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dimanche 14 juillet 2002

En cette fin de journée d’un dimanche de second tour de la pestinentielle, j’étais venu traîner mes guêtres sur la place du "Cap". Je fus tout d’abord rempli d’un petit plaisir à la découverte de la grande banderole noire tendue sur les murs de la maison de "l’élu patron de la Ville", et sur laquelle ont pouvait lire "Bienvenue en chiraquie pour cinq ans de fascisme à visage humain !".

Faut dire que l’escroc national venait d’être réélu par les Moutons apeurés. Il y avait pas mal de monde qui discutait. J’eus moi-même l’occasion de débattre au sujet de mon engagement pour l’abstention. A ce sujet, les campagnes d’affichage de la CNT-AIT me semblent trouver un écho croissant d’une part, et d’autre part, le débat sur l’abstention qui a eu lieu le vendredi 14 juin au local de la FOL a suscité de l’intérêt parmi les personnes présentes en nombre.

Aux personnes qui se trouvaient là à titre personnel, "sans étiquette" place du Capitole, je vis se mêler tout à coup de jolis drapeaux et des banderoles toutes neuves sur lesquelles il était écrit "LCR" et "Chirac en prison" alors que le matin même, les mêmes appelaient à aller voter pour lui, soit disant pour contrer le fascisme ! ... Je ne vais pas faire plus long, car ca ne mérite autre chose que le mépris. Non je vais plutôt retenir une chose, le taux de l’abstention qui était de 19,26 %.

S’ensuivirent les semaines qui nous séparaient du nouvel appel aux urnes. Semaines parfois épiques dans le sens du ridicule et du spectacle que sont prêts à faire les politiciens d’où qu’ils soient, pour pêcher le bulletin d’impunité légale ! En ce lendemain de fermeture du cercle, où la boucle est bouclée et bien bouclée, j’éprouve le même plaisir, quand je fais le constat de l’abstention : 39,23 % ça vous donne un joli sourire, ça. J’y vois un espoir, pour l’avenir, de voir progresser le refus du système capitaliste et son total rejet. Le jour ou nous serons la majorité à vouloir décider nous même de notre avenir, en nous organisant à la base sans délégués, sans élus, incontrôlables. Pour changer vraiment notre vie ; pour un autre futur. Abstentionniste et fier de l’être.

César

CNT-AIT


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