Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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RUSSIE
Après le 26 octobre, les militaristes prennent toujours les peuples en otage

mercredi 18 décembre 2002

Dans le précédent numéro de "HOBOCTb", nous écrivions que, le 26 octobre, la prise d’otages des peuples de la Fédération de Russie par les militaristes continuait. Nous publions ici, sans les commenter, quelques extraits de dépêches et d’informations tirées de la presse russe et internationale sur la situation en Russie après le 26 octobre : harcèlement policier à l’encontre des tchétchènes, renforcement de la terreur militariste en Tchétchénie, limitation de la liberté de la presse... la prise d’otages du théâtre de Moscou a permis à Poutine et à la classe dirigeante russe de renforcer la logique de guerre. Nous regrettons simplement de ne pas avoir plus d’informations sur la situation en Tchétchénie.


-  Samedi 26 octobre :

C’est vers 6 heures du matin que les forces spéciales anti-terroristes (Groupe Alpha) donnent l’assaut au théâtre pour mettre fin à la prise d’otages. Quelques jours plus tard, le quotidien « La Gazette de Moscou » publie des récits d’officiers de ce groupe : « Un général du ministère de l’intérieur, ivre, a failli tout gâcher. Il a voulu nous arracher un fusil, criant qu’il irait achever [les membres du commando tchétchène] tout seul. Nous l’avons frappé, il a perdu connaissance. (...) Puis nous avons insufflé du gaz. ( ...) Le groupe d’assaut est entré dans la salle. (...) Pour achever les terroristes, nos masques nous gênaient, nous les avons retirés. Dès qu’on se sentait mal, on se mettait deux doigts dans la gorge pour vomir. On les a tous achevés, sauf deux. (...) Un policier a pris le portefeuille d’une otage. Elle reprenait conscience, et il l’a frappée. Nous l’avons rossé... »

-  Dimanche 27 octobre :

« Renforcement des mesures de sécurité » à Moscou au lendemain de l’issue sanglante de la prise d’otages. Les contrôles se multiplient, des Tchétchènes sont arrêtés sans que rien ne prouve qu’ils aient un lien avec les indépendantistes. Suite à cette véritable occupation policière, de nombreux moscovites ne peuvent se rendre dans les hôpitaux où ont été évacués leurs proches après la prise d’otages.

646 anciens otages sont hospitalisés, dont 150 en service de soin intensif et 45 dans un état grave. Le bilan officiel fait état de 115 morts par suite de l’intoxication par les gaz, un mort par balle lors de l’intervention du commando et une femme tuée par balle mercredi 23.

-  Lundi 28 octobre :

La journée est décrétée « jour de deuil national ». Lors des cérémonies en hommage aux victimes, Poutine déclare que « les terroristes seraient frappés où qu’ils se trouvent », et que « la Russie ne fera aucune concession aux terroristes et ne cédera jamais au chantage ». Le bilan officiel est alors de 117 otages morts, dont 115 victimes des gaz utilisés par les forces spéciales. 405 ex-otages sont toujours hospitalisés. Une quarantaine de famille est toujours sans nouvelle de ses proches. Le journal d’opposition libérale Vremia Novisteï écrit : « Nous avons montré au monde que nous avons d’autres réponses que des négociations lâches avec les terroristes et une satisfaction honteuse de leurs exigences ».

Selon Michael Yardley, un spécialiste londonien, le gaz utilisé pourrait être du BZ. Il s’agit d’un gaz invisible, incapacitant et hallucinogène. Ce gaz agit sur les système nerveux centraux et périphérique entraînant une perte de coordination moteur et de la mémoire, des évanouissements, la bouche sèche, des battements irréguliers du cœur, des nausées, des vomissements et des hallucinations. Une des première personne à sortir de l’hôpital, Andreï Namounov témoigne : « Quand le gaz s’est propagé, j’ai perdu la sensation de mon corps, je ne pouvais plus bouger les doigts ». « Ils nous ont empoisonné comme des cafards » déclare une femme citant sa fille dans le quotidien « Kommersant ». Un médecin affirme dans la [Nesavisimaïa Gazeta, « Je n’ai vu aucune blessure par balle. Tous ceux qui sont morts ont avalé leur vomi ou leur langue, ou ont été victimes de crise cardiaque ». L’hebdomadaire russe Versia recense les mensonges des autorités sur la prise d’otages, affirme que le groupe Alpha aurait utilisé un gaz de combat et que le nombre de victimes seraient de 300. Selon cet hebdomadaire, « les services spéciaux, qui savaient que quelque chose se préparaient, n’ont pas prévenu l’action des terroristes, car, politiquement, cela pouvait être utile au pouvoir. »

-  Mardi 29 octobre :

Alors que dans toute la Fédération de Russie, les Tchétchènes ou supposés tels sont soumis à une pression policière et militaire, Amnesty International publie son rapport sur la Russie. Différents témoignages prouvent les violences et les tortures exercées par la police russe en Tchétchénie ou contre des ressortissants des ex-républiques soviétiques d’Asie. En voici quelques extraits : « Alaoudine Sadykov, cinquante et un ans, est enseignant à Grozny. Il a été arrêté le 5 mars 2000, par des agents des services de sécurité russes, qui l’ont ensuite conduit dans un commissariat de police du quartier Oktiabrski. Les policiers l’auraient alors passé à tabac, l’auraient obligé à manger ses cheveux et lui auraient brûlé les mains avec des morceaux de métal chauffés à rouge. Les cicatrices laissées par ces blessures sont encore visibles. Il a raconté son calvaire à Amnesty International : " Ils m’ont battu de nouveau et ils ont dit : "Coupons-lui la tête". Ils ont pris un grand couteau, de ceux que l’on utilise pour abattre le bétail, et ils m’ont tranché l’oreille gauche. Puis ils ont dit : "On te coupera la tête plus tard." " Une enquête a été ouverte sur les passages à tabac dont Alaoudine Sadykov affirmait avoir été victime, mais elle a été suspendue un peu plus tard, au motif que les auteurs des violences n’avaient pas pu être identifiés. - Trois travailleurs du bâtiment d’origine tadjike auraient été torturés par des agents du Service de lutte contre le crime organisé de Moscou, en juillet 2000, et seraient restés trois semaines en détention sans avoir accès à un avocat. Ils auraient notamment été frappés à coups de pied et de bouteille en plastique remplie d’eau, et brûlés avec des cigarettes. Les trois hommes ont été libérés après deux mois de détention. »

A Karabulack (district de Sunjenski), Arsamicov Adam Akhmedovich, responsable d’un camp de réfugiés et sympathisant actif de la Société pour l’Amitié Russo-Tchétchène est enlevé (probablement par des forces russes ou pro-russes) et disparaît. C’est le septième militant contre la guerre qui disparaît dans ces conditions en Ingouchie.

-  Mercredi 30 octobre :

A Moscou, de nombreuses familles des anciens otages ne savent toujours pas si leurs proches sont vivants ou non. « J’ai passé la nuit à appeler tous les hôpitaux, à tel point que mon oreille est devenu brûlante. Mais je n’ai toujours pas de nouvelles de ma fille » indique un homme. Des gens sont reçus par un employé et un psychologue, on leur montre des photos des cadavres, on leur demande « de bien regarder, la mort change beaucoup les visages ». S’ils reconnaissent ou pensent reconnaître un cadavre, ils sont envoyés à la morgue pour identifier le corps. L’homme est allé spontanément, à la morgue numéro 2. « Ils m’ont montré tous les cadavres. Chaque fois qu’ils s’apprêtaient à relever le drap, une idée me frappait : cette fois ça va être elle.. ». Il reste encore beaucoup de disparus, non identifiés, des morts ou des hospitalisés qui n’ont toujours pas reprit connaissance (ils étaient encore 24 la veille). Et il y a aussi l’angoisse pour ceux qui, identifiés, restent hospitalisés dans un état critique. Une femme témoigne « Notre fille Natalia vient de reprendre connaissance après trois jours, mais les médecins nous ont dit qu’elle avait peu de chances de s’en tirer. On lui a offert un téléphone mobile. Elle a appelé tout à l’heure. Sa voix était très faible et elle se sentait très mal. Elle n’a que 28 ans, mon dieu, et deux enfants ». 152 ex-otages sont toujours hospitalisés, et six d’entre eux sont dans un état critique selon l’agence interfax. Le bilan officiel fait état de 117 morts.

Cynique générosité de l’Etat : pour aider les familles, les autorités verseront 14.200 roubles par victime pour les funérailles. Pour certains, originaires du Caucase, le deuil est rendu encore plus violent par l’atmosphère générale. Tamerlan Mahomedov, originaire du Daguestan, a perdu un beau frère dans la prise d’otage. Lundi 28, il voulait, comme des milliers d’autres, déposer des fleurs en mémoire des victimes. Mais, à 300 mètres du théâtre, il a renoncé. « A cause de ces cinglés criant « Allah Akhbar », nous allons devoir jouer à cache-cache ».

A Moscou, et dans toute la fédération de Russie, une véritable chasse aux Tchétchènes est organisée depuis le 26 octobre par la police : contrôles d’identités au faciès, arrestations arbitraires, etc. Selon Aslambek Aslakhanov, seul député tchétchène à la Douma : « la répression contre les tchétchènes a commencé. On les piège en mettant de la drogue ou des armes dans leurs affaires. Dans les commissariats, on les oblige à donner leurs empreintes digitales, c’est illégal ». Depuis le 26 octobre, plus de 500 citoyens de la Fédération de Russie de nationalité tchétchène se sont plaints à Aslambek Aslakhanov d’arrestations arbitraires.

Selon le journal suisse « Le temps », les rafles de civils par l’armée russe s’intensifient en Tchétchénie.

Depuis la veille, une opération de contrôle de tous les passeports des habitants du village de Serzhen-Yourt (Tchétchénie) est organisée par l’armée russe et la milice tchétchène pro-russe.

Le vice-premier ministre tchétchène Zakaïev est arrêté au Danemark suite aux pressions de la diplomatie russe. Copenhague refuse de toutefois de l’extrader vers la Russie.

-  Jeudi 31 octobre :

Le bilan officiel fait état de 119 morts suite à la prise d’otages sans compter les membres du commando tchétchène.

Les autorités russes réaffirment leur refus de tout dialogue et de toute négociation. En Tchétchénie, l’armée russe intensifie les opérations. Les camps de réfugiés en Ingouchie sont encerclés par l’armée.

A Grozny, une bombe est découverte dans le café situé en face des locaux de la police. Pas de victimes. Chasse aux ressortissants du Caucase : un groupe d’Azerbaïdjanais est attaqué et battu par la police à Khlebnikovo (banlieue de Moscou). L’un d’entre eux, âgé de 21 ans, meurt des suites de ses blessures.

-  Vendredi 1er novembre :

Le chef de guerre nationaliste et intégriste Bassaïev se félicite et revendique la prise d’otages à Moscou. Il déclare également que la guerre serait désormais menée sur tout le territoire de la Fédération de Russie par des commandos-suicides. Il déclare : « Ceux qui viendront la prochaine fois n’avanceront aucune revendication et ne prendront pas d’otages. Ils auront pour but essentiel de détruire l’ennemi et de lui causer les dommages les plus forts. »

Prévu de longue date avant la prise d’otages de Moscou, mais l’actualité a donné une occasion en or pour la faire passer, la Douma vote une loi restreignant la liberté de la presse. Désormais, il est interdit « de diffuser des informations empêchant la conduite d’une opération anti-terroriste et/ou mettant en danger la vie et la santé des gens » mais surtout de diffuser des nouvelles « servant la propagande ou la justification d’activités extrémistes, y compris des déclarations de personnes visant à empêcher une opération anti-terroriste, à faire la propagande de l’opposition à une telle opération ou à justifier cette opposition ». De nombreux journalistes ont critiqué cette mesure, notamment sa formulation générale, qui pourrait interdire toute information sur la guerre en Tchétchénie. Avant d’entrer en application, cette loi doit encore être approuvée par le Conseil de la Fédération.

Perquisition du FSB (ex-KGB) dans les locaux de l’hebdomadaire Versia à Moscou. Officiellement, les inspecteurs enquêtent sur un article de l’édition du mois de mai qui aurait constitué une violation de secret d’Etat. En réalité, selon les responsables du journal, il s’agit d’une mesure d’intimidation alors que l’hebdomadaire s’est lancé dans une enquête sur la prise d’otages.

-  Samedi 2 novembre :

Tentative d’enlèvement par des militaires russes de Imram Ezhiev, responsable de la Société pour l’Amitié Russo-Tchétchène en Ingouchie.

-  Dimanche 3 novembre :

Sergueï Ivanov, ministre russe de la défense, a déclaré : « j’ai pris la décision de suspendre la mise en œuvre du plan de réduction des forces en Tchétchénie ». Au contraire même puisqu’à « partir d’aujourd’hui les forces armées entament une opération de grande envergure, sévère, mais avec des objectifs précis, dans toute la Tchétchénie ». On compte actuellement 80.000 soldats russes dans la république tchétchène.

Près de Khankala (Tchétchénie), un hélicoptère russe est abattu par une roquette. Neuf morts.

A Moscou, 149 ex-otages sont toujours hospitalisés.

-  Lundi 4 novembre :

Nouveau bilan de la prise d’otages : 120 morts (sans compter les terroristes). Parmi ces morts, 118 ont été victimes des gaz utilisés par les forces spéciales russes.

-  Mardi 5 novembre :

Dans les Izvestia, le ministre russe de la défense déclare que la Russie se donne le droit d’intervenir à l’étranger pour combattre le terrorisme.

Interrogatoire par le FSB d’un journaliste de Versia. Arifdjanov, rédacteur en chef de l’hebdomadaire affirme qu’il s’agit « d’un exemple pour les autres journaux » et « la preuve d’un nouveau tour de vis » à l’encontre de la liberté de la presse.

Tous les rédacteurs en chefs des médias russes reçoivent une liste en 16 points du ministère de la presse sur « les précautions à prendre lors de la couverture de situations d’urgence ».

Khasan Altemirov, premier adjoint du maire de Grozny, indique que les réparations prévues de la ville sont réalisées de façon chaotique et irrégulière. Pour l’instant, seul 1,5 % des réparations prévues sont réalisées.

-  Mercredi 6 novembre :

Douze Ukrainiens qui étaient otages au théâtre de Moscou ont décidé de poursuivre les gouvernements russe et ukrainien en justice pour « dommages physiques et psychologiques ». Ils se plaignent essentiellement d’avoir été victimes des gaz utilisés par le groupe Alpha et reprochent à l’ambassade d’Ukraine de n’avoir rien fait pour aider les victimes et de ne s’être pas rendu dans les hôpitaux pour les identifier.

Dans sa revue de presse, la Société pour l’Amitié Russo-Tchétchène indique que dans de nombreux villages du district de Vedensky, les troupes russes ont systématiquement volé le bétail des paysans. Les soldats prennent les fermes d’assaut de nuit et, sous la menace d’armes, emportent le bétail. Parfois il est rendu aux propriétaires en échange d’une rançon : 3.000 roubles pour une vache, ou 2.000 pour un bœuf par exemple.

-  Jeudi 7 novembre :

Nouveau bilan de la prise d’otages : 128 morts parmi les otages (dont 126 victimes des gaz) et 41 parmi les membres du commando tchétchène.

-  Vendredi 8 novembre :

Asset Guichnourkaïeva, une terroriste qui avait été tuée dans l’opération des forces spéciales russes pour libérer les otages, vivait dans la ville tchétchène de Achkhoï-Martan. Des hommes armés vêtus de treillis, ont pénétré dans la maison où elle vivait et ordonné aux deux femmes et aux deux enfants de quitter les lieux. La maison a ensuite sauté. Au cours des dernières 24 heures, quatre soldats russes ont par ailleurs trouvé la mort tandis que cinq autres étaient blessés dans des attaques de rebelles contre des positions russes.

-  Dimanche 10 novembre :

Tout en se disant partisan d’une solution politique (mais sans les indépendantistes) à la guerre en Tchétchénie, Poutine affirme « il n’y aura pas de second Khassaviourt » (lieu de signature d’un accord de paix à la fin de la première guerre de Tchétchénie en août 1996). En clair, la ligne dure et belliciste continue d’être la ligne officielle du gouvernement russe.

-  yLundi 11 novembre :

Bataille près du village de Kharsenoï, dans le sud montagneux de Tchétchénie entre l’armée russe et la guérilla séparatiste. Difficile d’en connaître le bilan exact. Selon le ministre Ivanov, il y aurait eut cinq morts chez les indépendantistes et deux blessés chez les soldats russes. Selon le colonel Podoprogora, commandant adjoint des forces russes en Tchétchénie, ce sont six rebelles qui ont été tués. Par contre un responsable de l’administration tchétchène pro-russe indique, sous couvert de l’anonymat, que deux soldats russes ont également été tués.

A Moscou, 39 anciens otages sont toujours hospitalisés.

-  Mercredi 13 novembre :

Le Conseil de la Fédération de Russie approuve les amendements à la loi sur la presse concernant l’information lors d’opération anti-terroriste, par 145 voix pour, 1 contre et deux abstentions. Le même jour un amendement est aussi voté à la loi sur la lutte anti-terroriste autorisant le gouvernement de ne pas rendre aux familles les corps de leurs proches « tués lors d’opérations anti-terroristes ».

-  Jeudi 14 novembre :

En Tchétchénie, douze soldats russes et membres de milices tchétchènes pro-russes ont trouvé la mort dans des combats avec la guérilla indépendantiste.

A Moscou, la Douma rejette deux propositions de commission d’enquête sur la prise d’otage du 23 octobre. Le général Anatoli Kyachine exclut toute réduction à court terme des troupes russes en Tchétchénie.

Dans son édition du jour, le service de rapports sur le Caucase, cite un habitant de Tblilisi (Géorgie), dont le fils poursuit ses études à Moscou, à propos de l’hystérie nationaliste et des pressions policières dans la capitale russe : « Tous les non-russes sont devenus une cible ».

-  Vendredi 15 novembre :

Akhmad Kadyrov, chef de l’administration tchétchène pro-russe, déclare qu’il y a tant de personnes qui disparaissent quotidiennement en Tchétchénie qu’il avait honte de regarder ses compatriotes dans les yeux. « Neuf personnes ont été enlevés dans mon village natal de Tsentoroï cette semaine et il est impossible de savoir où ils se trouvent maintenant. Je ne peux regarder les gens de mon village dans les yeux » indique-t-il à l’agence russe Interfax. Même si Kadyrov évite dans sa déclaration de mettre directement en cause l’armée russe (il se contente de dénoncer des « individus armés non identifiés »), le simple fait que ce dirigeant pro-russe se croit obligé de dénoncer les atrocités de la guerre en Tchétchénie laisse supposer la barbarie que doivent actuellement subir les habitants de la république tchétchène.

Selon un autre responsable de l’administration tchétchène pro-russe, 220 personnes ont été capturées par l’armée au cours des dernières 24 heures.

-  Lundi 18 novembre :

Publication d’une enquête sur la situation des réfugiés en Ingouchie. Cette enquête menée durant trois semaines rappelle que de nombreux civils réfugiés en Ingouchie sont poussée à retourner en Tchétchénie. En plus de la précarité de la vie quotidienne dans les camps de réfugiés (l’aide humanitaire, trop souvent irrégulière, est la seule source de nourriture, tentes et baraques où l’on crève de froid...), les réfugiés sont de plus en plus soumis aussi à la terreur militariste. Ainsi, une réfugiée raconte comment des soldats ont emmené trois jeunes gens, dont son frère. Si un des trois jeunes a été libéré après que ses proches aient versé une forte somme d’argent en liquide aux autorités militaires, on est toujours sans nouvelle des deux autres.

HOBOCTb n°9 -novembre 2002
HOBOCTb c/o CESL BP 121 25014 Besançon cedex
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