lundi
17 mars 2003
Les travailleurs n’ont pas le choix. La grève est l’un des rares moyens de lutte à leur disposition face à l’employeur.
Mais, si la grève « traditionnelle » permet de défendre les intérêts immédiats des travailleurs (salaire, effectifs, conditions de travail, retraites, etc.), elle ne va pas au-delà. Elle ne remet en question ni le capitalisme, ni le salariat, ni la confiscation du service public par l’Etat.
Les revendications adressées aux patrons ne mettent pas en cause la logique destructrice du système économique et financier. Les revendications adressées à l’Etat ne mettent pas en cause le système de domination et de contrôle social étatique. Ces revendications peuvent être légitimes, elles restent limitées et ne débouchent pas sur des transformations de fond. Elles aménagent cette société pour la rendre supportable, elles ne créent pas une société nouvelle.
Seule la grève autogestionnaire peut montrer aux patrons et aux actionnaires que l’on peut se passer d’eux et que les entreprises appartiennent aux travailleurs.
Seule la grève autogestionnaire peut redonner au service public sa véritable vocation en court-circuitant l’Etat parasite.
La grève autogestionnaire, c’est se réapproprier l’outil de travail et le mettre au service des véritables besoins humains.
La grève autogestionnaire, c’est occuper les lieux de travail, réinvestir ce qui appartient de plein droit aux travailleurs, retrouver le pouvoir d’orientation et de décision dans l’entreprise.
La grève autogestionnaire, c’est continuer de produire des biens et des services mais en refusant que les profits soient détournés par les parasites et les exploiteurs (Etat, actionnaires...).
La grève autogestionnaire est la seule qui vise directement sa cible sans faire payer à la population les conséquences négatives de la lutte.
A la SNCF, la grève autogestionnaire pourrait être un levier efficace pour créer une solidarité active entre usagers et cheminots, pour redécouvrir l’esprit de service public et faire passer un puissant message : Le service public n’appartient ni à l’Etat, ni aux marchands, il est la propriété collective de ceux qui en ont besoin et de ceux qui le font exister par leur travail. Et si demain les trains redémarraient mais que le prix des billets soit directement versé au personnel en soutien à leur lutte ? Et si demain les usagers et le personnel de la SNCF s’unissaient pour décider ensemble de l’avenir du réseau ferroviaire dans ce pays, de l’utilisation des fonds de fonctionnement, des investissements ?
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