mercredi
11 mars 2009
INVITATION A UNE RENCONTRE FESTIVE SAMEDI 14 MARS à 15 HEURES
AU 102, quai de Seine à ARGENTEUIL. Ancien foyer Sonacotra
BONJOUR, NOUS SOMMES LES TSIGANES REFUGIES DANS L’ANCIEN FOYER SONACOTRA AU BORD DE SEINE. NOUS NOUS PRESENTONS A VOUS CAR NOUS SAVONS QUE TOUTES SORTES D’IDEES RECUES CIRCULENT SUR NOUS. Nous espérons que vous accepterez notre invitation pour une rencontre qui permettra de tordre le cou à la méfiance.
NOTRE HISTOIRE : Nous sommes venu de Roumanie en France il y a très longtemps (5ans, 10ans...) et avant d’arriver à Argenteuil nous avons habité 2 ans à Saint Ouen où nos enfants étaient scolarisés. En Roumanie, pour nous les tsiganes ce n’est pas possible de vivre à cause du racisme et de la pauvreté. Nous sommes comme ceux qui sont venu avant nous les marocains, les noirs, les portugais, les italiens... Finalement tous les pauvres arrivent ici pour vivre mieux. Maintenant tout le monde à peur de tout le monde, on se recroqueville et chacun renvoie les problèmes sur l’autre, sur nous les étrangers, surtout si on est pauvre.
LES EXPULSIONS : A chaque fois que l’Etat nous renvoi en Roumanie nous revenons car n’avons pas le choix. Nous sommes obligés d’aller de terrain en immeuble et de changer tout le temps de ville. Pourquoi nous sommes tout le temps chassés et nos familles cassées ? Nous savons respecter les gens comme nous avons besoin de l’être aussi. Le mieux pour nous serait d’avoir accès à des logements comme tout le monde. En attendant cela, nous savons que des solutions existent, des projets ont été mis en place dans de nombreuses villes du 92, 93, et ailleurs.
LE TRAVAIL : Bien sur que nous voulons habiter et travailler comme n’importe quel européen ou tout simplement comme n’importe quel humain. Pourtant nous, nous devons trouver un patron pour nous faire une promesse d’embauche, payer 900 Euros à l’Etat, et attendre une autorisation de travail de la préfecture qui n’arrive jamais ! Alors face à cette discrimination, nous n’avons pas d’autre choix que de faire la manche et parfois (trop rarement !) trouver un petit travail au noir pour vivre.
A ARGENTEUIL : Ici, c’est très compliqué pour nous. La 1ere chose que nous avons fait en arrivant, c’est d’inscrire nos enfants à l’école. Pour le collège, le Proviseur a trés vite agit pour ouvrir une classe, nous sommes très heureux de cela. Pour les enfants du primaire et de maternelles c’est le parcours du combattant face au Maire. Des 10aines de fois nous avons été à la mairie, à l’Inspection Académique, téléphoner plus de fois encore pour finalement faire intervenir la « Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations » (HALDE) et la défenseuse des enfants. L’école est un droit pour tous les enfants, il doit l’être pour les nôtres !
Les propos tenus par le maire à nos demandes répétés montre l’ampleur de sa déconsidération à notre égard : « Ces gens ne sont pas d’Argenteuil et de toute façon ils ne sont rien ». Nous avions déjà eu une précédente entrevue, à une fête de la ville, ou ils nous avait dit que : « il ne prendrait sûrement pas le risque de sauter (sous entendu perdre les prochaines élections) pour ces gens ». Sans compter les bassesses administratives : mauvaise écriture des noms de familles, nos enfants dispatchés dans les écoles à une heure du lieux d’habitation !
NOS AMIS : Des personnes d’ici, qui sont solidaires de notre lutte contre toutes ces discriminations, pour une condition de vie humaine et pour la Liberté nous ont aidés dans nos démarches et notre lutte.
NOUS SAVONS QUE NOTRE RÉUSSITE DÉPENDRA DE NOTRE FORCE, ET AUSSI QUE LA SOLIDARITÉ LA DECUPLERA.
LES HABITANTS / RESEAU SOLIDARITE ROMS 78-95 / LES AMI(E)S ...
mail : reseausolidariteroms@yahoo.fr
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