samedi
16 février 2002
Syndicat Bourguignon des Services Publics SECTION CDD DE L’ARCHEOLOGIE
LA RUPTURE SOCIALE
La Loi Aubry est une ignominie. Alors comment négocier une ignominie ? Aller voter pour déléguer, faire représenter nos desirs, nos envies par un délégué du personnel, non, il faut réflechir en profondeur, prendre en compte tous les facteurs sociaux de notre société.
Depuis les annees 80, la réduction du temps de travail est prise en charge par l’Etat et les institutions démocratiques : l’ordonnance de 82, la loi Delebarre (1986), la loi Seguin (1987), la loi quinquennale de 1993, les décrets sur l’aménagement du temps de travail de 95 et enfin La loi Robien (1996), puis la fameuse loi Aubry, toutes ces lois ouvrent la porte à la déreglementation du travail. Elles proposent aux entreprises, au besoin en les aidant financièrement, une modulation des horaires d’une facon ou d’une autre, à la journée, à la semaine, au mois ou à l’annee.
L’argument est la réduction du chômage. Le resultat, c’est :
· Une augmentation du chomage longue durée car les entreprises amenagées ou annualisées n’embauchent pas (ou si peu)
· une précarisation des nouveaux salariés (contrats à durée déterminée-CDD, contrats assistés etc., en général de 3 mois a 5 ans).
L’unique fonction de ces lois est d’imposer la réduction du temps de travail en échange d’une flexibilité des horaires, de la main-d’oeuvre, et à court terme des salaires, au profit d’une intensification du travail. lntensification du travail qui fait qu’il devient de plus en plus dur d’honorer les prescriptions archéologiques, déjà avec 1a tentative de limitation des effectifs de l’AFAN à 1200 salariés, chiffre issu d’une pure logique budgetaire qui ne tient pas en compte que sur le terrain, actuellement, nous depassons les 1200 (CDI+CDD). En gros, si les techniciens, fouilleurs, appliquent réellement les 35h, ils laissent les responsables de chantier seuls face au SRA à donner des explications sur les retards du rapport et pour la plupart des responsables, en fait ca se traduit par des heures supplémentaires démentes pour clôturer.
Globalement, depuis l’instauration des 35h en France, la bourse et les profits n’ont pas diminué, au contraire, ils ont continué a progresser. Il faut se dire clairement que l’amenagement du temps de travail n’est rien d’autre que la réorganisation de la production pour des intérêts capitalistes, et que l’annualisation du temps de travail n’est rien d’autre que la gestion à moindre coût de la main d’oeuvre pour des intérêts capitalistes. Nous aussi, archeologues., sommes cette main-d’oeuvre. Donc la CNT n’a pas a perdre de temps à aller s’assoir à la table des negociations avec la direction de l’AFAN, même direction qui ne sont, (l’Ambassadeur le premier), que les Guignols du ministère de la culture, donc de l’Etat et d’un peu plus loin du capital. La CNT a pour but d’établir par son militantisme la rupture sociale face à l’Etat et au capital c’est a dire une societé sans classe par une mise en pratique commune de nos connaissances, de nos savoir-faires, de nos réflexions et par le partage égalitaire des ressources de la planète et des productions humaines. Et c’est en abolissant le salariat et l’argent que nous pourrons produire pour la satisfaction des besoins de tous, sans profit, sans gaspillage.
L’AFAN ne doit pas être dirigé par les technocrates, ou les politichiens, mais par ceux qui y travaillent à la base. Elle doit devenir un veritable outil pour l’archeologie et non plus cette administration lourde. Pour cela, il y a une solution :
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