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mardi 25 mars 2003

Bon, bien sûr, c’est facile de dire du mal. Mais, entre le faux clone de Raël et le vrai bagagiste, ils nous ont gâtés, les journalistes ! Effets d’annonce, paroles d’experts, d’un mois sur l’autre, les faits trahissent les titres ! Maintenant, on est au-delà du Raël : Georges Bush, fruit d’une expérience de népotisme, cherche à nous cloner 1991. Depuis des mois, il claironne l’air de la mobilisation contre Sadam. Annoncer une guerre, qui plus est préventive est étonnant à plus d’un titre. Quels sont les buts de l’administration américaine ? Ecraser à grand renforts de tambours et trompettes un état affaibli, pour prouver sa force ? S’installer encore plus dans le Golfe ? Redorer le blason de Sadam Hussein pour qu’il concurrence le fantasmagorique Ben Laden ? Supputations, hypothèses et boule de cristal. Nous ne sommes sûrs que d’une chose : n’être sûrs de rien.En France, la classe politique ne suppute pas. Elle dit non à la guerre, et précise "non à la guerre en Irack". Retour de la Gauche. Devant, les cravatés, derrière les vieux-militants-qui-y-croient-encore, au fond, les gauchistes. S’il ne faut pas qu’il y ait la guerre, La Palisse dirait qu’il faut qu’il y ait la paix. Que se passe-t-il en Côte d’Ivoire, que se passe-t-il en Birmanie ? Busch a bon dos. Ses démonstrations de force font passer au second plan l’intervention de l’armée française en Afrique. Des petits paquets de morts (au choix : des mutins, des rebelles, voire des bandes incontrôlées) remontent de l’actualité comme des galettes de fioul de l’océan.

A propos, qui a entendu parler du procès intenté contre Totalfinaelf et son PDG Desmarets pour déportation, exécutions et viols commis contre la population civile Birmane ?

Totalfinaelf paye les militaires de la junte au pouvoir pour assurer la sécurité de son gazoduc en tirant à vue sur les travailleurs. L’Express, qui se vend bien, ne s’étend pas sur ce sujet. Il préfère nous donner "sept bonnes raisons" (souvenir inconscient des sept mercenaires ?) pour nous faire croire à l’attentat dans l’affaire AZF. Pas une des raisons n’est bonne ni nouvelle, mais relancer la rumeur, ça lave toujours un peu Total et ça sali les populations ouvrières d’origine musulmanes.

Les journalistes, qui ont fini par avouer qu’en 1991 la censure militaire les avait manipulés, nous jurent, la main sur le coeur, qu’on ne les y reprendra plus. Trop tard. On les y a déjà repris.

Raëlito

CNT-AIT


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