Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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LUNDI 16 MAI : GREVE GENERALE

samedi 14 mai 2005

Lundi 16 mai : GREVE GENERALE !

Rassemblements de la CNT AIT :

* 10 heures, place du Capitole (TOULOUSE)

* 11 heure, place de l’hôtel de ville (PARIS)

* 14 heures, rue Barthoux (BORDEAUX)

* 10h30, place St Pierre (CAEN)

Tout a été dit contre l’obligation de travailler gratuitement le lundi de Pentecôte. Tout sauf l’essentiel, sauf les deux mots qui auraient du claquer depuis longtemps, ceux de GREVE GENERALE ! Ces deux mots, nos centrales représentatives se sont bien gardées de les prononcer à ce jour. A l’exception notable de la CFTC (catholiques) qui, elle, appelle à cette grève (ce qui a des incidences légales importantes - lire en page intérieure), les autres centrales syndicales soit, comme la CFDT (ex-catho, ex-gaucho mais toujours collabo) se rallient à cette misérable mesure, soit, comme la CGT ou FO, tordent la bouche en cul de poule, pour dénoncer "l’arnaque de la journée dite de solidarité" et toute la "régression sociale"... mais n’ont toujours pas posé l’acte que leur propre analyse imposerait.

Face à l’extraordinaire mécontentement des salariés, ces centrales ne réussissent pas toujours à réfréner la colère de leur propre base. C’est pourquoi, ici et là, un syndicat local, une union départementale, parfois une fédération ... appellent à la grève. D’autres structures déposent un préavis pour couvrir leurs propres adhérents au cas ou ils feraient grève, mais ... sans vraiment appeler à la grève et encore moins mobiliser leurs troupes. Et, pendant ce temps, les centrales nationales continuent de nous jouer leur lamentable palinodie qui ne prouve, s’il était besoin de démonstration supplémentaire, qu’une chose : elles sont les alliées serviles du pouvoir. Parce que, à moins de 10 jours de la première journée de servage imposée aux salariés depuis la Révolution française, ne pas avoir mis en place d’autres ripostes que des moments de réflexion, des appels au Président de la République et autres jérémiades, ça porte un nom, c’est de la collaboration de classe.

Plus que jamais nous pensons que cette journée du 16 doit être une journée de lutte. Et, parce que depuis des semaines, nous propageons sans relâche cette initiative et que nous voyons bien comment elle est accueillie, nous avons la conviction que, comme dans le Gard (voir nos deux précédentes éditions), l’arrêt de l’activité sera massif. Ce faisant, les salariés infligeront une gifle non seulement au pouvoir et au patronat mais aussi à tous leurs collaborateurs. Ils auront raison : l’enjeu est d’importance. Ce qu’on nous réintroduit ici, sous prétexte de "solidarité" avec les personnes âgées ou handicapées, ce n’est, ni plus ni moins, que l’exploitation sous une de ses formes les plus primitives : le travail obligatoire gratuit. Le laisser s’instituer, c’est avoir la certitude qu’il s’étendra.

C’est pourquoi, avec la plus grande détermination nous appelons à la grève le lundi 16 mai 2005 et à se rassembler ce jour-là partout.


GREVE DU 16 MAI : INFOS PRATIQUES

Nous avons reçu de nombreuses questions de sympathisants sur les aspects juridiques de la grève du 16. Voici quelques précistions qui peuvent être utiles pour convaincre des indécis.

Est-il illégal de faire grève le 16 mai ?

Contrairement à ce que certains syndicats et le patronat ont laissé entendre, c’est tout à fait faux. Il est légal de faire grève le lundi de Pentecôtes.

J’ai entendu dire que...

Laissons aux juristes le soin de pinailler sur les grèves illicites (politiques, humanitaires, sans lien avec l’entreprise...). Ici, le motif est clairement "syndical" : la grève a pour objet le refus de travailler sans être payé, ce qui est un motif parfaitement légal.

Qu’en est-il du préavis dans le privé ?

Le préavis n’est pas obligatoire dans le secteur privé, mais, dans ce cas la, il faut soit être au moins deux dans l’entreprise à faire grève (la grève est une action collective) soit qu’il y ait un appel d’une organisation représentative. La CFTC ayant appelé à la grève, tous les salariés du privé sont couverts (même s’ils sont seuls à faire grève dans leur boite ce jour-là)

Et dans le public ?

Le préavis est obligatoire dans les trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière) et doit également émaner d’une organisation représentative. La CFTC étant également représentative dans le public, tous les fonctionnaires en grève le 16 mai sont couverts.

Les jeunes sont-ils obligés d’aller à l’école ?

Pas du tout. La loi ne fait référence qu’aux seuls salariés. Et encore, elle exclut du champ de son application les salariés mineurs. Les élèves (qui sont généralement mineurs !) et pas du tout salariés ne sauraient avoir la moindre obligation légale d’aller à l’école ce jour-là. On peut même se demander ce qu’il arriverait en cas d’accident dans un lieu (l’école) où ils ne sont pas censés se trouver.


CNT-AIT



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