mercredi
15 janvier 2003
Madame, Monsieur
Début août, j’ai appris le suicide de mon petit fils de 20 ans, qui est survenu à la prison de Bourg-en-Bresse.
Depuis son enfance, c’était un enfant fragile qui avait souffert de la séparation de ses parents quand il avait deux ans, entre belle-mère et beau-père qui ne l’aimaient guère.
Le seul crime qu’il a pu faire, c’est de voler des cassettes dans les magasins, comme beaucoup de jeunes.
Il avait eu une permission et il allait être libéré 15 jours après. Cyril avait trouvé du travail dans une usine de plastique. Il avait oublié de rentrer, mais, au lieu de le laisser tranquille, la police est venu le chercher sur son lieu de travail. Il habitait avec sa mère.
Je trouve que, lui comme d’autres, on assassine ces jeunes, on brise la dignité humaine au lieu de les aider à s’en sortir. A 20 ans, on a envie de vivre et pas de finir sa vie dans une maudite prison.
C’est une honte pour la France.
C’est un morceau de ma vie qui est parti avec lui. Une grand’mère au coeur meurtri
Note de la Rédaction : A son retour en prison, Cyril a été mis au mitard. Il ne l’a pas supporté et s’est suicidé. L’an dernier, au moins 104 détenus (chiffre officiel) se sont suicidés. Le suicide en prison a augmenté de 200 % au cours des 20 dernières années, ce qui traduit les conditions inhumaines qui sont faites aux prisonniers sociaux.
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