mardi
21 octobre 2008
Cet été, 6 ouvriers du BTP sont morts rien que dans la seule région Midi-Pyrénées. Les causes, nous les connaissons tous : les cadences de travail, la recherche de profit et de rentabilité qui imposent de négliger les conditions de sécurité, le capitalisme en somme. Toujours plus d’heures de travail pour réussir à gagner sa vie, pour pallier la baisse du pouvoir d’achat.
Des semaines sans fin pour terminer les chantiers dans des délais, toujours calculés trop courts, sous la pression des contremaîtres et des responsables d’affaires. Ainsi, on nous envoi travailler les week-ends avec un seul jour de récupération, ou bien des semaines de nuit qui nous déphasent pendants les jours suivants. Alors bien sûr la fatigue et le stress s’accroissent, la vigilance baisse, et les accidents surviennent ! Accidents que, quand ils ne sont pas mortels, le patron nous "conseille" fortement, sous peine d’être viré ou au moins de ne pas toucher de primes en fin d’année, de éclarer en tant que simple maladie.
Sans parler des intérimaires, qui pour voir leurs contrats précaires reconduits d’une semaine sont obligés de mettre les bouchées doubles et de prendre le maximum de risques.
Mourir pour des idées d’accord, mais mourir pour un patron ou une nation, jamais ! Notre travail, et dur, pénible et plus risqué que beaucoup d’autres. Aussi beaucoup plus d’ouvriers du BTP meurent ou sont gravement blessés chaque année que des fonctionnaires de police par exemple. Et pourtant, bien loin s’en faut, nous n’en avons pas les privilèges (sécurité de l’emploi, durée de cotisation retraite raccourcie, heure sup faramineuses, primes de risques,...).
Un ouvrier du BTP
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