Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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LES DIX POMPES A FINANCES DES CONFEDERATIONS SYNDICALES

jeudi 20 janvier 2005

1 - COTISATIONS DES ADHERENTS

Les grandes confédérations ne savent pas défendre les salariés, mais elles savent trouver du pognon.
CFDT : 19,5 ME (Millions d’euros), soit 50 % du budget,
CGT : 3,9 ME, soit 34 % du budget,
FO : 14 ME, 40 % du budget,
CGC : 4 ME, 40 % du budget,
CFTC : 2 ME, 20 % du budget.

2 - ELUS LOCAUX

Les élus locaux sont génréreux avec les syndicats.Quelques exemples : CG (Conseil Général) d’Île-de-France : 1 ME pour les syndicats franciliens (en 2004). CG du Pas-de-Calais : 12 200 E pour le congrès de l’UNSA. Région PACA : 45 000 E pour les syndicats du Conseil économique et social régional, plus 22 867 E pour le congrès de FO à Marseille. Mairie de Paris : avantages et nature (locaux) à la CGT (en 1999), 1,5 ME. Pour la CFDT, aide aux frais de logement : 699 723 E. Pour FO : 40 000 E de frais de déménagement...

3 - TAXES FORMATION

0,75 % de la collecte globale des OPCA (collecteurs de l’argent de la formation par branche) soit 19 ME est distribué entre syndicats de salariés et de patrons. De plus, chaque OPCA peut redistribuer encore 0,75 % de sa collecte aux partenaires sociaux de sa branche. Les organismes de formation peuvent être directement liés aux centrales syndicales : CFPTS (formation technique du spectacle), créé par la CGT, est financé par AFDAS (OPCA du spectacle). Son président, J. Voisin est secrétaire général CGT du spectacle. FORMECOS de FO est lié avec l’OPCA du bâtiment, tandis que REFE (formation informatique) est présidé par Alain Gil, également secrétaire général de la CFDT francilienne.

4 - SUBVENTIONS PATRONALE

Axa donne à chaque salarié un chèque pour le syndicat de leur choix (de 38 E pour les employés, 45 E pour les cadres). Le Crédit lyonnais, Ibis, Casino ... versent une dotation annuelle à leurs syndicats. Renault a versé en 2000 exactement 91 470 E aux Fédérations syndicales de la métallurgie. Onet, Giraudy, le Conseil supérieur du notariat finançaient la CFDT. Macif, AG2R, Médéric, Malakoff, MV4, Total, Aventis... arrosent les journaux des centrales syndicales.

5 - ETAT

Le Ministre du travail a versé, en 2003, 36 ME aux organisations syndicales (en incluant l’UNSA). Les services du Premier ministre, 2 ME aux syndicats de la Fonction publique. De plus, 4 500 agents de la fonction publique sont déchargés d’activité pour raison syndicale.

6 - MISES A DISPOSITION

EDF offre 85 000 heures à la Fédé CGT Énergie. La RATP compte une quarantaine de permanents syndicaux, plus des détachés auprès des confédérations. La SNCF totalise 178 permanents. A la CGT, 7 élus du bureau confédéral seraient rétribués par leur boîte d’origine.

7 - TAXES DIALOGUE SOCIAL

Selon l’accord du 12 décembre 2001, 0,15 % de la masse salariale des entreprises de moins de 10 salariés alimente le développement du dialogue social, soit 1 ME pour les confédérations, plus 4 ME à répartir entre les partenaires au niveau des branches.

8 - PARITARISME

La CRI (caisse de retraite) finançait, depuis 1995, 25 permanents syndicaux. La CPAM de Paris mettait 16 agents à disposition de syndicats et de mutuelles. L’UNEDIC, AGIRE, ARRCO, CNAM, CNAV, AGEFIPH versent chaque année 50 000 E aux confédérations qui siègent dans leur CA. Certains organismes comme l’UCANSS, l’UNEDIC, versent une subvention comprise entre 250 000 et 400 000 E par an.

9 - EUROPE

Des sigles hermétiques, comme Aqual, Leonardo, Lignes budgétaires B3 4000, 4002, 4003, Fond Interrégional ... sont autant de sources financières pour les syndicats. La commission co-finance jusqu’à 80 % des projets sur le dialogue social européen, etc. Exemple : en 2003, la CGT empoche 83 854 E d’aide à la négociation pour le statut européen de Suez.

10 - COMITES D’ENTREPRISE

Leurs moyens alimentent souvent les organisations syndicales en faisant vivre les organisations “amies” : SYNTEX pour la CFDT, SECAFI ALPHA pour la CGT. Les C.E. sont financés par 0.02 % de la masse salariale.

...... SANS COMPTER LE RESTE...

Ces quelques éléments ne sont qu’un aperçu des sommes versées, car il est pratiquement impossible de connaître l’ensemble des subven-tions versées par les collectivités territoriales, ainsi que par les organismes en tout genre, les structures discrètes ou carrément occultes qui viennent abonder le trésor syndical. Toutes les structures organiques, de la simple section d’entreprise jusqu’aux structures internationales en passant par les UL, UD, UR, fédérations et confédération sont touchées par ce jeu. Aucune de ces structures ne pourrait survivre si elle n’avait que les cotisations des adhérents qui deviennent de plus en plus marginales dans le budget. La survie des syndicats dépend de l’État, des politiques, des patrons. Les logiques opportunistes, de pouvoir, d’intérêt personnel, de lucre... poussent les arrivistes à s’accaparer les bonnes places syndicales. Couplé au recul des adhésions, cela aboutit à accélérer l’intégration et le jeu partenarial... dont dépendent d’ail-leurs les subsides des bureaucraties syndicales. Celles-ci, censées défendre les intérêts des travailleurs, contribuent au maintien de leur exploitation.

Un de Caen
(Références : Liaisons Sociales, septembre 2004.)


CNT-AIT



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