samedi
16 février 2002
La Poste n’a pas de subventions pour la Réduction du Temps de Travail (RTT), mais elle a de l’argent pour se payer, dans chaque département des Messieurs Aménagement de la Réduction du Temps du Travail » (ARTT). Elle ne peut pas continuer à embaucher du personnel fonctionnaire, mais elle peut arroser ses cadres de substantielles primes appelées fort justement "parts variables". Variables en fonction des objectifs obtenus par ses fidèles collaborateurs, dans les suppressions de position de travail, pour introduire de nouvelles techniques d’exploitation : exemple : le SIO (Suivi Information des Objets ), ou pour faire passer l’ARTT.
Maintien de nos Horaires Traditionnels
Accepter une réorganisation des services, c’est permettre à la Poste de faire coller de plus en plus nos horaires au trafic, c’est travailler plus et, en finalité favoriser la suppression d’emplois, voire banaliser le travail le samedi.
Service Public à la tète du client
Le « gagnant - gagnant », c’est gagnant pour la Poste et gagnant pour les gros clients, mais c’est perdant - perdant pour les postiers et les usagers : perte d’emplois pour les premiers et perte d’un service public égalitaire pour les seconds. Déjà c’est le tri et la distribution, le samedi, des imprimés, qui encombrent nos boites à lettres, parce que ca intéresse les entreprises. Et c’est aussi la lettre qui restera dans les bureaux, parce qu’il n’y aura plus de liaison régulière.
Déprécarisation et équité disent-ils ?
Alors que depuis plus de 10ans la Poste a favorisé les emplois précaires et surexploités des jeunes, grâce à de multiples contrats (CDD, CDI à temps incomplet CES sans oublier les fameux CDII et l’annualisation du temps de travail, etc ... ) croire qu’elle y renoncerait relève du rêve ou du bluff. Alors que l’équité entre les agents signifieraient qu’il n’existe qu’un statut et que les horaires soient partout et pour tous les mêmes, la Poste ne remplace que partiellement les départs des fonctionnaires et lance des négociations décentralisées dans chaque bureau !
Conclusion provisoire
On le voit, il n’y a rien de bon à prendre dans cette loi. Elle a été mise en place à la Poste comme ailleurs, pour nous faire rentrer dans la logique capitaliste : plus leurs profits augmentent, plus nos conditions de travail et de vie se dégradent.
Que faire ?
Entre l’apathie et l’impuissance, il y a la lutte et le possible. Pour cela, la reflexion de fond est indispensable. L’alternance de gouvernements de gauche et de droite a montré qu’aucun changement ne viendra des urnes, que les uns et les autres n’étaient que les meilleurs gestionnaipes du moment pour le capitalisme. Retrouver la dignité des travailleurs du début du siècle, analyser ce qui a pu provoquer la défaite du mouvement ouvrier, ne pas s’illusionner sur le prétendu progrès social et la vie réduite aux diktats de l’Economie.
LES PATRONS ET L’ETAT NE PEUVENT PAS SE PASSER DE NOUS. NOUS POUVONS ET DEVONS NOUS PASSER D’EUX. ORGANISONS-NOUS A LA BASE. COORDONNONS ET CONTROLONS DIRECTEMENT -NOS LUTTES.
Confédération Nationale du Travail Association Internationale des Travailleurs Syndicat des Travailleurs, Chômeurs et Précaires de Paris
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