Une société qui se base sur l’exploitation de l’humain a besoin d’un ordre sexuel rigoureux. Réaction, statu quo, évolution, révolution,... la condition des femmes dans une société est un élément fondamental de l’analyse du contexte politique ; et cette condition est inséparable du poids qui est donné dans la collectivité aux traditions et religions.
Cette évidence est souvent "oubliée" actuellement. En effet, même dans les milieux qui se pensent progressistes, même dans le milieu libertaire, qui pourtant s’affiche (...)
En traversant bon nombre de cortèges lors de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes, la demande d’une "loi-cadre" (on peut d’ailleurs se demander ce qu’on entend par "loi-cadre" : s’il s’agit d’une loi que l’on met dans un cadre pour décorer ou si c’est une loi pour protéger les pauvres cadres d’entreprise opprimés ??) était récurrente, autrement dit la sollicitation d’une intervention institutionnelle pour répondre aux violences sexistes, dans une société elle-même fondée sur des (...)
Une mère juive (rappelons ici que, pour en être une, il n’est pas nécessaire d’être juif ni même d’être une mère - c’est un archétype universel) offre à son fils deux cravates, l’une est rouge, l’autre est bleue. Pour lui faire plaisir, il en porte une le lendemain, mettons la rouge. En le voyant, dépitée, la mère fond en larmes : "J"étais sûre que l’autre ne te plairait pas". Immanquablement, s’il avait porté la bleue, il aurait droit exactement à la même scène. Face à cette "double contrainte", il ne lui reste plus que deux choix : porter les deux cravates ensemble, c’est-à-dire devenir fou, ou bien n’en porter aucune, c’est-à-dire rompre avec sa mère. Le lien avec les femmes musulmanes ?
Quand la révolution a éclaté à Barcelone en juillet 1936, les révolutionnaires ont eu besoin de toute l’aide et de l’appui qu’ils pourraient obtenir, aussi bien des travailleurs que des travailleuses qu’ils prétendaient représenter. À la radio et dans d’autres médias, les partis et syndicats ont fait des appels pour obtenir l’appui des femmes dans la lutte contre les nationalistes de Droite. Nous savons que les femmes les plus célèbres de la période - la communiste, La Pasionaria, et l’anarcho-syndicaliste, Federica Montseny - ont travaillé de manière ardente et apparemment inlassable pour la victoire de la Gauche. Nous connaissons également bien les contributions des militantes des Mujeres Libres et d’autres organisations. Cependant, l’histoire de beaucoup d’autres femmes prolétaires est moins bien connue, et presque invisible. Une étude centrée sur elles change l’accent traditionnellement mis sur la militance collective dans la révolution espagnole. La plupart d’entre elles ont agi de manière ambivalente envers la cause et les révolutionnaires ont été forcés d’affronter l’individualisme des femmes, qui se sont identifiées seulement de manière marginale avec le projet social collectif de la Gauche. Peut-être même plus que leurs homologues masculins, ces femmes ont refusé de se sacrifier pour le bien de la lutte et ont défendu leurs besoins personnels, pas ceux de la république ou la révolution.
Qu’est-ce que le machisme, le féminisme ? Les compagnons de la CNT sont-ils des machos ? Quel intérêt et quelles limites présentent les luttes "féministes" dans ce monde capitaliste ? Nous avons discuté de toutes ces questions dans un débat à bâtons rompus au local du syndicat. Voici les grandes lignes et ce que je retiens de ce débat.
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