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mercredi 15 janvier 2003

"Chirac et sa bande sont maintenant bien installés au pouvoir et on commence à avaler des couleuvres. Ils font des démonstrations de force dans les quartiers populaires -que le journaliste moyen appelle des zones de "non-droit"-, on peut aussi récolter un PV si on se ballade torse-nu dans une station balnéaire ou si on mange un sandwich vers 23 heures en centre ville ( !!!). Ils ont en projet d’ouvrir des centres "éducatifs" fermés dès l’âge de 13 ans (c’est le grand retour des maisons de redressement), ils stigmatisent les jeunes et entretiennent insidieusement le racisme.

Je n’approuve pas les actes de "délinquance" d’une poignée de gamins mais qui néanmoins souffrent dans cette société. Je peux comprendre que certains jeunes essayent de survivre en dealant et en faisant des magouilles diverses sous peine de vivre sous les ponts. Mais tout ça n’est pas comparable à la corruption, aux pots de vin, aux détrournements de fonds de plusieurs milliards réalisés par la crapulerie politichienne. Le régime autoritaire qui est en train de se mettre en place est en fait une protection pour eux et leurs semblables : pendant que les flics s’occupent de nous, eux ils ont les mains libres pour faire ce qu’ils veulent.

Il faut bien se dire qu’au fond, ils n’en ont rien à faire que des prolos croupissent dans la misère et se tapent des galères infernales. Ils se contentent seulement de gérer la misère, à coup d’assistantes sociales, d’éducateurs, de flics... il est vital pour eux de contenir la classe "criminelle". Si Chirac a failli se faire tuer par un faf du GUD, cela ne pouvait mieux tomber qu’en cette période. Ainsi, ils peuvent justifier leur autoritarisme au nom de la démocratie.

Actuellement, avec ce régime qui nous donne la "liberté d’expression", la droite nous a "sauvé" du fascisme et les gogos ont sauvé Chirac de la prison, avec un score digne d’une république bananière ; ça sent la manipulation à plein nez ! Tous ces crétins qui sont allés voter Chirac pour faire barrage au fascisme ne lévent pas le petit doigt contre les expulsions de sans-papiers, les projets de lois scélérates (par exemple, contre la mendicité ou condamnant les gitans quii stationnent sur une propriété privé ou publique). Et 5.6 milliards d’euros ont été débloqués pour les flics. Tout ça au nom de la sécurité. Les bourgeois peuvent dormir tranquille, nous sommes dans un régime fasciste à visage humain."

D.

CNT-AIT


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