Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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APPEL A LA CONSTITUTION DE COMITES DE BASE

lundi 21 mai 2007

1° Suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, un peu partout en France, des formes d’organisation spontanées ont pris forme : émeutes, arrêts de la circulation provoqués par plusieurs manifestations sauvages, blocages, occupations, agitation dans les établissements scolaires, assemblées générales et réunions. L’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir a provoqué un précieux état d’agitation général qu’il convient de penser dans la durée. Le mouvement a fait l’état d’une révolte latente inscrite dans plusieurs franges de la population. Un événement politique mineur : une mascarade électorale de plus, l’a fait apparaître comme force. Mais cette force, avec toutes les qualités qu’on lui a reconnues, retourne progressivement à l’état de léthargie qu’elle connaît habituellement. Ceci tient probablement du fait qu’elle est essentiellement réactive, et qu’en aucun cas (ou bien peu) elle ne se pense comme créatrice. Plutôt que de porter un projet élaboré par toutes ses composantes qui focaliserait sur lui tous nos investissements en vue de sa réalisation, elle se soumet plus volontiers au cours des choses et réagit aux principes qu’ont choisi pour elle ses prétendus représentants et la puissance et l’ancienneté des institutions. Ainsi, à l’occasion d’une réforme dans les 1ycées, du décès par électrocution de deux jeunes, d’une modification des conditions d’exploitation des travailleurs ou l’élection d’un président incarnant tous les abus et la violence d’une société dont l’oppression est la principale caractéristique, nous nous soulevons. Mais aussitôt la loi retirée, les vacances scolaires arrivées, tout le refoulement qu’implique cette société évacué, nous retournons à nos mornes carrières d’exploités en tout genre. C’est ce reflux qu’il s’agit maintenant d’endiguer. D’où la multiplication de nos rencontres et la nécessité qu’elles s’inscrivent dans une même orientation qu’il nous reste encore à déterminer ensemble. D’où l’impérieuse importance de chaque groupe de discussion et la collaboration étroite de chacun dans la grande lutte que nous avons à mener.

2° La condamnation du mouvement par les appareils syndicaux et partidaires PS, PC, UNEF et consort n’est pas une faiblesse. Elle marque, au contraire, le fossé qui sépare les bizness sociaux de la réelle appropriation de l’espace politique. Et c’est à partir de cette donnée qu’il nous faut dorénavant composer, en ne se laissant pas récupérer par les moribondes organisations qui perpétuent l’inlassable dégradation de notre démarche politique. Nous avons remarqué que malgré les propos de Bruno Juliard qui incarne la position de l’UNEF, des militants de ce syndicat parasitent notre effort collectif en limitant les débats aux revendications toutes faites de leur organisation. Ils profitent de la mobilisation spontanée des derniers jours en la détournant vers des considérations bassement corporatistes et bêtement « étudiantes ». Ils voudraient utiliser les manifestations des derniers jours pour obtenir des réformes dont, non seulement, tout le monde se fiche, mais encore 1imitent clairement l’extension du mouvement. Ils empêchent éga1ement les gens qui en sont à l’origine d’y trouver leur place. Ainsi, dans des assemblées très générales, qui impliquent étudiants, mais aussi travailleurs, chômeurs et compagnie, les syndicalistes des JCR introduisent les questions du PRES et du rapport Hetzel étouffant ainsi la diversité des individualités présentes pour s’enfoncer dans le très exclusif milieu syndicaliste universitaire. L’UNEF (moitié JCR moitié MJS) clairement opposé au mouvement (comme en témoignent les déclarations de cette organisation aux médias) limitent les discussions, occupent un temps de parole primordial pour la construction d’un avenir moins sombre, d’un contre pouvoir efficace et la réalisation de nos buts politiques. Vis à vis d’eux, il faut rester vigilant, ne pas hésiter à les renvoyer des Assemblées générales, ne pas omettre ce qui nous a réellement réunis : non pas Sarkozy mais l’appareil qui permet à de tels individus de nous diriger. Non pas l’UMP, mais l’ensemble des partis politiques qui acceptent de jouer le jeu biaisé des élections. Non pas l’amour de Ségolène Royal mais la détermination à réaliser un projet politique conséquent.

3° Nous appelons donc tous les liens sociaux à se transformer en groupements politiques et à entrer en liaison les uns avec les autres. Nous appelons tout un chacun à faire intervenir ses intérêts propres dans les débats et ainsi élaborer collectivement un projet de société qui nous épargnera de sombrer encore une fois dans les redites syndicales.

PARIS 8 : Discussions dans le hall d’entrée tous les jours de 12H00 à 15H00

Assemblées générales tous les mercredis de 12H00 à 15H00 dans l’amphi A1

Lundi 21 mai : assemblée générale à 19H00

Tract anonyme, Paris 8.

Pour les renseignements relatifs aux prochains événements, zutzut@no-log.org


CNT-AIT



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