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mardi 15 janvier 2002

Debout les forcats de la faim … et de Belin !

Avant de vendre son usine à Altis situèe à Corbeil, IBM avait réussi à soutirer à Serge Dassault, le maire RPR de cette bonne vi e de Corbeil, un bon petit pactole. Il n’y a pas de petit profit … De la même manière, juste après avoir reçu 10 millions de francs du Conseil Régional pour son site de Massy Palaiseau Saclay pour créer un site de recherche alimentaire, Danone annonce la fermeture du site d’Évry.

Manuel Vals, conseiller de Jospin à Matignon, vice-président du conseil régional d’Ile de France et candidat malheureux du PS à la mairie d’Évry a trouvé, je cite : " choquant et injuste à ce que dans le même temps une des principales unités de production soit menacée ". Même si c’est de la production industrielle de gâteaux, on ne peut qu’être peiné : c’était le seul endroit sur l’autoroute de. la banlieue sud qui ne sentait pas les gaz de merde, mais le biscuit chaud !

Trêve de plaisanterie. Les sous sont pour les patrons, les larmes pour les travai eurs et les chômeurs ! Mais quel sens ethique guide donc tous ces politicards ? Si ce n’est celui de leur réalisme économique (s’en mettre plein les fouilles) et de leur arrivisme (prendre et garder le pouvoir) ! Et en matière de désarroi et tromperie c’est pas fini !

En effet, à en croire le journal libération du 11/12/2000 il régnerait , et comme si c’était une découverte, une croissance à deux vitesses dans le département de l’Essonne avec des effets contradictoires de la reprise. Une enquête réalisée sur ce territoire marque un taux de chômage de 6 % en-dessous de la moyenne nationale, mais où les contrats courts (CDD de moins de six mois et intérim) ont représenté en 1997, 55 % des offres d’emploi, les CDI passant de 44,1 % à 40,6 % entre 97 et 99. D’autre part, le département se spécialise dans les secteurs à forte valeur ajoutée (recherche, enseignement supérieur, nouve es technologies, génétique : génoopôle, généthec, genethon, etc- ...), qui générent une forte demande d’emplois qualifiés. Mais ces caders supérieurs et ingénieurs résident peu sur place (9 % des 1 000 employés de Génopôle habitent en Essonne), laissant de côté la fraction la plus importante des demandeurs d’emploi essonniens peu qualifiés qui sont souvent situés à deux pas de là, dans des cités vouées au déclin et la marginalisation comme aux Tarterets où le chômage grimpe à 20%.

Il est évident que la croissance n’est pas si généreuse et peut donc renforcer les inégalités. Certains veulent nous faire croire que ce serait aux politiques de corriger le tir. Mais, à l’instar de leurs complices syndicalistes, encore faudrait-il qu’ils aient envie d’abattre ce système !!! Ils ne le veulent pas, ne cherchant que le fric et le pouvoir. C’est ce que comprennent de plus en plus les travai eurs et les exploités de ce système, qui rejettent les combines politicardes en s’abstenant toujours plus lors des farces électorales, qu’e es soient politiques ou syndicales.

Chez Lu-Danone, entreprise ’modèle’ en gestion économique et sociale, les syndicats avaient étés intégrés par contrat à la marche de l’entreprise. Ils doivent savoir maintenant assumer leurs choix de collaboration avec la direction, et ils revient aux employés d’assumer eux-même et directement les responsabilités qu’ils leur avait délégué.

Triste histoire sans cesse répétée et étouffée, banalisée même, censée rentrer dans la logique de notre époque.

Debout donc, les damnés de la terre, debout les forçats de la faim et de Belin, contre tous les faux culs, les exploiteurs et leurs complices ; en avant !

(Inspiré d’un texte de JP, paru dans le journal Le Combat Syndicaliste -région Paris - Nord. CNT, numéro de Février 2000. Pour toute info : AIT BP 352 75526 PARIS Cedex 11)

CNT-AIT


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