mercredi
9 janvier 2002
UNEDIC : Non à l’arbitraire libéral !
Depuis des années, à chaque discussion entre syndicats représentatifs et patronat pour renégocier la convention de l’UNEDIC, les chômeurs et les salariés risquent de voir leurs droits être revus à la baisse (alors que l’UNEDIC fait des bénéfices : 6 milliards d’excédents en 2000, 14 milliards prévus en 2001). Cette fois le patronat frappe très fort puisqu’il revendique une modification complète du régime de l’UNEDIC et la remise en cause de ses principes de base. Pour résumer, avant pour toucher l’Allocation Unique Dégressive, il fallait être inscrit au chômage et avoir cotisé un certain temps aux ASSEDIC. Chaque salarié avait ainsi une (maigre) garantie de revenu en cas de licenciement ou de fin de contrat. On pouvait, à l’avance, calculer ses droits. Le MEDEF (ex-CNPF) veut transformer ce principe de droit en un principe de versement selon le mérite du chômeur. En clair, nous n’aurions plus des droits ouverts par nos cotisations, mais nous mériterions ou pas, d’être indemnisés !
Cette logique c’est :
le règne de l’arbitraire ;
une nouvelle arme pour nous imposer des emplois de
plus en plus précaires, flexibles et sous-payés.
Ce danger menace, au delà des chômeurs, tous les salariés :
ceux du privé bien entendu, puisque nous sommes tous
devenus des victimes potentielles d’un plan de
licenciement ;
ceux du public, et notamment les contractuels,
auxiliaires et autres précaires, puisque les régimes
d’indemnisation des trois fonctions publiques sont
calqués sur ceux de l’UNEDIC.
Au delà de l’affaire spécifique de l’UNEDIC, cette proposition patronale, si elle passe, ouvre au patronat une autoroute pour remettre en cause l’ensemble de nos acquis. Il s’agit de remplacer le droit par le mérite, ce qui pourra se traduire (et se traduit déjà) par :
des salaires au mérite à la place du SMIC et des
salaires conventionnels ,
une transformation progressive de nos droits
collectifs reconnus par le code du travail et les
conventions collectives en une logique de politique à
la tête du client,
une logique du mérite pour l’accès aux droits aux
indemnités journalières de la Sécu, aux allocations
familiales, à la retraite....
C’est tout cela qui se cache derrière les discours ultra-libéraux sur l’équité (à chacun selon son dû) qui cherchent à casser les principes d’égalité (à chacun selon ses droits).
Aussi, tous ensembles, salariés et chômeurs, nous devons nous opposer à cette proposition patronale !
Non à l’arbitraire libéral !
L’égalité c’est des droits identiques et clairement lisibles pour tous !
CNT-AIT, c/o CESL, BP 121, 25014 Besançon cedex
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