vendredi
15 février 2002
Tract que la CNT-AIT de Besançon diffuse vers divers secteurs d’activites (industrie, batiment, Poste...) à propos de la deuxieme loi sur les 35 heures.
La deuxieme loi sur les 35 heures appliquée debut 2000, est une véritable agression. Présentée comme une loi "sociale", "créatrice d’emploi", elle n’est en fait qu’une avancée patronale pour nous imposer flexibilité, baisse deguisée des salaires et intensification du travail.
En effet, cette deuxieme loi, c’est
L’annualisation : En nous faisant bosser jusqu’à 48
heures hebdomadaire lorsque c’est "nécessaire à la
production", compensées lorsque les besoins baissent,
par des semaines de 10 ou 20 heures. Ce qui même avec
un delais de prévenance de 7 jours (et des dérogations
sont d’ores et dejà prévues pour le reduire), nous
interdit de prévoir notre emploi du temps d’une
semaine sur l’autre.
La flexibilite : Imposée par la modulation des
horaires, par exemple le développement des VSD
(Vendredi-Samedi-Dimanche), la semaine de 6 jours...
Une fausse reduction du temps de travail : Par la
définition du temps de travail efféctif, les temps de
pause et de repas peuvent être decomptés du temps de
travail. 35 heures de travail effectif cela peut être
36, 37 ou 38 heures de présence dans l’entreprise. De
plus, la loi permet qu’une partie du temps de
formation puisse être exclue du temps de travail. A
Peugeot-Citroën, les ouvriers travaillant en journée
ont ainsi trois de leurs jours de congés qui doivent
être utilisés pour la formation professionnelle.
Une baisse déguisée des salaires : Tout d’abord par
le gel des salaires pour ceux qui passent de 39 à 35
heures. Moins brutal qu’une baisse, cela revient au
même : une baisse du pouvoir d’achat. Pour les salariés
à temps partiel et les nouveaux embauchés la loi
n’impose pas 35 heures payées 39. On peut donc
travailler à temps plein pour un salaire de temps
partiel.
L’intensification du travail : Pour obtenir des
aides de l’Etats les patrons ne sont pas tenus
d’embaucher mais simplement de "préserver des emplois"
(par exemple, licencier moins que prevu). Maintenir la
production c’est donc augmenter la charge de travail
des salariés qui restent.
Une nouvelle procedure de licenciement : Imposer les pires accords (fléxibilité, baisse des salaires,
augmentation des cadences ... ) devient de plus en
plus facile : lorsqu’un salarié refuse une modification de son contrat de travail suite à un accord sur les 35 heures, son licenciement est reputé reposer sur une cause réelle et sérieuse. Il est donc condamné à accepter les conditions de travail les plus défavorables sous peine de licenciement sans indemnité. Même la contribution spéciale due en cas de licenciement d’un salarié de plus de 50 ans, n’est plus applicable à cette occasion.
Ce qu’Aubry et Jospin appellent une loi creatrice d’emploi (1 embauche pour 3 départs en retraite à Peugeot-Citroën, augmentation du travail précaire... ) se revèle etre la plus formidable regression sociale de cette fin de siècle.
Pour imposer une veritable reduction du temps de travail, sans baisse de salaire, sans fléxibilité et sans remise en cause de nos conquêtes sociales,
Pour une information plus complete sur la deuxieme loi sur les 35 heures, demandez notre brochure disponible gratuitement "Les 35 heures, une loi contre les travailleurs" en ecrivant à :
CNT - AIT c/o CESL BP 121, 25014 BESANCON Cedex
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