samedi
16 février 2002
Belle phrase, mais pour qui ? Pour les patrons, ou pour nous, ouvriers du bâtiment ?
Dans le domaine de l’emploi, ces dernières années, le B.T.P. n’echappera pas à des suppressions d’effectifs 10 000 suppressions de postes en 1998, après 30 000 en 1997.
Les propositions de la F.F.B. (Fédération Française du Bâtiment - patronat) :
Simplifier le licenciement, et en diminuer le cout par une modification du code du travail.
Assouplir la reglementation des contrats a duree determinee, et creer un nouveau type de contrat de travail permettant de prendre en compte les fluctuations du marche (ça veut tout dire).
Donner aux entreprises du B.T.P. la flexibilite dont elles ont besoin, en leur permettant de mettre en place l’annualisation et la modulation des horaires.
Il est bien evident que les entreprises du B.T.P. soumises a des imperatifs de saisonnalité très forts recherchent surtout a disposer de plus de souplesse pour amenager les horaires de travail, en leur faveur.
Un accord a été signe par les syndicats (sauf C.F.D.T. ET C.G.T.), portant sur l’annualisation du temps de travail, et organise autour d’une duree de 1 645 heures de travail par an (35 h durant 47 semaines, comme dans la metallurgie).
Elle pourra être mise en oeuvre sans accord d’entreprise dans les entreprises depourvue de Delegues Syndicaux. La limite haute hebdomadaire de la modulation est fixee a 46 heures sur 12 semaines consecutives, ou a 43 heures sur le semestre.
Le texte garantit une sixieme semaine de congés payés, a prendre obligatoirement en hiver. En clair : l’ete on bosse plein pot, la réduction du temps de travail se fera pendant l’hiver, periode de moindre activite, où des arrets complets d’activité seront prevus, cela permettra aux patrons de faire des economies sur le chômage intemperies.
Compagnons du B.T.P., refusons l’annualisation du temps de travail, refusons cet accord qui ne prevoit aucune creation d’emploi, et ne reduit pas le temps de travail et qui se traduit par une flexibilite maximale et autoritaire.
Battons-nous pour avoir des conditions de travail decentes, exigeons les 35 heures sans perte de salaire, les patrons ont assez profité des travailleurs du B.T.P.
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