Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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SAMEDI 20 DECEMBRE : JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LES INSURGES GRECS

vendredi 19 décembre 2008

Ce 20 décembre était la journée internationale de solidarité avec les insurgés grecs.

Comme dimanche dernier 14 décembre, une centaine de personnes se sont réunie devant l’entrée du métro Jean Jaures samedi 20 décembre à Toulouse en solidarité avec la population grecque révoltée et contre les assassins d’Etat, distribuant des extraits de la déclaration de l’assemblée générale des travailleurs insurgés d’Athènes qui occupent actuellement le bâtiment de la GSEE. (Le texte ici http://cnt-ait.info/article.php3?id...).

Sous la surveillance trés attentive d’un dispositif policier nombreux mais trés discret aprés la bavure de dimanche dernier, comprenant des policiers des Renseignements Généraux (police politique) et des Officiers de Police Judiciaire (pour procéder aux arrestations si besoin) qui avaient sous leurs ordres une compagnie de CRS (police anti émeute) en tenue d’intervention, ce rassemblement s’est déroulé sans incident.

Dans le cortége on entendait "pouvoir assassin" , " toulouse athénes même combat " , "solidarité, liberté " .........;

Rejoint par près de deux cent chômeurs, précaires et travailleurzs intermittents du secteur du spectacle en lutte, ils sont partis ensemble en manifestation dynamique dans les rues commerçantes. Arrivés devant la mairie les chômeurs, précaires et intermittents en lutte ont bloqué toute l’après-midi les entrées du magasin Virgin Megastore, le directeur national de Virgin étant le président actuel de l’Unedic (caisse de chômage).

Le texte de la déclaration des Travailleurs insurgés d’Athènes, qui dénonce les manipulation des bureaucrates syndicaux, a été du plus bel effet chez les "syndicalistes" qui encadraient la manif des intermittents ...

Les manifestants solidaires des insurgés grecs, quant à eux, après être restés soutenir cette action pendant une heure, sont ensuite repartis en manifestatiion jusqu’à la place Esquirol, où un compagnon anarchosyndicaliste à pris la parole sous les fenêtres de l’ambassade d’Italie. (texte et enregitrement ci dessous)

Au même moment, un autre rassemblement s’est tenu à Montauban, où plusieurs centaines de tracts ont été distribué pour informer la population et affirmer la soldidarité des participants avec les insurgés grecs.

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Prise de parole lors de la journée de solidarité internationale contre les assassins d’Etat à Toulouse

http://anarsonore.free.fr/spip.php?...

Alexandros Grigoropoulos, Alexis. Suite à ta mort, Alexis, le peuple Grec a laissé éclater sa colère. A travers ta mort, Alexis, tu as fais s’affirmer le besoin de liberté des grecs. A travers ta mort, Alexis, à travers l’assassinat dont tu as été victime, le peuple grec a pris une dose de violence de trop qui agit comme une onde de choc chez tous ceux qui souffrent des réalités sociales. Si face à la violence des conditions de vie ; si face à la violence du pouvoir ; si face aux injustices dont ce pouvoir se rend coupable, le besoin et la nécessité de reprendre les commandes de vos vies s’imposent à vous les grecs, cette même nécessité et ce même besoin s’imposent à nous tous par-delà les frontières.

Les peuples n’ont pas besoin de drapeaux. Sauf, peut-être et uniquement, du drapeau de la liberté. Les peuples n’ont pas besoin de constitution. Le peuple ! Car, il n’y a qu’un seul peuple, n’a pas besoin de frontières qui le divisent et qui servent à justifier, aujourd’hui encore, des unions d’intérêts privés ; qui servent à justifier des unions de pouvoir ; qui servent à justifier des unions politiques toujours artificielles, et toujours désastreuses pour nous. Nous pouvons nous passer de tout cela. La solidarité est la première chose dont nous avons besoin. Si la division du peuple est l’arme favorite du pouvoir, la solidrité reste notre force.

Tous les problèmes que nous subissons découlent des décisions toujours prises en notre nom. C’est d’ailleurs, une façon très confortable de nous en faire endosser la responsabilité tout en nous confisquant notre autonomie.

Des décisions ! Qui prend les décisions ? Les états ! C’est le pouvoir politique qui nous impose ces décisions ! Du moins, c’est lui qui avalise des décisions - clefs en main - exigées par les grosses fortunes. C’est, en effet, le pouvoir politique qui est coupable de laisser faire les marchands ; c’est lui qui est coupable de laisser faire les industriels de la finance ; c’est lui qui se rend coupable de faciliter la tâche et de laisser les mains libres à cette mouvance glauque que je viens de citer et qui nous pourri quotidiennement la vie. C’est le pouvoir qui est coupable des conséquences sociales de tous ces menteurs et en découleront dans un avenir proche. Nous en avons assez de tous ces menteurs, de tous ces profiteurs, de tous ces escrocs. Nous en avons assez de tous ces voleurs qui, par dessus le marché, nous font la leçon de la loi que d’ailleurs ils ne respectent pas. Nous en avons assez de ces criminels et assassins.

Je souhaite que le nom d’Alexis soit un signe de ralliement de tous ceux qui luttent. N’oublions pas qu’il est le dernier en date d’une longue série. Ici aussi, il y a eu des assassinats. Les banlieues s’en souviennent. Ce qui est particulier dans le cas d’Alexis, c’est qu’il était un militant, qu’il avait donc des idées, qu’il les proclamait et qu’il les vivait. Il a, sans doute, été assassiné pour ça, dans un quartier où les révoltés étaient déjà nombreux.

Mais, pour conclure ce message que je tenait à vous transmettre, je veux mettre en évidence ce que l’ont tait toujours et qui me semble capital. Ce n’est pas l’alternance politique qui règlera les problèmes. Ce n’est pas le toilettage des lois qui arrangera les choses, ni quelques augmentations de salaire. Ce n’est pas dans la fabrication forcée et imposée d’une Europe des patrons et des inégalités sociales que se trouve la solution.

Tout cela c’est tourner le dos au vrai problème. Par delà même l’état, par delà même le pouvoir, c’est le principe même d’autorité qu’il faut remettre en cause et remettre au centre de la lutte. La prise de pouvoir quelle que soit la manière dont elle s’effectue ne sert qu’à perpétuer ce principe. Le principe d’autorité, c’est le principe de domination.

Réfléchissez-y, le pouvoir est coercitif par nature. Nous en avons la preuve tous les jours.

J’en profite pour interpeller enseignants, étudiant, et les jeunes en général. C’est là que se trouve le noeud des problèmes. Dans le principe d’autorité. Ils vous appartient de peser sur la vie publique, libérés de vos oeillières syndicales et autres pour mener la lutte de façon autonome et solidaire. Si dès l’âge de treize ans vous êtes pénalement responsables et condamnables, pourquoi ne seriez-vous pas libres de penser, de refuser et de peser sur la vie publique ? Pourquoi croyez-vous qu’on s’en prend encore à l’enseignement qui contient toujours quelques traces post soixante-huitardes, pour en faire un centre d’endoctrinement libéral et fasciste.

Liberté d’expression, au sens large ! Liberté d’action ! Liberté tout court ! Pour quoi faire ? Pour laisser aux générations futures et aux générations présentes un monde digne de celui qu’elles sont en droit d’attendre lorsqu’un enfant vient au monde et pour qu’elles n’arrivent pas dans un immense asile d’aliènés mentaux.

SOLIDARITE dans les luttes !

LIBERTE, EGALITE, JUSTICE !

LIBERTE ! SOLIDARITE !

Enregistré à Toulouse le 20 décembre 2008


Déclaration du 20 décembre

800 écoles et 200 départements universitaires occupés; une première du théâtre national interrompue; la journée de solidarité internationale est arrivée

La première du théâtre national à Athènes a été interrompue par environ une centaine de personnes cette nuit - ils sont montés sur scène avec une bannière “tout le monde dans les rues”. Le texte distribué au public et aux acteurs déclarait, entre autres : maintenant que vous avez désactivé vos téléphones portables, c’est le moment de réactiver votre conscience”. Une fois dans les rues, la foule forma rapidemment une manifestation improvisée dans le coeur d’Athènes - le temps d’atteindre le square Omonoia, notre nombre avait doublé et semblait suffisant pour apeurer la dizaine de flics motards qui détalèrent en pétaradant, à notre vue. Les acteurs et le directeur du théâtre refusèrent de continuer à jouer, en solidarité avec notre soulèvement; une action similaire a eu lieu à l’auditorium d’Athènes.

Les médias grands publics rapportent qu’environ 800 écoles et 200 départements universitaires à travers le pays sont occupés par leurs étudiants.

À l’aube du 20 décembre, quinze jours depuis l’assassinat d’Alexandros : c’est aujourd’hui la journée internationale d’action contre les meurtres d’état. Une fois de plus, nous serons dans les rues - mais aujourd’hui, nous ne seront pas seuls ... Des milliers et des milliers de personnes dans le monde entier se joignent à nous.

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Toulouse

à 14h devant le métro Jean Jaurès

Montauban

à 14h devant la préfecture ! Strasbourg

devant la délégation grecque du parlement européen (et non pas l’ambassade...mea culpa) place broglie à coté du “christkindelmarik” à 18h.

BREST

Rassemblement de soutien au peuple grec en lutte. Place de la liberté 15 heures.

Paris

à 13h00 Fontaine des Innocents aux halles (et non place st michel comme on l’a indiqué par erreur ailleurs)

GRENOBLE

à 14h30 rue de la liberté

LYON

à 14h30 place de la comédie (devant l’opéra - hotel de ville)

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Deux textes de l’Assemblée des Travailleurs Insurgés Tract à destination des travailleurs migrants :

Το παρακάτω κείμενο σε διάφορες γλώσσες μεταναστών. Το μοιράζουμε τυπωμένο ή το στέλνουμε με e-mail σε όσους μετανάστες μπορούμε. Συνάδελφοι μετανάστες, Σήμερα το πρωί στο κτήριο της ΓΣΕΕ (Γενική συνομοσπονδία εργατών ελλάδος) έγινε κατάληψη από σωματεία εργαζομένων και εξεγερμένους εργάτες. Η ΓΣΕΕ είναι ένας γραφειοκρατικός οργανισμός που εξυπηρετεί την κυβέρνηση και τα αφεντικά. Τώρα το κτήριο της ΓΣΕΕ είναι Απελευθερωμένος χώρος εργαζομένων. Σας καλούμε να αποφασίσουμε μαζί τη συνέχεια του αγώνα στη συνέλευση που θα γίνει σήμερα το απόγευμα στο κατηλειμμένο κτήριο της ΓΣΕΕ (Πατησίων 69 και Λ.Αλεξανδρας) στις 6:00 το απόγευμα. Εχει έρθει η ώρα που η γνώμη σας μετράει και η φωνή σας θα ακουστεί.

Братя имигранти, От тази сутрин сградата на GSEE (Обща Конфедерация на Гръцките Работници) се намира под окупация от работнически здружения и от бунтубащи се работници. GSEE е бюрократична организация, която служи на правителството и на босовете. Сега сградата е GSEE освободено работническо пространство. Приканваме ви да вземем заедно решението за продължаване на борбата, на събрание което ще се проведе този следобед в окупираната сградата на GSEE (Патисион 69 и Александрас) в 6:00 следобед. Дойде времето, когато вашето мнение и вашият глас ще бъдат чути.

Camarades Émigrés, Aujourd’hui ce matin, le local de la GSEE (Organisation Syndicale des Travailleurs Grecs) a été occupé par diverses associations de travailleurs ainsi que par des travailleurs insurgés. La GSEE est un organisme technocratique qui sert le gouvernement et les patrons. A présent, le local de la GSEE est un lieu libre des travailleurs. Nous vous invitons a décider ensemble la continuation de la lutte, a l’assemblée cette après-midi aujourd’hui dans le local occupé de la GSEE (69 Rue Patision et Avenue Alexandras) a 18:00. L’heure est venue que votre point de vue et votre voix soient enfin entendus.

Братя иммигрантов, Из сегодня утром здании GSEE (Всеобщая конфедерация трудящихся в Греции) находится под оккупации, от свободных работников и объединений трудящихся. GSEE это бюрократическая организация, лояльныя правительством и боссы. Сейчас здании GSEE является свободное пространство работников. Мы приглашаем вас принять решение вместе за продолжение борьбы в открытая ассамбля работников, которая состоится сегодня в оккупиранное здание GSEE (Патисион 69 & Aлlександрас) в 18:00 сегодня. Настало время, что ваше мнение и ваш голос будет услышан.

Our immigrant fellow workers, Since this morning the building of GSEE (General Confederation of Workers of Greece) is occupied by workers base syndicates and rebel workers. GSEE is a bureaucratic organization that serves only the government and the bosses. Now, the building of GSEE is a liberated workers’ area. We invite you to decide together the continuation of the struggle in the assembly held today afternoon, inside the occupied building of GSEE (69 Patision street and Leoforos Alexandras) on 18:00. It’s time for your opinion also to count and to be heard.

Companeros inmigrantes, Esta manana en el edificio de la Confederacion General Obrera de Grecia(GSEE) se ha efectuado ocupacion por parte de asociaciones de trabajadores y obreros rebelados. GSEE es un organismo burocratico que sirve al gobierno y a los patrones.En este momento el edificio de la Confederacion es un liberado lugar de trabajadores. Os invitamos a decidir juntos la continuacion de la lucha,en la asamblea que se realizara esta tarde en el edificio ocupado de GSEE (c/Patision,69 y Av.Alexandras) a las 18:00h. La hora que vuestra opinion cuenta y vuestra voz se escuchara ya ha llegado


Une réponse depuis le bâtiment libérée de la GSEE à leurs détracteurs syndicaux

Panagopoulos, le secrétaire général de la GSEE, a déclaré ce matin que nous ne sommes pas des travailleurs, car les travailleurs sont au travail. Ceci, parmi d’autres choses, révèle bien ce qu’est en réalité le "job" de Panagopoulos. Son "job" est de s’assurer que les travailleurs sont bien au travail, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que les travailleurs vont au travail.

Mais depuis une dizaine de jour, les travailleurs ne sont pas seulement au travail, ils sont aussi dehors, dans les rues. Et ceci est une réalité que aucun Panagopoulos du monde ne peut cacher , même s’il a réussi à cacher le soleil qui venait apporter ses lumières à nos pas et nos rages quand nous marchions dans les rues de cette ville.

Nous sommes des gens qui travaillons, nous sommes des chômeurs (payant par des licenciement nos participations dans des grèves appelées par la GSEE quand eux, les syndicalistes, sont récompensées par des promotions), nous travaillons sous contrat précaire de petit boulot en petit boulot, nous travaillons sans sécurité de façon formelle ou informelle dans des programmes de stages ou dans des emplois subventionnés pour diminuer le taux de chômage. Nous sommes une partie de ce monde et nous sommes ici. Qui veut comprendre peut comprendre.

Nous sommes des travailleurs insurgés, point barre.

Chacune de nos fiches de paye (?) est payée avec notre sang, notre sueur, la violence au travail, les têtes, genoux, poignets, mains, pieds cassés [par les accidents du travail]

Le monde entier est fabriqué par nous, les travailleurs.

PS : nous avons entendus à la radio que notre action serait un happening artistique. Nous acceptons cette définition, mais uniquement dans la mesure où le prolétariat abolira l’art et la philosophie (en même temps que l’Etat et le Capital)

Deux prolétaires enragés du bâtiment libéré de la GSEE


CNT-AIT



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