mercredi
5 juin 2002
Nos lecteurs savent que depuis février 2001 et plus encore l’été 2001, nous menons, outre les campagnes abstentionnistes, une campagne contre le délire sécuritaire (campagne : l’insécurité, c’est le capitalisme).
Ces campagnes ont été largement relayées dans la région, non seulement par les syndicats CNT-AIT, mais par des sympathisants qui s’auto-organisent. Dans tous les départements, des affichages ont eu lieu, des réunions et des actions, y compris dans de très petites localités. En ce qui concerne l’agglomération toulousaine, dans la seule période des deux tours de la présidentielle, 25 000 tracts ont été diffusés. Le 24 Avril, nous avons participé à une manifestation... pour dire que nous nous abstiendrions, une centaine de per-sonnes ont participé avec nous à mener la contradiction.
Le rassemblement du premier Mai, nous l’avons orga-nisé comme d’habitude, avec les Jeunes Libertaires, dans le quartier du Mirail-Bellefontaine. Pour situer le contexte cette année, il faut dire que le commissariat venait de brûler dans la nuit suite au décès d’un jeune, victime d’une course poursuite avec la police. Loin des bobos comme du boborgne, 200 personnes sont venues discuter avec nous, les habitants du quartier ont très bien vécu notre appel à l’abstention, si bien qu’au lieu d’aller à la campagne comme d’habitude pour pique-niquer, nous sommes restés sur place pour manger avec des habitants. Il y avait avec nous des sans papiers et leurs amis, des travailleurs d’ici et d’ailleurs. Entre ceux qui ne pouvaient pas voter et nous qui ne le voulions pas, nous nous sommes bien compris...
Michel
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