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Le Forum Social Européen comme leurre ...

jeudi 13 novembre 2003

Depuis des décennies les présidents et gouvernements se sont succédé, droite/droite, gauche/gauche, gauche/droite, droite/gauche et actuellement droite/droite [1]

Bref, toutes les formules "démocratiques" possibles ont été essayées et la continuité politique parfaite. Chacun faisant en fonction de ce que son prédécesseur lui avait préparé.

Le résultat est que la situation actuelle est de plus en plus inégalitaire. Le nombre de licenciements (et autres victimes de plans sociaux [2]), de précaires, d’exclus, de chômeurs, etc. ne cesse de progresser.

Dans cette situation les masses tentent de résister par tous leurs moyens. On l’a encore vu ces derniers mois dans les actions menées par les enseignants, les intermittents du spectacle, contre les attaques sur les retraites, etc. Lors de ces actions on a pu constater que de plus en plus les masses aspirent à s’organiser de manière indépendante, en Assemblées Générales et/ou en comités de grève. Ces méthodes émancipatrices inquiètent les partis politiques, les gouvernements mais aussi les acteurs sociaux [3], les mouvements revendicatifs leur échappent chaque fois plus.

Il faut donc un cadre pour reprendre le contrôle de tous ceux qui tenteraient de s’émanciper, et c’est là le rôle des altermondialistes, ATTACistes et autres ONGistes… C’est là le rôle du FSE (Forum Social Européen) dans la continuité du FSM (Forum Social Modial).

Du 12 au 15 novembre 2003 aura lieu le Forum Social Européen en France à grand coup de propagandes médiatiques (rien que cela devrait nous alerter, quand on sait que les médias sont payés par le patronat et/ou le gouvernement…). D’ailleurs, les partis, dits de gauche et de droite, les syndicats membres ou non de la CES (Confédération Syndicale Européenne), en font également l’éloge. Ceux qui se disent d’extrême gauche ne voient de solution qu’à travers le FSE et FSM… Pourtant le FSE dans la continuité du FSM, n’est nullement révolutionnaire et ne se prononce pas comme anticapitaliste, d’ailleurs comment critiquer un système dont on dépend financièrement (Quand le gouvernement et l’Etat DONNENT 22 millions de francs au FSE ... ).

Se sont des forums sociaux citoyens [4] qui s’articulent autour d’une soi-disant contestation sympathique, reconnue et accepté par l’Etat et le patronat. Le FSE étant un lieu de discussion et de rencontre basé sur la citoyenneté, et non sur la lutte des classes, il s’oppose donc à cette dernière. Ce forum critique les grosses multinationales sans pour autant critiquer le capitalisme et l’exploitation sur le fond. Il s’oriente donc vers un capitalisme continental, ou d’Etat, voire un capitalisme du terroir ou encore un Etat providence, en fonction de ceux qu’ils souhaitent séduire par l’axiome « du capitalisme à visage humain ».

Pour conclure, les licenciés, les exclus, les exploités, ceux qui souhaitent s’émanciper, ceux qui sont pour la révolution [5]… Tous ceux là, n’ont rien à attendre ou à espèrer du FSE ou FSM.

Pour tous ceux-là, une seule solution, l’organisation indépendante basé sur le fédéralisme et l’internationalisme.

La CNT-AIT est une des solutions.

http://cnt-ait.info/

Siza Rebelde.

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[1] Gauche – Droite. J’en profite pour poser une question : Qui peut me donner la différence entre gauche et droite, la signification de ces termes ainsi que celles de leurs extrème ? Ces termes ont été inventés par la bourgeoisie pour ne plus entendre parler d’anticapitalisme, d’abrogation du salariat… Bref, de révolution et révolutionnaires.

[2] Licenciement et plan social. Le licenciement est le fait de virer un travailleur. Le plan social c’est la même chose mais avec la participation de tous, ou une partie, des acteurs sociaux.

[3] Acteurs sociaux. Ce sont les syndicats, qui par leurs participations aux élections professionnelles, sont admits par le patronat. Une fois admits, ils peuvent prétendre à quelques avantages : en temps (ce sont les décharges), en argent (ce sont les subventions patronales, gouvernementales, européennes), en matériel (des locaux, photocopieuses, etc.). Ils bénéficient d’un cadre prévilégié pour négocier, ce qu’ils font, et n’ont nul besoin des bases pour négocier en leur nom, seules quelques bulletins dans l’urne suffisent…

[4] Citoyen : Terme très en vogue actuellement, il permet de ne plus parler de classe, comme si elles n’existaient pas. Car tout le monde est citoyens, du PDG de multinationale à l’exploité. Ce terme laisse croire que nous aurions tous les mêmes intérêts, les mêmes préoccupations…

[5] Révolution : Les réformistes, les politiques, les gouvernements, les médias, le patronat, bref, le système capitaliste, tous sont d’accord que seules sont acceptables les revendications sympathiques et acceptables qui pourront être abrogées à terme. Tous ce qui s’oriente vers ’émancipation des masses donc vers la révolution ne sont, à leurs yeux, que terrorisme. Pourtant le terrorisme est bien du côté des licencieurs, ceux qui excluent, ceux qui exploitent, ceux qui créent des guerres. Bref, le terrorisme est d’origine capitaliste.

CNT-AIT


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