Actualité de l’Anarcho-syndicalisme
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LE PERE PEINARD AU POPULO
Paroles et musique de François Brunel
juin 2002
populo
I
J’ai soupé d’leur politique ;
Les politiciens
Nous font une république
Bonn’ à foutr’ aux chiens.
Peuple, n’sois donc plus si flemme,
Au lieu d’ètr’ votard,
Faut fair’ tes affair’s toi-même :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
II
Pendant qu’ ton patron se gave,
Toi, t’as l’ventre creux ;
Tu rest’s toujours son esclave ;
Il t’appelle gueux.
A turbiner tu t’esquintes,
T’es toujours déchard ;
Le piche se fout d’tes plaintes :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
III
Le comble de l’ironie,
Quand tu crèv’s de faim :
C’est d’entendre la Bourgeoisie
T’app’ler Souverain.
Celui qui veut ton suffrage
T’prend pour un jobard,
Fouts-lui ton poing su’ l’visage :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
IV
Le député que tu nommes
Pour te fair’ des lois,
S’rait-il le meilleur des hommes,
Il n’en vaut pas trois ;
Nuit et jour il fait ripaille,
Et se fait du lard ;
Envoi’ fair’ foutr’ cett’ val’taille :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
V
Voter, c’est s’donner un maître
pour le décorum,
Qui, bientôt deviendra traître,
Dans l’Aquarium.
C’est kif-kif pour un’ brav’ fille,
Dans un lupanar ;
Ell’ sera bientôt pourrie :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis
VI
Un copain passant contr’maître
Sera plus salop ;
Un soldat parle en grand-maître,
Quand il est cabot ;
A l’usine ou à la caserne
On devient plus rossard,
Du moment que l’on gouverne :
Te dit l’pèr’ Peinard. bis