Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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EXTRAITS DU JOURNAL "LE PERE PEINARD" :
SALUT AUX BONS BOUGRES !

Emile POUGET

juin 2002

Eh oui, les fistons, le gniaff journaleux reprend sa plume et lève son tire-pied.

Il repique à la bataille, plus hardi et plus enragé, après avoir, pendant quelques mois (tant qu’a duré le Journal du Peuple), profité de ce que d’autres étaient à la besogne pour souffler un brin.

On est de vieilles connaissances !

Je pourrais donc, à la rigueur, ne pas me décarcasser pour expliquer ce que j’ai dans le ventre et dans la cafetière.

Pourtant, comme j’espère bien qu’aux vieux amis, il va s’en ajouter des nouveaux, qui se paieront nos flanches, je vais me fendre de quelques palabres explicatives.

MON PROGRAMME

Le programme du vieux gniaff est aussi connu que la crapulerie des généraux ; il est plus bref que la Constitution de 1793 et a été formulé, il y a un peu plus d’un siècle, par l’Ancien, le Père Duchêne :

" Je ne veux pas que l’on m’em ... mielle ! "

C’est franc. Ça sort sans qu’on le mâche ! Et cette déclaration autrement époilante que celle des Droits de l’Homme et du Citoyen, répond à tout, contient tout, suffit à tout.

Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c’est le jour où patrons, gouvernants, ratichons, jugeurs et autres sangsues têteront les pissenlits par la racine. Et, en ce jour-là, le soleil luira pour tous et pour toutes la table sera mise.

Mais, mille marmites, ça ne viendra pas tout de go ! La saison est passée où les cailles tombaient du ciel, toutes rôties et enveloppées dans des feuilles de vigne. Pour lors, si nous tenons à ce que la Sociale nous fasse risette, il faut faire nos affaires nous-mêmes et ne compter que sur notre poigne.

Certains types serinent qu’il y a mèche d’arriver a quelque chose en confiant le soin de nos intérêts à des élus entre les pattes desquels on abdique sa souveraineté individuelle. Ceux qui prétendent cela sont, ou bien aussi cruches, ou bien aussi canailles que les abrutisseurs qui nous prêchent la confiance en Dieu.

Croire en l’intervention divine ou se fier à la bienveillance de l’Etat, c’est identique superstition. Y a qu’une chose vraie et bonne : l’action directe du populo.

Et, foutre, ceux qui s’imaginent que pour agir il faut que se présentent des circonstances exceptionnelles, se montent le bobêchon.

Certes, pour faire le saut de la société bourgeoise dans la société galbeuse où il n’y aura plus ni riches, ni pauvres, ni dirigeants, ni dirigés, il y faudra un sacré coup de chambard.

Mais, d’ici là, on peut préparer le terrain. C’est la besogne à laquelle est attelé le Père peinard. Il y a deux façons de comprendre la chose : en obliquant vers la politique ou en aiguillant sur les questions sociales et économiques.

La Politique ?

Le vieux gniaff s’en occupera juste assez pour en fiche la salopise en lumière ; par l’accumulation des faits, il prouvera la malfaisance permanente des gouvernants. Puis, c’est avec une faramineuse jubilation qu’il crossera les souteneurs de la société actuelle.

Les Galonnards qui abrutissent nos fistons dans les casernes, au point de les transformer en assassins de leurs paternels, de leurs frangins et de leurs amis. Les Ratichons qui rêvent le rétablissement de l’Inquisition et qui, avec leurs cochonnes de Croix, empoisonnent le pays.

Les Jugeurs qui distribuent l’Injustice au gré des dirigeants, sont patelin avec les gros bandits et teignes avec les mistoufliers.

Pas un de ces chameaux, non plus que les autres vermines, ne passera au travers et n’évitera l’astiquage du Père peinard.

La question sociale

Ah. fichtre, ceci est une autre paire de manches !

C’ est aux question s économiques, qui sont la trame de la Vie, que le Père peinard donnera la première place : il s’intéressera aux moindres rouspétances des exploités et jubilera chaque fois qu’il verra une floppée d’entre eux laisser les politiciens à leurs billevesées et partir carré- ment en guerre contre leurs singes.

Les grèves et tout ce qui s’ensuit : exodes, boycottages, sabotages... de tout cela, le Père peinard ne perdra pas une bouchée.

Et, comme de juste, il ne perdra pas un geste des groupements corporatifs qui, par la vulgarisation de l’idée de Grève générale, poussent richement à la roue de la Sociale.

Sur ce, je pose ma chique.

Il fait soif... On s’en va boire une versée de picolo, avec. quelques copains... et on va trinquer à la santé des lecteurs du Père peinard et à la prochaine venue de la Sociale.

14 janvier 1900

bottecul (Image GIF)

Ce que le populo souhaite aux chameaucrates ? ... "LE TOUT-A-L’EGOUT !"


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