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vendredi 3 juin 2005

La victoire du "Non" à la constitution européenne va-t-elle faire disparaître les causes du chômage et de la misère sociale ? Avant le 29 mai des illusionnistes politiques l’ont laissé croire : il suffisait d’après eux de voter. Après le référendum c’est une évidence que rien ne change.

NON AUX ILLUSIONS

Ce qui masque cette évidence c’est le mythe du tour social que les politiciens utilisent pour faire participer un maximum de travailleurs à la mascarade. Ils nous l’ont dit pour le vote Chirac en 2002, ils nous l’ont redit aujourd’hui pour le "Non", ils nous ont répété que voter va encourager les luttes ! Mais au contraire, une fois la participation aux élections acquise, les discours et les belles paroles s’envolent. Les directions des partis et des syndicats continuent leurs tractations et leurs manoeuvres et ne soutiennent pas les luttes sociales. Les salariés qui pensaient que les beaux parleurs d’avant les élections allaient les aider se sentent une nouvelle fois trompés. Ce qui est conforté, c’est le cynisme des politiciens. Grâce à la participation des électeurs, ils évoquent un "retour à la politique" (entendons par là "aux urnes") et ils embrayent aussitôt sur leurs pratiques habituelles.

NON AU CAPITALISME

Pendant que le patronat et les dirigeants continuent de profiter du système, tous les prétextes sont bons pour continuer à dégrader nos conditions de vie et de travail. Hier ils nous expliquaient que la crise était due à l’Europe et à la mondialisation. Demain ils nous diront qu’elle sera due à l’isolement de la France. La cause du chômage et de la misère sociale ce n’est pas l’Europe, et encore moins l’ouvrier étranger. C’est le capitalisme. Que l’on supprime les frontières mais que l’on ne supprime pas le capitalisme, alors la concurrence entre les salariés tirera vers le bas les conditions de vie de la population mondiale. Mais si on ferme les frontières et que l’on ne supprime pas le capitalisme, la tendance sera exactement la même !

Capitalisme international ou national capitalisme, c’était donc le choix du 29 mai. La preuve est encore faire qu’il n’y a aucune raison de se soumettre aux règles truquées de la démocratie bourgeoise. C’est pourquoi nous affirmons que le monde sera ce que nous en ferons.

C’est au travers de nos luttes que nous construirons un monde sans frontière et sans capitalisme.

Union Locale Toulouse CNT AIT
7 rue St Rémésy
31000 TOULOUSE

CNT-AIT


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