Qu’est-ce qu’une grève ?
Depuis près d’un mois, tous les 15 jours, les syndicats nous envoient dans la rue et nous demandent de nous mettre en grève. Ce qu’ils appellent les "journées d’action", les "temps forts",...
Force est de constater que, depuis des années, cette tactique ne nous a apporté que des défaites (rappelons par exemple l’absence de rapport de force et l’échec de 2003).
Quand on regarde l’Histoire, les grèves victorieuses avaient toutes les mêmes caractéristiques :
Constitution d’une caisse de (...)
Pourquoi manifeste- t- on le premier mai ? Pourquoi l’appelle- t- on « fête du travail » ? D’où vient cette date ? Que cherche- t- on à nous faire oublier en nous faisant promener ? Ce petit texte explique l’origine historique du Premier Mai.
(Disponible au format 4 pages, voir la rubrique Brochures, ou en téléchargement)
L’obtention des 8 heures par jour était au centre des revendications pour lesquelles les travailleurs des États- Unis étaient décidés d’aller jusqu’à la grève générale pour faire pression sur le (...)
J’ai eu du mal à me remettre à la plume. Après presque deux mois, je ne savais plus quel sujet aborder. J’hésitais entre les aventures burlesques de "Nicolas Diplomate", et celles de François "Che" rèque ("lider maximo" de la CFDT). J’allais me décider pour le premier (les considérations géostratégiques, c’est encore les vacances), lorsque Bernard Thibault m’a ramené à la dure réalité. Son interview au Monde (du 2 septembre 2008) : Un monument. Un tissu. Un concentré de mauvaises nouvelles.
Comme vous le savez, chers (...)
Le problème n’est pas l’action propre d’une corporation mais l’idéologie qui la motive. Cela vaut pour toutes les franges de la société (jeunes, immigrés, banlieusards, salariés, etc.). Cette présente et énième crise cyclique du capitalisme se conjugue entre l’offre et la demande de l’économie de marché, le pouvoir d’achat (le revenu et le prix de la marchandise), l’économie concurrentielle (plusieurs producteurs concurrents), la concentration capitaliste (oligopole) et le mieux produisant (division (...)
Alors que les grèves spontanées en dehors des syndicats semblent se multiplier en ce moment (en ce moment même, décembre 2007, la grève de l’entrepôt Darty à Mitry Mory) ce texte revient sur la grève spontannée qui s’est déroulée à l’entrepôt Adrexo de Toulouse récemment, et comment les syndicats ont tout fait avec la direction pour empêcher l’auto-organisation des salariés en lutte.
CETTE VICTOIRE EST LA VOTRE
Je suis distributeur de journaux gratuits et de prospectus publicitaires chez Adrexo Sud-Ouest. Adrexo est une (...)
La « grève générale » est sans aucun doute une arme de lutte puissante aux mains du prolétariat ; elle est ou elle peut être une façon et l’occasion de déclencher une révolution sociale radicale. ... la grève générale pourrait être un moyen efficace de transformation sociale, mais à condition de la comprendre et de l’utiliser autrement que ne le faisaient les artisans de la grève générale.
Aux premier temps du mouvement socialiste, on comprenait clairement que le régime soutenu par la force des baïonnettes ne pouvait être (...)
Ce texte a paru en plusieurs parties dans Le Combat Syndicaliste dans les années 1960.
Note préliminaire
Le véritable fondateur du syndicalisme révolutionnaire fut Bakounine. Voilà ce qu’on ignore trop, ou que l’on tait par nous ne savons quel parti pris car dans les constructions théoriques et tactiques sur le but et les tâches historiques du syndicalisme, Bakounine a apporté un ensemble de pensées d’une richesse et d’un dynamisme qui non seulement n’ont pas été dépassées, mais n’ont jamais été égalées par aucun autre (...)
Ce qu’on entend par « Action directe »
L’Action directe est la symbolisation du syndicalisme agissant. Cette formule est représentative de la bataille livrée à l’exploitation et à l’oppression. Elle proclame, avec une netteté qu’elle porte en soi, le sens et l’orientation de l’effort de la classe ouvrière dans l’assaut livré par elle, et sans répit, au capitalisme.
L’Action directe est une notion d’une telle clarté, d’une si évidente limpidité, qu’elle se définit et s’explique par son propre énoncé. Elle signifie (...)
La « charte d’Amiens » est le nom du texte adopté lors du congrès de la CGT en octobre 1906. C’est depuis et de façon invariable devenu le texte de référence des syndicalistes révolutionnaires.
La charte d’Amiens est morte... très jeune. Elle n’avait qu’à peine 8 ans.
Depuis, se revendiquer de la charte d’Amiens, c’est se revendiquer d’un mythe. Certains « anarchistes » et autres « syndicalistes révolutionnaires » essayent régulièrement de réanimer le cadavre ? Quel peut bien être leur intérêt dans cette (...)
Ce qui suit consiste à remémorer, faire découvrir ou populariser les techniques de lutte syndicale car dans toute bataille, il faut partir de quelques idées fortes
Syndicalisme, le mot fait fuir à juste raison ! La grogne sociale qui, en ce mois de printemps, pointe son nez au coin des manifs kermesse, aux portes des lycées et collèges, aux pieds des rectorats et des préfectures comme aux marches des palais misitériels, n’est pas le fruit d’une énième manipulation des centrales syndicales. C’est au contraire l’inverse qui se produit. Les syndicats réformistes courent après la fronde populaire pour la remettre dans le " droit " chemin, celui du travail et du chômage (...)
Ce texte est extrait de la revue La Question Sociale, revue libertaire de réflexion et de combat, indépendante de la CNT AIT et de toute organsaition. Il s’agit d’un bilan d’une totale liberté de ton - exercice d’autant plus intéressant qu’il est trop fort rare dans nos milieux où l’on préfère les communiqués de presse triomphalistes mais sans lendemain.
De plus, au passage, il permettra à certain de comprendre ce qui fonde nos divisions avec la CNT dite des Vignoles.
Enfin, il donne des pistes pour le (...)
La pratique de la représentativité, tout comme celle de la visibilité médiatique est largement utilisée par le capitalisme et l’État pour maintenir la domination de classe. Un précédent article de notre journal-. soulignait qu’il ne s’agit pas là de simples "outils" dénués de contenu mais au contraire des notions idéologiques, porteuses en elles-mêmes d’aliénation. De là leur incompatibilité de fond avec l’ensemble de la pensée libertaire.
Cet article a provoqué de nombreuses discutions et des réponses. Ce n’est pas (...)
Texte issu du n°2 du Bulletin Négatif - avril 2004 - Paris. Contact : georges.ouden (at) caramail.com
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Depuis le mouvement du printemps 2003, la « convergence des luttes » est souvent ressentie comme une nécessité. Mais ce que l’on oublie régulièrement de se demander, c’est qui doit converger, et vers quoi.
Ce que d’aucuns appellent de leurs vœux se réduit aujourd’hui à un agglomérat de revendications propres à chaque secteur, et les catégories de salariés concernées pourraient bien avant tout viser à obtenir (...)
Je crois avoir apporté une contribution considérable aux discussions sur le socialisme ; ces discussions doivent désormais porter sur les conditions qui permettent le développement des puissances spécifiquement prolétariennes.
Georges Sorel, Réflexions sur la violence.
Le syndicat comme mode d’organisation du prolétariat
Historiquement, le syndicat est le mode d’organisation du prolétariat le moins ambigu parce qu’il rassemble des ouvriers et seulement des ouvriers en vue de défendre des intérêts de classe. (...)
L’entretien qui suit se veut, à travers un parcours individuel, une mise en perspective critique de la forme d’organisation syndicale. Voici d’abord quelques jalons de l’histoire de Yann Brault avant qu’il ne s’exprime directement sur son engagement dans le syndicalisme au milieu des années 80, et sur sa décision d’en sortir définitivement en novembre 2001.
Quelles revendications la CNT-AIT peut-elle avoir dans une société capitaliste où tout, absolument tout est à changer pour aller vers le communisme libertaire ? Nous sommes contre l’exploitation sous toutes ses formes, contre toute prise de pouvoir sur qui que ce soit, pour la fraternité entre les êtres humains et pour le partage des ressources ("De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins"). Tout ça est en gros tout, le contraire d’une société capitaliste, et ne pourra être mis en place qu’au moyen d’une révolution. L’histoire montre en effet que les changements radicaux de systèmes ne se font jamais par des réformes et c’est bien compréhensible.
Etre représentatifs, être visibles ... Il est fréquent de voir une organisation se battre pour sa représentativité ou des militants libertaires se confier aux journalistes. Certes, l’anarchosyndicaliste n’est pas un clandestin. Nous ne cherchons pas à nous infiltrer en cachant nos idées ... mais est-ce que cela passe par la représentativité et la visibilité médiatique ? C’est ce que nous allons tenter d’analyser ici.
Notre camping annuel a été l’occasion, du 3 au 10 août, de revisiter certains thèmes sociaux à la lumière de l’actualité.
Dans leurs débats, militants et sympathisants -en dehors de toute intrusion de journaliste- ont tenté de répondre à des questions que finalement tout un chacun a pu se poser dès lors qu’il s’est confronté à l’arbitraire de l’État et à la toute puissance du patronat. Cela peut se résumer en deux mots : comment lutter ?
La synthèse faite ci-dessous, si elle est personnelle, s’inspire en grande partie de ce qui s’est dit au cours de cette semaine.
Présentées encore actuellement par certains militants comme une conquête du mouvement ouvrier, les institutions dites représentatives du personnel (Délégués du personnel, Comité d’entreprise dans le secteur privé ; Commissions paritaires dans la fonction publique ...) constituent un des outils les plus puissants pour intégrer le syndicalisme et démobiliser les travailleurs. L’histoire sociale des cinquante dernières années ne peut laisser aucun doute à ce sujet. Ceux qui, sous des prétextes aussi fallacieux que variés, choisissent encore de se présenter à des élections ne font qu’huiler les rouages d’un système qu’il convient de détruire. La CNT-AIT, organisation anarcho-syndicaliste, refuse toute participation aux élections professionnelles. Cette brochure en explique le pourquoi et pose les jalons d’une action réellement concrète et révolutionnaire sur les lieux de travail.
CHAPITRE PREMIER
Quelques jalons historiques
Le mot « sabotage » n’était, il y a encore une quinzaine d’années qu’un terme argotique, signifiant non l’acte de fabriquer des sabots, mais celui, imagé et expressif, de travail exécuté « comme à coups de sabots. » Depuis, il s’est métamorphosé en une formule de combat social et c’est au Congrès Confédéral de Toulouse, en 1897, qu’il a reçu le baptême syndical. Le nouveau venu ne fut pas, dès l’abord, accueilli par tous, dans les milieux ouvriers, avec un chaleureux (...)
Le syndicalisme révolutionnaire possède une méthode d’action bien à lui : l’action directe. Il est, je crois, nécessaire d’en donner une définition aussi précise que possible. Cela me paraît même d’autant plus nécessaire que des erreurs de compréhension au sujet de l’action directe sont plus graves et risquent d’être plus dangereuses.
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