Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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L’ECHO DES LAVERIES
C’EST QUOI FAIRE DE LA POLITIQUE ?

Numéro 1 - mai juin 2010

mardi 13 juillet 2010

L’écho des laveries c’est une petite feuille d’opinion, libre gratuite, et néanmoins anarchiste, pour le grand nettoyage social et politique, par la grève générale !

Elle est diffusée sporadiquement dans les laveries, du nord parisien et de partout où ses lecteurs et contributeurs le souhaitent.

Pour télécharger la feuille, et pourquoi pas en déposer un ou deux exemplaires dans la laverie de votre quartier, cliquez ici :

Document PDF - 107.5 ko
Echo_des_laveries_numero_1

toutes vos contributions sous forme de texte, illustration etc ... (mais forcément courtes vu le format) sont les bienvenues dès lors qu’elles se placent dans une perspective révolutionnaire.

echodeslaveries@gmail.com

C’est quoi faire de la politique, aujourd’hui ?

C’est quoi, aujourd’hui, faire de la politique ? Est-ce vraiment ce que font nos hommes et femmes politiques, gesticuler en tentant de flairer dans quel sens va le vent de la prétendue opinion publique ? Faire de la politique se résumerait alors à savoir bien lire, et lire entre les lignes, les sondages ?

Le mot politique vient du terme grec « polis », la ville. C’est l’ensemble urbain grec où se prennent les décisions. L’homme selon Aristote est un animal politique. Le seul être vivant qui doive inventer une société et une façon de l’organiser.

La véritable politique, sa véritable pratique est refusée à ceux au nom de qui elle est faite : moyens d’émancipation réduits à néants, gosses des quartiers populaires banlieue rendus nihilistes, exaltation de la consommation comme but ultime de l’existence ; tout est fait pour nous désaisir de nos propres moyens et de nos propres objectifs. A quel être humain refuserait-on le droit de définir lui-même ce qu’il veut être, ou ce qu’il est ? Pourtant, c’est bien la violence qui est faite aujourd’hui dans les sociétés capitalistes.

La politique n’est plus aujourd’hui qu’un spectacle pour nous divertir. Car l’essentiel, est ailleurs : c’est le Pouvoir qui continue de nommer et de définir ce qui sera le « bien commun » : son moyen de garder le pouvoir, malgré et contre les gens qui le subissent.

La démocratie du capital possède en effet une définition de « ce qui nous fera du bien » ; il n’y a qu’à lire les théories économiques prônées par le pouvoir pour s’en rendre compte : donnons toujours plus à ceux qui ont déjà, ou aux banques, ça sauvera tout le monde peu après. La faveur est donné à une certaine dialectique du bien commun, mais la dernière roue du carrosse que nous sommes n’est que le dernier avatar d’un bien qui passe d’abord ( et surtout) par les bénéfices des plus riches.

Comment se resaisir alors de la politique ? Comment faire à nouveau ressurgir au sein de nos propres communautés un véritable bien commun ? Le seul moyen d’action que nous ayons immédiatement à disposition, c’est notre capacité à créer du collectif, et à nous auto-désigner ensemble comme seul véritable lieu de politique.

Faire de la politique, ce ne sont pas théories que nous rabâchent depuis des siècles les sciences politiques ; c’est bien dans cette capacité à secréter nous mêmes nos propres définitions, moyens et objectifs qu’il réside.

Ce n’est donc pas seulement la question, celle là même que pose de temps à autre la classe politique : que voulez-vous ? ( la question des sondages bien lus) pas seulement cette question, mais cette autre plus profonde et plus angoissante aussi : qui voulons-nous être ?

Faire de la politique devrait ainsi nous engager dans la définition de l’être humain. La classe politique n’a pas besoin de cette sorte de questionnement ; il lui suffit qu’on soit surtout français, ou cadre, ou ouvrier, ou européen. Il semble ainsi que toute la classe politique s’acharne à des images pour dissimuler non seulement à quel point nous sommes immédiatement [TSVP ...][...] concernés par ce qu’ils choisissent de faire, mais aussi, et plus essentiel, qu’ils sont en fait proprement incapables

Faire de la politique, agir en politique, c’est avant tout revendiquer sa propre humanité, avec ce qu’elle recèle d’incertitude comme de satisfaction et de bonheur. C’est refuser la politique de l’isolement et de la peur, pour se libérer collectivement, car

l’union fait la force.

Carine et Pierre

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60 ans, c’est déjà trop tard !

Trop tard pour les suicidés au travail,

Trop tard pour les malades du travail,

Trop tard pour les accidentés du travail,

Trop tard pour les usés au travail,

Trop tard pour les précaires du travail,

Trop tard pour les exclus du travail.

Reculer l’âge de la Retraite, c’est SUPPRIMER LA

RETRAITE pour encore plus de morts à la tâche !

La mort de l’esclave au profit du Patron

La mort de la culture au profit d Spectacle

La mort de la nature au profit du Fric

La mort du pauvre au profit du Riche.

Aussi, dès que les clowns au visage plâtré de sérieux politique diront d’une voix de notaire que "60 ans, c’est encore jeune",

Mettons nous tous en grève, tout de suite, à la base :

il n’y a que cela qui les fera céder !

L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes.

Syndicat Intercorporatif Paris-Nord, Membre de la CNT-AIT

Contact : CNT-AIT 108 rue Damrémont 75018 PARIS

contact@cnt-ait.info

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LE BILLET D’HUMEUR DE La Mère DENIS

Tant qu’il y aura des actionnaires et des banquiers ...

Tant qu’il y aura des actionnaires et banquiers, nos vies ressembleront à ça :

-  Reduction des déplacements, on ne connait plus ni loisirs ni vacances

-  On s’habille de ce que l’on trouve "made in china" avec une pensée pour les esclaves de là bas et les scrupules qui vont avec.

-  On tremble au moindre imprévu, à la moindre panne

-  On refuse toute invitation puisqu’on ne peut pas les rendre. Les fêtes ou anniversaires nous rendent tristes puisqu’on ne peut offrir de cadeau

-  On ne profite pas des promos ou tarifs pr ;eferenciels abonnements, pas assez pour investir

-  On ne se soigne plus : honte d’encombrer les urgences mais impossible d’avancer les frais. Les dents arrangées au moindre frais et les lunettes cmu puis un jour , vous sombrez, suicide, rue, alcool...

Pendant que pour nous avons du mal à joindre les deux bouts, d’autres se vautrent dans un luxe incroyable. Il faut en finir radicalement avec cette injustice. Il ya suffisamment de richesse sur la planète pour que nous vivions tous confortablement, mais sans exagération, dans le respect des autres et de la planète. Mais les choses ne changeront pas toutes seules. Il faut s’organiser, pour résister. Ne plus être seule. Nous avons besoin d une bonne révolution, mais pour cela il faut s’organiser !

La mère Denis

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A propos de l’abstention - boycott dans les quartiers populaires

Dans le numéro de mars du journal « Résistons ensembles » ont peut lire le texte suivant :

« C’était il y a cinq ans, en 2005. Les révoltes ont balayé les quartiers populaires du pays. Isolement, répression, mépris ont eu raison d’elles. Pourtant ses causes, la misère (un tiers des habitants y vivent en-dessous du seuil de pauvreté), le racisme officiel, le harcèlement policier et judiciaire n’ont pas disparu avec les années... tout au contraire.

Cinq ans plus tard : abstention record dans le pays en général, record abstention dans les cités, frôlant les 80-90% des inscrits dans certains quartiers. C’est pourtant dans ces mêmes cités que la gauche a obtenu des votes élevés en 2007. Par exemple à Clichy-sous-Bois Ségolène Royal obtenait 61,7% des inscrits avec 18% d’abstention seulement. Même dans les quartiers où les partis politiques ont réussi à embaucher des représentants de la soi-disant « diversité » c’est pareil. Cette abstention est donc aussi une manière d’exprimer son opinion sur la gauche. Pour cause, 20 régions sur 22 en métropole étaient déjà dirigées par la gauche.

A cette abstention écrasante il faut rajouter les non-inscrits et ceux qui sont privés de droit de vote (étrangers, sans-papiers, prisonniers). D’après les calculs « maison », la « majorité » de 54% obtenue par la gauche est réduite en réalité à 22,2 % ! Il est significatif que ce résultat (très approximatif) soit introuvable dans les statistiques officielles. Pour cause, la majorité électorale, qu’elle soit de gauche ou de droite est en réalité ultra-minoritaire dans le pays.

Alors, à cette échelle, le bilan de ces élections, ce n’est plus une abstention par indifférence, mais l’expression, par le canal électoral très déformant, d’une résistance populaire. Ca s’appelle un boycott à caractère politique. »

Ce texte, lucide, démontre que contrairement aux analyses des politiciens et des journalistes que les classes populaires ne sont pas des masses passives et ignares. L’abstention a été une bonne giffle aux profiteurs du système, dont l’abscence de légitimité est aujourd’hui flagrante. Mais nous ne devons pas en rester là. L’action directe, l’organisation d’assemblées générales de quartier doivent être les prochaines étapes pour empêcher que d’autres continuent de parler en notre nom, et passer de la défensive à l’offensive pour nos propres intérêts. .

Pour prolonger la réflexion au sujet de l’abstention :

-  http://resistons.lautre.net/spip.ph...

-  http://blog.jeveuxarreterdevoter.info/

-  http://cnt-ait.info/rubrique.php3?i...

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L’écho des laveries : si cette feuille vous a plu, que vous souhaitez continuer à la lire ou même la photocopier pour la diffuser, si vous souhaitez participer à sa rédaction, vous pouvez nous envoyer un mail à : echodeslaveries@gmail.com

No copyright-Photocopie, diffusion, vivement encouragée


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