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Nous sommes déjà là !

-

26 janvier 2001

Bilan de la journée d'action Retraites à Besançon

Compagnes, Compagnons,

Voici quelques informations concernant la journée d'hier à Besançon.
La manifestation a rassemblé 3.000 personnes selon la presse et la
police, soit certainement 4.000 manifestants. Des débrayages importants
ont eu lieux dans différentes entreprises. La CTB (Compagnie des
Transports de Besançon) était en grève à 100%, ainsi que deux des trois
restaurants universitaires de la ville (malgré l'appel de la FEN de ne
pas manifester avec le privé), le magasin Carrefour de Valentin, etc...
Une quarantaine d'ouvriers du garage Renault des Tilleroyes (sur moins
d'une centaine de salariés) ont débrayé et rejoind la manifestation, et
seul les intérimaires étaient au boulot à Unico Saint-Vit, entreprise de
stockage pour les magasins Super U. Des débrayages importants aussi chez
Stanley Mabo (production d'outils), Dimeco (métallurgie : cette usine
était déjà en grève la semaine dernière et les ouvriers ont obtenu 700
francs d'augmentation après 5 heures de grève), etc...
Nous avons diffusé à mille exemplaire le tract joint à notre
précédent courrier
.
Des tracts ont aussi été diffusé à la manif de Vesoul.

Merci de nous envoyer des infos sur ce qui s'est passé dans vos villes.

CNT-AIT
Syndicat intercorporatif du Doubs
c/o CESL
BP 121
25014 Besançon Cedex

cnt.ait.doubs@libertysurf.fr



Article de l'Est Républicain du 26 janvier 2001:

La grande mobilisation pour les retraites

Dans toute la région, les manifestations ont rassemblé beaucoup de monde.

La grande journée de manifestations dans la région pour la défense des retraites s'est déroulée en deux temps. Le matin à Belfort et Besançon,
l'après-midi à Montbéliard, Vesoul, Pontarlier.

A Belfort, c'est dans une unité qu'on n'avait pas vue depuis bien longtemps, que les syndicats se sont offert une démonstration de force .

La manifestation a rassemblé plus de 5.000 personnes qui ont défilé en scandant retraite bidon non, non, non », et exprimé leur opposition aux propositions du Medef et à la méthode employée pour les faire aboutir.

Une délégation des représentants des salariés a été reçue par le nouveau président du patronat du Nord Franche-Comté, Gilles Kohler.

Durant la journée, les appels à la reprise des négociations se sont multipliés dans le Territoire, y compris dans les rangs des employeurs.

3.000 à Besançon

A Besançon, la mobilisation a aussi été réussie. A l'appel de la totalité des organisations syndicales, trois milliers de manifestants ont défilé dans le
calme en brocardant le patronat, le long de la rue de Belfort jusqu'au siège du Medef local.
Dans les rangs, quelques bataillons de fonctionnaires, de nombreux salariés du privé venus représenter leurs entreprises, et le soutien de retraités solidaires. Débrayage le plus notable dans la capitale comtoise : le personnel de
la CTB a suivi massivement l'appel à la grève et aucun bus n'a circulé.

Hier après-midi, une délégation des syndicats a été reçue par Alain Migeon, le président du Medef Doubs. Sans désavouer ses instances nationales, celui-ci a donné l'impression à ses hôtes d'être plutôt favorable à la reprise des
négociations sur la retraite à 60 ans.

3.000 manifestants à Besançon, ça n'arrive quand même pas souvent. Mais 300 à Ornans, c'est exceptionnel. Une manifestation de cette ampleur
a pourtant eu lieu dans la cité de Courbet, avec essentiellement la participation de salariés de deux principales entreprises locales : Alstom et ITW-Rivex.

Par ailleurs, le rectorat de Besançon a estimé le nombre de grévistes dans l'Education nationale à 5 à 8 % selon les catégories pour les enseignants
de l'académie, et jusqu'à 12 % pour les non enseignants.

4.000 à Montbéliard

A Montbéliard, la manifestation, a rassemblé près de 4.000 personnes dans l'après-midi. Fait notoire, hormis FO qui avait décidé de participer uniquement au défilé organisé en matinée à Belfort, tous les syndicats ont dénoncé d'une
même voix et avec une même vigueur, le projet du Medef.

Les leaders de la CGT, de la CFDT, de la CFE/CGC et de la CFTC ont également souhaité le retour du patronat à la table des négociations.

A Pontarlier, plus de 500 manifestants ont défilé sous la porte Saint-Pierre pour se rendre symboliquement devant l'antenne locale de la Chambre de commerce et d'industrie. Une participation jugée importante à l'aune des rassemblements qu'a pu connaître la capitale du haut-Doubs par le passé, preuve que la retraite à 60 ans est considérée « comme un juste dû après une vie de dur labeur ».

Vesoul : manif massive et unitaire

1.200 hommes et femmes de toutes conditions sociales ont battu le pavé hier soir à Vesoul devant la préfecture avant de rallier la Chambre de commerce et d'industrie (où une motion adressée au Medef a été déposée) puis la gare
après un passage bruyant au centre-ville.
C'est la première fois en Haute-Saône qu'autant de syndicats sont mobilisés autour d'une même cause.

Depuis 1995 et l'opposition au plan Juppé, le département n'avait pas connu pareille mobilisation. Parmi les banderoles les plus en vue, celle de CFE-CGC « Le Medef m'a tuer ».

Dès la fin de la manifestation, l'intersyndicale a battu le fer pendant qu'il était chaud et mis en place son plan de bataille pour le mouvement de mardi prochain, le soutien à la fonction publique.



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