samedi
31 janvier 2009
Les « rebondissements » médiatico-judiciaires de l’affaire de Tarnac permettent aujourd’hui de constater le vide sidéral qui constitue la non-matière de ce dossier. Elle a aussi permit de mettre en avant la valse des avis et opinions, et un œil (pas nécessairement) averti aura bien capté les médias comme ce qu’ils sont : une fabrique de l’opinion.
D’abord largement qualifiés d’irresponsables, de dangereux terroristes, d’avant-garde illuminée et déconnectée de la réalité de la lutte sociale [1], et ce au mépris de la présomption d’innocence, les inculpés de Tarnac sont aujourd’hui devenus pour beaucoup de malheureuses victimes d’un appareil outrancièrement répressif et arbitraire.
On peut évidemment se réjouir du fait que cet acharnement contre une supposée « mouvance anarcho-autonome », possible bouc émissaire livré en pâture pour l’exemple de ce qui pourrait advenir de ceux qui contestent, apparaisse pour ce qu’il est : une falsification.
Il faut néanmoins garder à l’esprit que la répression est un des rôles majeurs de l’état. Elle est une des justifications avancées pour son existence (l’état régalien), une partie de sa substance, et une des clés de sa survie. Qu’elle soit affirmée, assumée, violente ou sournoise et normative, la répression est l’expression de l’état, de son bras armé ou de sa main gantée de velours, qui a pour but de faire rentrer dans le rang tout ce qui sort du cadre dans lequel « il » veut voir ses sujets évoluer. Elle est l’expression de velléités autoritaires d’un appareil de gestion capitaliste des hommes.
Nous réaffirmons notre soutien aux inculpés de Tarnac, et demandons leur libération.
Nous affirmons aussi notre soutien à toutes les victimes de la répression, arbitraire ou non.
Contre l’état, pour l’anarchie, liberté !
CNT AIT Syndicat Interco Paris Nord
[1] On se rappellera notamment de la réaction d’Olivier Besancenot, affirmant que « les actes de sabotage "ne sont pas et ne seront jamais" ceux de la LCR ». Plus largement, un communiqué de la LCR dit : « Dans ce climat, la LCR - qui condamne totalement ces agissements - appelle à déjouer toutes les provocations et à faire de cette journée une grande initiative unitaire de défense de ce service public en voie de démantèlement et de privatisation ». Nathalie Bonnet, secrétaire fédérale de SUD rail déclarait le 11 novembre sur TF1 : « nous sommes soulagés que les responsables des actes de sabotage soient arrêtés »
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