mercredi
6 juin 2001
Il fallait oser, c’est fait. L’entreprise CIPE à Toulouse vient d’inventer le salaire négatif : quand vous ne travaillez pas, c’est vous qui devez de l’argent à votre patron.
Reprenons l’histoire. Elvire est déléguée du personnel (pas de la CNT, rassurez-vous, nous on est contre). Elle a été élue au titre d’une " grande centrale représentative ". Mais représentative ou pas, Elvire, c’est pas le genre à fermer sa gueule. Résultat, son patron la fait craquer et, en même temps, entame une procédure de licenciement. La santé d’Elvire se détériore. La médecine du travail la déclare inapte. Son employeur ne lui propose pas de poste de rechange convenable. Bref, elle est dans une situation infernale : pas (encore) virée, elle n’a pourtant pas de travail et on lui fait comprendre qu’elle n’avait pas à remettre les pieds dans la boîte.
Arrive la cerise sur le gâteau le bulletin de paye du mois de février 2001. Faut le lire plusieurs fois pour en croire ces yeux : première ligne, le salaire de base (8320 francs). Deuxième ligne, la prime d’ancienneté (748,80 francs). Jusque là tout va bien. Les trois et quatrième lignes s’annulent La cinquième est intitulée "absence autorisée non payée" et se monte à... 10284,40 francs. Autrement dit, si Elvire avait travaillé, elle aurait touché 9068,8, mais son non travail s’élève à 10284,40F. Et la conclusion du patron, qui ne doute décidément de rien, c’est qu’Elvire, qui était en absence autorisée, lui doit de l’argent comme indiqué la case " Net à payer : négatif 1062.19 francs " !
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