mardi
22 avril 2008
Tract rédigé suite à des interviews avec des sans papiers dans différents lieux occupés
Depuis le 15 avril, plusieurs centaines de sans papiers sont en grève illimitée et chaque jours de nouveaux sans droit viennent grossir les rangs. « Nous nous battons pour notre dignité, pour être respectés »
Si ils sont en grève, ce n’est pas tant pour obtenir des papiers et pouvoir travailler que pour pouvoir être libre. Méprisés, exploités, ils demandent juste le droit de pouvoir vivre normalement.
« On paye des impôts, on cotise, mais on a droit à rien. L’état accepte notre argent mais refuse de nous donner des papiers »
D’un côté vache à lait d’un état rapace, de l’autre gibier de la police et fond de commerce des vendeurs de haine. Pour tout remerciement, l’état fourni gracieusement des centres de rétentions où les draps, payé avec leur argent, ne sont changé que tout les deux mois, comme l’a révélé le Canard Enchaîné la semaine dernière.
« Je travaille 50h par semaine, mais je ne suis payé que 35h. Juste une prime de 300€ en fin d’année »
Moteur du système marchand dans bien des domaines comme la restauration, le bâtiment, le nettoyage, c’est la main d’oeuvre idéale pour des patrons qui se croient encore au temps des colonies. Pressions, paternalisme, cadences infernales, heures supplémentaires non payé, conditions de travail dégradantes, tels est leur lot quotidien depuis des années.
« Ma vie se résume au travail et à la maison. Quand on ne travaille pas on ne sort pas car on a peur d’être arrêtés »
La clandestinité empêche même de pouvoir souffler un peu une fois sortie de l’enfer du travail. Après leur 12 heures de travail, ils filent se terrer chez eux, en faisant des détours pour éviter certains lieux où ils risquent de rencontrer les policiers. Ils n’ont pas de vie : pas de sport, pas de cinéma, pas de ballades avec des amis. La peur de l’arrestation arbitraire les contraint à vivre cachés.
« Dans tous les bidons ville de Bamako, tu peux voir des publicités pour Orange »
Les pays d’où viennent les réfugiés sont tout autant exploités qu’eux même. Bouyges et compagnie détiennent toutes les ressources, comme les mines d’or au Mali. Avec la flambé des prix de l’alimentaire, l’argent qui est envoyé aux familles restés là bas est vital, et si ils subissent la pire des exploitations, ce n’est pas seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui ne pourraient s’en sortir sans leur aide.
TRAVAILLEURS DE TOUT LES PAYS, UNISSONS NOUS,
SOLIDARITÉ AVEC NOS FRERES ET SŒURS TOMBÉS EN ESCLAVAGE
CNT-AIT, 108 rue Damrémont, 75018 PARIS Email : contact@cnt-ait.info
Les grévistes on besoin de votre soutient, venez les rencontrer
====___ Paris ____====
Chez Papa - 206 rue Lafayette - 75010 Paris - métro Louis Blanc
Pizza Marzano - 30 boulevard des Italiens - 75009 Paris - métro Opéra
Fabio Lucci - ___ avenue Jean Jaurès - 75019 Paris - métro Porte de Pantin
COGEDIM - 6/8 rue Xantrailles - 75013 Paris - métro Olympiades
====___ 91 ____====
VEOLIA - 31 rue Ampère - Z.I. de Villemain - 91320 Wissous
LPP - 1 chemin de la Maison Blanche - 91790 Boissy-sous-Saint Yon
MILLIUM - 14 rue Ampère - 91430 Igny
BBF - zone industrielle (proche intermarché) - 91540 Ormoy
====___ 92____====
US PASSION TRAITEUR - 145/153 boulevard de Valmy - 92700 Colombes
DEMERET - Rueil Malmaison
====___ 93____====
Magasin CASA NOVA - 58 avenue Victor Hugo - 93320 Les Pavillons-sous-Bois
TDBM - Blanc Mesnil
ARCADEM - les pavillons sous Bois
====___ 94 ____====
ISS - Roissy
SENI - Kremlin Bicêtre
SAMSIC - Roissy
DUCA - Grigny
Maison du nettoyage - Fédération des Employeurs - 3 rue Jean Jaurès - Bat. A - 94800 Villjuif
PARIS STORE - 15/21 rue du Puits Dixme - 94657 Thiais
et pleins d’autres encore....
Il manque des matelas et des couvertures pour les occupations. Des livres, des jeux, tout ce que vous pensez qui pourrait aider sur un piquet de grève. Un peu d’argent également pour les caisses de solidarité.
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