mercredi
15 janvier 2003
"Je voudrais faire part d’un petit agacement à la lecture de l’article "L’économie du don" publié dans le dernier CS. Il y est écrit que, "si les gens refusent de travailler, c’est qu’ils ont un grief". Il ne faudrait pas se cacher la vérité et prendre nos désirs pour la réalité. Si la société modèle l’individu, ce sont bien les individus qui la forment. ... La responsabilité et la solidarité sont très peu développées alors que les penchants égoïstes sont toujours prêts à nous emporter. Les ouvriers se bouffent entre eux, le CDI laisse les corvées aux jeunes ou aux intérimaires ... et dans le public, on se fout bien de l’usager. Chez nous (hôpital long séjour), on multiplie les nombreuses pauses en disant que c’est pour laisser de l’autonomie aux résidants. Si on veut commencer la journée tard, c’est pour les laisser dormir. Si on veut finir tôt, c’est pour les laisser récupérer, car ils sont fatigués. Si on veut sortir ou voir un film, c’est toujours pour eux, alors que c’est nous qui choisissons. Ceux qui aiment bricoler font des projets en expliquant que c’est pour le bien-être des résidants, alors que ceux-ci ne doivent pas toucher et foutre la paix. Alors, si les tours de corvée ne sont pas prévus et organisés par le groupe ou la société, le bon temps sera au plus débrouillard ou malhonnête. Voilà à peu près."
Chantal
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