mardi
8 janvier 2002
Négociations UNEDIC :
Premiers pas vers la "refondation sociale" du MEDEF
Le 19 juin 2000, la CFDT et la CFTC ont signé le PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) imposé par le MEDEF (patronat). Le PARE est une véritable attaque dirigé contre le code du travail, les conventions collectives, le SMIC, et plus généralement les garanties collectives des salariés et des chômeurs :
Sustitution d’un droit à l’indemnisation par une mise
sous contrat individuel des demandeurs d’emploi : en
clair nous n’aurions plus de droit ouvert par nos
cotisations mais nous mériterions ou pas d’être
indemnisés. Ainsi un salarié cotise à l’assurance
chômage, sans garantit de pouvoir en bénéficier quand
il en aura besoin.
Obligation pour les chômeurs d’accepter tout emploi
payé au niveau de son indemnité chômage. Vous êtes au
SMIC, licencié avec des indemnités équivalentes à 3000
francs, vous serez contraint d’accepter un emploi payé
3000 francs par mois.
Suppression de l’AFR (Allocation Formation
Reclassement) : les chômeurs n’ont plus le droit à la
formation de leur choix, mais doivent se plier aux
décisions d’une commission présidée par le MEDEF.
Suppression aussi de l’ACA (Allocation Chômeur Agé)
destinée aux chômeurs de moins de 60 ans ayant 40
annuités de cotisation pour la retraite.
Mise sous tutelle de l’ANPE par le MEDEF. Les
critères de recherche d’emploi obéiront directement
aux directives du patronat, un chômeur ne sera donc
plus libre dans ses recherches.
Où est le progrès ? Pour nous c’est 60 ans de luttes sociales et leurs acquis qui sont balayés. Derrière ce projet, se profile la "refondation sociale" préconisée par le MEDEF :
Développement de l’emploi précaire par la création de
nouveaux contrats de travail : contrats à durée
indeterminée... à durée limitée, contrats de mission,
de sorte qu’il n’y aurait plus de licenciement ceux-ci
étant programmés par la nature même de ces contrats.
Remises en cause des retraites par l’allongement de
la durée de cotisation (le MEDEF exige 45 annuités !)
et la remise en avant des fonds de pension.
Attaques prévues contre la Sécurité Sociale : le
MEDEF exige dès à présent la suppression de la
médecine du travail, le droit de licencier les femmes
enceintes, une remise en cause des congès maternité
(passage des 16 semaines actuelles à 9 semaines)...
Une remise en cause du SMIC : depuis des années déjà
le patronat exige que le SMIC national soit remplacé
par des "SMIC" régionaux et professionnels. Le double
SMIC mis en place avec les 35 heures est déjà une
brèche terrible contre la garantie d’un salaire
horaire minimum pour chaque travailleur.
La "refondation sociale" du MEDEF n’est rien d’autre qu’une gigantesque entreprise de démolition des garanties collectives des salariés !
L’objectif du patronat est clair : le laminage de tous les acquis sociaux et droits des salariés encore en vigueur à ce jour. Si le PARE a été signé, il doit encore être avalisé par les pouvoirs publics. Rien n’est donc encore perdu. Si le gouvernement se dit actuellement plutôt opposé au PARE, nous savons bien que les partis de la gauche plurielle, comme ceux de droite avant eux, participent à la remise en cause des acquis sociaux. Plus que jamais il est nécessaire de se mobiliser contre les exigences patronales. Seule notre mobilisation, dans les entreprises et dans la rue, permettra de stopper la dégradation de condition de vie et de travail.
Pour recevoir gratuitement deux numéros de notre journal, Le Combat Syndicaliste, renvoyez ce coupon à : CNT-AIT, c/o CESL, BP 121, 25014 Besançon cedex. Nom................................................... Prénom................................................ Adresse............................................... Profession............................................
L'Actualité de l'Anarcho-syndicalisme sur votre
site : backend.php3.
Site developpé avec SPIP,
un programme Open Source écrit en PHP
sous licence
GNU/GPL.