Martes
23 de diciembre de 2003
Après 134 jours de grève -la 2ème en durée depuis la mort de Franco- les éboueurs de l’entreprise Ferroser (Groupe Ferrovial), à Tomares, ont remporté une victoire historique. Ils avaient contre eux la coalition des nantis (patronat, mairie et gouvernement régional de gauche, gouvernement central de droite, tribunaux...) et pour eux, leur courage, leur détermination, mais aussi l’appui déterminé et déterminant de la CNT-AIT de toute la péninsule et la solidarité ouvrière. Nous ne nous faisons jamais d’illusions sur les victoires matérielles, ni à Tomares ni ailleurs. Au-delà des acquis matériels, bien réels ici (le patron de Ferroser a dû céder sur pratiquement toute la ligne), c’est surtout une énorme victoire morale qui a été remportée. Sur Tomares a soufflé l’esprit de lutte de l’anarchosyndicalisme, son analyse, ses méthodes d’organisation. En témoigne ce point de l’accord final par lequel le patron est désormais obligé de soumettre à l’Assemblée générale des travailleurs toute modification des conditions de travail. La grève de Tomares a connu un impact certain dans toute l’Espagne et démontré par la pratique que tout ce que préconise la CNT-AIT, loin de représenter le passé, est porteur d’avenir.
# A.R.S.
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