dimanche
2 novembre 2008
En cette fin d’année 2008 certains semblent découvrir l’existence des fichiers de police... Incroyable non, au pays de la liberté et des droits de l’homme réunis ? Des fichiers de police ? Ça existe encore ? Noooonnnnn ? ... et voilà nos bon petits républicains, qui partent en croisade contre EDVIGE.
De fait, ces fichiers méritent pleinement qu’on s’y intéresse et qu’on fasse tout pour les éliminer. La volonté de contrôle de la vie privée et de la vie publique qu’ils recèlent est réellement immonde. Le sentiment d’écoeurement, la nausée qui saisit toute personne censée qui prend connaissance de tout ce qui va y être fiché est salutaire.
Edvige, ... le joli prénom ! Mais comment donc s’appelait-il donc ce fameux fichier ; vous savez bien, l’autre, celui qui répertoriait tous les Juifs de France ? Elaboré sous Pétain avec l’aide de la Gestapo, ce fichier n’a pas été détruit après la guerre. Des fonctionnaires de police français, certainement soucieux de bonne gestion l’ont soigneusement conservé dans leur préfecture, "au cas où" probablement. Comme quoi, l’habitude des fichiers ignobles ne date pas d’hier... Il fut "malencontreusement" mis à jour par un fonctionnaire naïf dans les années 80, qui s’en indigna et le fit savoir... On nous dit qu’il a été détruit... à moins qu’on ne découvre qu’il est en voie de fusion avec Edvige ? Car Edvige aime savoir si vous êtes juif ou d’une autre religion, si vous avez la moindre activité économique, sociale, politique, syndicale. Tout l’intéresse. Même les "institutionnels", les "élus" sont visés. C’est dire le niveau de confiance que les politiques s’accordent entre eux ! Et il n’y a pas d’âge, ou presque pas, pour pénétrer dans Edvige : dès 13 ans, chacun peut y être fiché.
Et ce n’est pas le seul fichier, un autre, ARDOISE répertorie toutes les infractions. Les auteurs supposés seront dedans. Et même les victimes, s’il y a un lien avec leur religion ou leur homosexualité. Comme par hasard. Edvige, Cristina... au moins on voit où ils veulent en venir. Les dénoncer est nécessaire. Mais insuffisant.
S’il ne s’agit que de rétablir "l’ordre républicain" précédent, si on oublie le reste, tout le reste, la police ne sera pas très perturbée dans ses mauvaises habitudes et le processus se poursuivra. Car, au nom de cette fameuse démocratie, avec l’appui des médias et de tous les partis politiques qui, depuis 15 ans ont martelé sur "l’insécurité", faisant monter la trouille, s’est installé, sans complexe, et continue de s’installer le contrôle total du monde : micros et caméras de surveillance dans les rues, les gares, les autoroutes, les parkings,... technologies pistables (téléphones et ordinateurs portables, cartes bancaires, GPS, etc.), sans parler de la biométrie à l’école ou ailleurs. Et côté "échanges d’informations", légalement ou pas, les fichiers informatiques des uns sont connectés à ceux des autres, la police d’ici collabore avec celle de partout, la nôtre entraîne la police russe, comme l’armée française "formait" en son temps les militaires de Pinochet. Elle est sur-équipée, fiche tout le monde tandis que, "nos soldats" s’entraînent contre l’ennemi intérieur, c’est-à-dire contre les populations. Seraient ce de simples coïncidences ?
Bref, Edvige n’est pas la seule atteinte à la liberté. Elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt bien touffue des systèmes de surveillance et d’oppression mais le signal du début de la nécessaire "déforestation".
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