Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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ETAT ANTISOCIAL ET TERRORISME PATRONAL !

No Raffaran ! Tolérance Zéro !

mardi 27 janvier 2004

Le mot précarité nous vient du latin. Il signifiait « obtenu par la prière ». C’est peut-être pour cela que ceux qui veulent être nos maîtres traitent avec autant de mépris ceux d’entres nous qui sommes dans cette condition. Etre précaire c’est ne pas savoir de quoi demain sera fait ou trop le savoir : aucune possibilité de vivre dignement dans une société qui nous pousse à consommer en ayant soin de ne pas nous en donner les moyens, aucun espoir de reposer son esprit ou de garantir le bien être de ceux qu’ on aime.

Voilà qu’aujourd’hui le gouvernement a décidé de priver des chômeurs de leurs droits les plus élémentaires à l’assurance chômage pour des raisons financières tellement peu défendables qu’il laisse aux syndicats signataires le soin de s‘en expliquer (super publicité de la CFDT dans Libé...). Mais personne ne bouge, les syndicalises professionnels ont d’autres chats à fouetter...

Voilà qu’aujourd’hui, le gouvernement découvre le RMA, revenu minimum d’activité, qui donne aux patrons l’équivalent d’un RMI, à charge pour lui de donner charitablement au pauvre un petit complément exempt bien sûr de charges (au sens large) sociales. Autrement dit, avec cinq RMAste, le pauvre patron aura l’équivalent d’un smicard. L’un survit, les cinq autres mangeront les miettes.

Voilà qu’aujourd’hui, le gouvernement s’aperçoit que le code du travail est un obstacle à l’enrichissement des riches : on va créer des contrats de travail plus « softs » pour le plus grand bénéfice de certains : contrats de mission ou de professionnalisation.

Voilà qu’aujourd’hui, le gouvernement remet en question les 35 heures et la retraite à 60 ans. Au passage, il supprime un jour férié, histoire de nous rappeler, comme dans les évangiles, que le travail c’est bon pour la santé. Surtout celle de ceux qui en profitent.

Dans le secteur public, les vacataires sont payés quand c’est possible, (on n’est pas loin de ce que l’on entend à la TV à propos des fonctionnaires des pays africains) à la tâche, sans aucun droits sociaux (ni maladie, ni congés). On remplace des personnels titulaires par des contrats précaires, CES, CEC, contractuels, emplois jeunes... sans aucun avenir, tout en leur faisant miroiter des possibilités de titularisation totalement impossibles quand dans le même temps on supprime des postes...

Tout cela relève d’une volonté de détruire ce que les travailleurs ont obtenu au travers de leurs luttes : une certaine sécurité dans le travail, un certain niveau de salaire, des garanties sociales en matière de santé et de retraite. Voilà plus de 150 ans de luttes sociales remises en question et un gouvernement qui traite ouvertement les travailleurs de fainéants parce qu’ils désirent être plus heureux demain qu’ils ne le sont aujourd’hui. Mais Sarkozy est là pour rappeler à l’ordre : on met en prison, on transforme l’impôt juste en amende débile, on condamne avant même de juger. On muselle, on fait taire et grâce à Sainte Télé, on fait croire à des gens de moins en moins éduqués dans des écoles de moins en moins publiques que désormais on peut dormir tranquille... Qu’on ne s’y trompe pas, le mouvement vers ce monde de servitude et d’esclavage que nous préparent les RAFFARINS - SELLIERES, le gouvernement JOSPIN nous l’aurait proposé : on n’améliore pas un système économique basé sur la domination : on le détruit.

CNT-AIT , 8 place Louis Barthou 33000 Bx / permanence : mardi 21h / email : cntait@33voila.fr


CNT-AIT



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