syndicats Les
liens de l'AIT http://cntait89.free.fr/ Ce
site web expérimental est rédigé, réalisé et
mis en ligne à titre militant par des adhérents de la CNT-AIT, chômeurs
ou salariés, après leur journée de travail.
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5 février 2001
Retraites :
Le 25 janvier était un succès,
La lutte doit continuer !
La journée du 25 janvier était incontestablement un succès
que ce soit par le nombre de manifestants dans les différentes
villes ou par les nombreux débrayages. Même des entreprises
qui n’avaient pas connues de grèves depuis des années
ont débrayées. Le 30, ce sont les salariés du public
qui ont massivement suivi l’appel à la grève.
Pourtant, rien n’est acquis. La seule “concession” du
MEDEF est de reprendre les négociations. Or, ces négociations
restent basées sur le principe
de l’allongement de la durée de cotisation. On peut d’ores
et déjà imaginer le scénario suivant :
1°/ Seillères et le MEDEF frappent très fort : chantage
au financement des retraites, revendication de 45 annuités de cotisation...
2°/ Face à une telle provocation, des centaines de milliers
de salariés descendent dans la rue.
3°/ Les négociations reprennent et le MEDEF réussit
à faire passer, en douceur, l’allongement de la durée
de cotisation à 43 ou 42 annuités.
Ce qu’il faut combattre ce n’est pas la méthode du
MEDEF, mais le fond : il faut refuser tout allongement de la durée
de cotisation !
Patronat, gouvernement et même certains dirigeants syndicaux se
disent déjà d’accord sur le principe d’un allongement
de la durée de cotisation. L’objectif à terme du MEDEF
reste le même : briser les retraites par répartition pour
imposer les fonds de pension ou retraites par capitalisation. Pour les
banquiers et les financiers c’est une bonne affaire ! Tout cet argent
pourra être joué en bourse, servir à de juteuses spéculations
et engraisser ainsi encore et toujours ceux qui déjà s’enrichissent.
Pour les salariés par contre, ces retraites par capitalisation
ou “fonds de pension” seraient une catastrophe :
Þ pour les plus bas salaires d’abord, pour ceux qui, n’arrivant
pas à joindre les deux bouts aujourd’hui, ne pourront pas
mettre de l’argent de côté pour leurs retraites.
Þ c’est la fin d’un droit reconnu à tous les travailleurs,
celui de pouvoir, après une vie de labeur, se reposer enfin.
Þ c’est une retraite devenue hypothétique. Qui peut
nous assurer que les banques et les compagnies d’assurance où
l’on nous demandera d’épargner pour nos retraites ne
feront pas un jour faillite ?
Depuis des années, patrons, politiciens et médias nous
expliquent qu’il n’y aurait plus assez d’argent pour garantir
les retraites. Or, le montant des retraites par répartition est
directement proportionnel au niveau des salaires et des cotisations patronales.
Si le montant des salaires diminue, celui des retraites diminuent en conséquence.
Voilà le résultat de la politique menée depuis 30
ans par le patronat et les gouvernements successifs à son service.
Ces vingt dernières années, la part des salaires (y compris
les retraites) par
rapport à la valeur ajoutée a régressé de
69% à 59 %. Ce qui a augmenté, c’est la part des profits,
c’est à dire ce qu’empochent les actionnaires et grands
patrons, comme ceux de Danone par exemple. En France toujours, 1% des
familles possèdent 35 % des richesses mobilières et immobilières.
Voilà où se trouve le fric qui pourrait assurer une retraite
et des conditions de vie décentes pour tous!
Public ou privé, tous les salariés ont de mêmes
intérêts. Si les salariés du
privé voient leur durée de cotisation augmenté, ceux
du public ne resteront
plus longtemps au 37,5 annuités. A l’inverse, si ceux du public
passent à 40 annuités, les retraites du privés seront
encore plus menacées.
Pour défendre nos retraites, exigeons tous ensemble :
Þ Une augmentation massive des salaires favorisant en premier lieu
les plus bas salaires.
Þ L’augmentation des cotisations patronales et la taxation
des profits.
Þ La transformation des emplois précaires en emplois stables.
Þ Le retour au 37,5 annuités de cotisation pour tous.
Le 25 janvier était un succès. Ne nous
arrêtons pas là.
Tous ensemble, public, privé, préparons la Grève
générale !
Syndicat Intercorporatif de Besançon
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