dimanche
21 septembre 2003
Dans la banlieu d’la ville rose
y s’est passé quelque chose
y avait l’usine d’ONIA*
et maintenant elle n’est plus là
Une explosion fantastique
n’en a pas laissé une brique
on cru qu’c’était Ben-Laden
c’était l’industrie toulousaine
Tous les bons élus rappliquent
verser leur larme publique
et d’une vibrante oraison
ramener l’électeur à la raison...
L’ouvrier, le prolétaire
mêlé au cadre vulgaire
partis en fragments épars
qu’on ramasse sur un buvard
Des hautes sphères aux bas-fonds
l’étonnement est profond
on savait pas qu’le progrès
faisait des bombes avec l’engrais
était-ce bien ce qu’il fallait
pour faire vendre du cassoulet ?
saches qu’un de tes pires ennemis
prolétaire, c’est la chimie...
Total-Fina a tout fait
pour déguiser les forfaits
de ses sinistres chimistes
accusant l’ouvrier fumiste
Libéraux et socialaux
et même les bons écolos
à la solde de l’industrie
continuent à polluer nos vies
Combien d’ONIA* faudra-t-il
pour que le peuple servile
se libère radicalement
de la dictature de l’argent ?
Dans la banlieu toulousaine
c’est de la faute à pas d’veine
l’avenir sent l’ammoniac
et on a la tête dans l’cul d’sac...
*ONIA : c’est le nom par lequel les toulousains appelaient l’usine AZF, qui date du temps où elle dépendait de l’Office National de l’Industrie de l’Azote
Version d’Igor Agar plagiée d’un tract anonyme de la manif du 25 septembre 2001 à Toulouse, lui-même plagié de la Java des bons enfants de l’incontournable compile situationniste "pour en finir avec le travail"
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