dimanche
15 décembre 2002
Depuis le 7 mars 2002, un conflit oppose une trentaine de femmes de ménage, travaillant dans les hôtels du groupe ACCOR de la région parisienne, à leur employeur, la société ARCADE.
Arcade est un sous-traitant dont un tiers des salariés assurent le nettoyage des chambres dans la majorité des hôtels français du groupe ACCOR. Ce groupe est connu pour collaborer à l’expulsion de sans-papiers. Il vient de recevoir de substantielles aides sur nos impôts pour maintenir ses hôtels aux Antilles.
A Paris, la lutte est surtout menée par des femmes africaines, parfois sans- papiers, et donc en situation particulièrement délicate face à l’exploitation. Officiellement, ces femmes sont payées 7.16 euros brut de l’heure, soit à peine plus que le smic. Dans les faits, elles travaillent à la pièce : on leur attribue un nombre déterminé de chambres à nettoyer, sur la base de 17 minutes de travail par chambre, mais elles dépassent ce temps, ce qui est inévitable, car les contrôles sont incessants et le travail très lourd. Et ces dépassements de temps ne sont pas payés. Quand il n’y a pas de travail, elle sont déclarées en heures d’absence. Les contrats sont des temps partiels imposés, alors qu’en réalité, elles travaillent plus de 35 heures.
Arcade pensait avoir embauché un personnel taillable et corvéable à merci (comme aux Antilles !), cela évidemment avec la complicité du groupe ACCOR qui réduit ses coûts en imposant des conditions drastiques aux sous-traitants. C’était compter sans la pugnacité de cette poignée de femmes qui dénoncent sans répit les conditions de travail qui leur sont faites et réclament notamment une baisse des cadences, arbitrairement fixées.
Arcade le sous-traitant et ACCOR le donneur d’ordres comptent sans doute sur l’épuisement des grévistes pour ne rien céder de substantiel. Aussi, le collectif de solidarité, actif depuis plusieurs mois, a-t-il décidé d’amplifier les actions de protestation contre le groupe ACCOR pour que les légitimes revendications des grévistes soient satisfaites. Ce collectif vous propose d’envoyer sous toutes les formes possibles (fax, mels, lettres, cartes postales, ...) aux hôtels du groupe ACCOR de votre région une lettre de protestation sur le modèle suivant :
"Je tiens à vous faire part de mon indignation concernant les conditions de travail imposées par la société ARCADE aux femmes et aux hommes qui assurent le ménage dans les hôtels de votre groupe . Je m’associe à leurs revendications et demande instamment qu’un règlement qui leur soit favorable intervienne dans les meilleurs délais" l
Sofitel, Thalassa international, Novotel, Mercure, Coralia, Suite hôtel, Ibis, Etap, Motel 6, Red roof inns, Formule 1.
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