Première publication : septembre 2005, mise en ligne: mardi
13 septembre 2005
Le nettoyage ethnique et politique se poursuit : stigmatisation des quartiers populaires, de l’immigré, rafles de sans-papiers, charters d’expulsions, assassinats, criminalisation de la pauvreté et du mouvement social, arrestations et condamnations en masse des lycéens ou des anti-capitalistes... Les indésirables de la classe bourgeoise et du gouvernement Sarkozy, exclus nés du système capitaliste ou militants pour l’abrogation des privilèges, sont devenus la cible favorite du contrôle social et policier. La menace terroriste sert de prétexte pour alourdir les mesures sécuritaires. Rien de tel, en effet, pour réaliser rapidement des projets réfléchis et concoctés de longue date comme le développement de la vidéosurveillance dans les transports publics ou les écoutes téléphoniques. Le discours sécuritaire est bien rodé ; il joue sur l’aspect irrationnel de la peur et conduit à considérer comme indispensable la « protection » policière. Sous couvert de terrorisme et d’insécurité les lois dites de Sécurité Quotidienne, Sécurité Intérieure et autres lois Chevènement, Vaillant, Sarkozy et Perben ont pu voir le jour. Avec elles le délit de fraude habituelle, l’aggravation du délit d’outrage à 6 mois de prison ferme. La restriction de nos libertés et de nos droits est désormais largement entamée. Cet état de fait étant inacceptable voici quelques moyens d’agir sans intermédiaire afin de contrer les systèmes de contrôle et les dérapages de la police.
Lorsque vous remarquez un contrôle de police, SUGE, GPSR, vigiles ou contrôleurs (RATP, SNCF...) vous avez le droit d’ observer ce qui se passe en vous approchant. En règle générale, la police vous demande, alors, de circuler ; elle peut aussi vérifier votre identité ou votre titre de transport. Présentez les justificatifs demandés mais restez sur le lieu du contrôle, vous êtes dans votre droit et vous permettrez, le plus souvent, d’éviter les dérapages devenus réguliers des « représentants de la loi » : violence, provocations, accusations à tort d’outrage voire de rébellion des personnes contrôlées. Afin de ne pas être, à votre tour, accusé d’outrage contentez-vous d’observer. Ne vous adressez en aucun cas aux forces de l’ordre public !
Avec la plus grande discrétion et si vous le pouvez prenez des notes, des photos et enregistrez ce qui se passe. En cas de brutalités policières, n’hésitez pas à informer La Ligue des Droits de l’Homme et Amnesty Internationale. Lors d’un contrôle les « représentants de la loi » sont autorisés à vérifier votre identité. En revanche, ils n’ont pas le droit de vous fouiller ni de vous palper sauf un officier de police judiciaire (OPJ) et en cas de perquisition, d’infraction flagrante, de commission rogatoire, d’enquête préliminaire, c’est-à-dire d’une autorisation de justice. La fouille à corps doit être faite dans un commissariat ou une gendarmerie. Si vous pensez être victime d’une fouille illégale relevez, autant que faite se peut, le n° de matricule du policier. Ne jamais oublier qu’en cas de garde à vue (qui ne peut durer plus de 24h sauf avis contraire du procureur), la police doit vous rappeler vos droits. Exigez que le procureur soit immédiatement informé de celle-ci ainsi que votre avocat et votre famille. Demander un examen médical par un médecin assermenté. Ne donner aucune informations avant d’avoir rencontré votre avocat et surtout ne signez jamais une déposition, un PV. C’est votre droit le plus strict.
Agir par soi-même est efficace. C’est une forme de résistance passive et de marque de solidarité envers ceux qui subissent les violences. L’action directe peut être ainsi utilisée individuellement ou en groupe.
Surveiller et punir, automne 2005
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