dimanche
25 octobre 2009
Communiqué suite à l’appel au rassemblement de solidarité à Paris avec les compagnons otages en Serbie (cf. http://cnt-ait.info/ecrire/articles.php3 ?id_article=1726)
OCCUPATION ECLAIR DU CENTRE CULTUREL SERBE DE PARIS EN SOLIDARITE AVEC LES ANARCHISTES OTAGES DEPUIS PLUS DE 40 JOURS
Samedi 17 octobre, à 14 heures pétantes, une dizaine de compagnons de la CNT-AIT ont occupé le Centre culturel de Serbie de Paris, situé sur le parvis de Beaubourg.
Cette action visait à protester contre la prise d’otage de 6 jeunes anarchosyndicalistes serbes, maintenus au secret absolu dans un endroit inconnu depuis plus de 40 jours.
Ces six anarchosyndicalistes sont inculpés de "terrorisme international", pour un graffiti peint la nuit du 25 aout dernier sur l’ambassade de Grèce et une fenêtre fêlée par une bouteille incendiaire non fonctionnelle.
Que les compagnons arrêtés n’aient aucun rapport avec les faits ne change rien à l’acharnement de la police à fabriquer des preuves de leur culpabilité.
Quant au fait de qualifier de terrorisme un graffiti, dans un pays qui a connu récemment des épurations de population, des bombardements et des guerres civiles, le grotesque du propos prêterait au sourire si les compagnons ne risquaient pas 15 ans de prison.
Cela nous rappelle que le terrorisme international est bien celui des Etats. Pendant l’époque des affrontements dans l’ex-Yougoslavie, la CNT-AIT avait dénoncé la politique de l’Europe et des Etats-Unis, tout en soutenant ces compagnons qui s’opposaient à la dictature de Milosevic et dont certains déjà connaissaient les géôles pour les mêmes pretextes qu’aujourd’hui. Sans soutenir aucun des protagonistes étatiques, la CNT-AIT affirmait sa solidarité envers les populations bombardées et otages des cliques dirigeantes.
Ce samedi, une banderole où l’on pouvait lire "A Paris comme en Serbie, Etat = terroriste, liberté pour les anarchosyndicalistes" a été déployée devant la porte d’entrée du Centre Culturel serbe, tandis que des compagnons rentraient à l’intérieur contre l’avis du vigile de service.
Après avoir éteint les caméras de surveillance, des slogans ont été criés dans le hall du bâtiment garni de tableaux accrochés au mur. (l’un d’eux représentait Mussolini : une allusion à la situation en Serbie aujourd’hui ?).
Avec l’arrivée rapide de la maréchaussée, les compagnons ont décidé de quitter les lieux librement, l’objectif d’envoyer un signal aux autorités serbes étant atteint.
Les compagnons de la CNT-AIT se sont ensuite rendus à l’occupation du KFC des Halles non loin de là par des travailleurs sans papiers, exprimant leur solidarité avec tous ceux en lutte contre l’exploitation et pour la liberté.
La solidarité avec les compagnons otages se poursuivra jusqu’à leur libération et qu’ils soient libres de toute charge.
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