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Vendredi 23 Juillet Journée internationale contre ACCOR, en solidarité avec Faty.

jeudi 22 juillet 2004

La lutte des classes, c’est-à-dire l’affrontement continu entre les intérêts des exploités et ceux des exploiteurs, serait un "concept ringard". D’ailleurs, elle aurait carrément disparu. Alors, pourquoi tant de répression contre les travailleurs ?

Bien qu’ils encaissent les coups les uns après les autres, bien que beaucoup d’entre eux aient été mis KO par des décennies d’illusions trahies (par la gauche) et de luttes sabotées (par les syndicats), la lutte est toujours prête à reprendre. C’est d’ailleurs pour cette raison, pour écraser toutes les velléités de révolte dès qu’elles ap-paraissent, pour maintenir sur les travailleurs une pression permanente, que la répression patronale -qui reçoit systématiquement l’aide des forces répressives de l’État- est toujours aussi féroce.

Ainsi, à Cannes, les intermittents ont été sauvagement agressés par la police alors qu’ils occupaient pacifiquement un cinéma. La provocation policière était tellement grossière, tellement évidente, que le Préfet s’est senti obligé de présenter des excuses. Mais le message était clair : la matraque policière est toujours à la disposition des patrons, qu’ils soient du spectacle ou des autres industries.

A Longwy, vous vous souvenez peut-être que les travailleurs licenciés de Daewo avaient commencé, fin 2002, à occuper leur usine. Un mystérieux incendie (fort bien tombé pour la direction) avait mis fin à cette occupation et un ouvrier Kamel, membre de la CGT (ulcgtlongwy@worldonline.fr) avait, à l’issue d’une enquête des plus courtes été mis en prison. La criminalisation des travailleurs en lutte est elle aussi, de tout temps, une arme du patronat. Au moment des faits, une forte solidarité s’était exprimée avec Kamel.

Aujourd’hui que la première émotion est retombée et que le procès est annoncé pour les 21 et 22 juin 2004, l’État et le patronat espèrent que l’élan de solidarité se sera émoussé avec le temps.

La lutte des femmes de ménage du groupe ARCADE, à Paris, est encore dans les mémoires. Ces femmes africaines ont mené une grève opiniâtre et courageuse pendant onze mois, s’auto-organisant et créant autour d’elles un véritable réseau de solidarité. Mais la direction, obligée de capituler et d’accepter leurs modestes revendications, n’a rien oublié non plus. Elle tient sa vengeance : Faty, (fatysolidarité@hotmail.com) qui était une des initiatrices de cette lutte vient d’être licenciée pour ..."abus d’utilisation des heures de délégation syndicales". Ces heures de délégation (accordées aux sections syndicales représentatives, et présentées par certains comme indispensables à l’action syndicale) servent directement de justification pour licencier une travailleuse trop remuante. Une fois de plus, c’est bien la preuve que quand les patrons font mine de concéder des "avantages" syndicaux, ils ont toujours en arrière pensée soit de s’en servir pour nous contrôler (en achetant les délégués) soit de retourner la réglementation contre nous.

Ces deux derniers cas sont significatifs. Depuis des années, la CNT-AIT dénonce l’impasse dans laquelle le "droit syndical", la "représentativité", les "délégués" conduisent le mouvement ouvrier.

Faty, Kamel, comme beaucoup d’autres avant eux, font personnellement les frais de cette politique de collaboration. Je pense qu’il faut leur apporter un véritable soutien, car, c’est sûrement de bonne foi qu’ils sont tombés dans le piège. En effet, il n’a pas dû manquer autour d’eux de permanents syndicaux, des politiciens et autres embrouilleurs. Suivant les "conseils" de ces derniers, ils ont quitté les chemins de l’auto-organisation, de l’action directe, de la lutte en réseau, de la solidarité horizontale qui avaient fait leur force et permis d’imposer leur lutte face au patronat. Mais ils sont certainement capables de les retrouver. Car l’expérience qu’ils sont en train d’acquérir ne peut que rejoindre celle qui a été la nôtre.

# Oncle Tom

Vendredi 23 Journée internationale contre ACCOR, en solidarité avec Faty.

Le pot de terre contre le pot de fer

Accor se donne l’image d’une "entreprise citoyenne", elle soutien Emmaüs et par le biais d’association vient en aide aux enfants du Tiers Monde.

Pourtant en France ACCOR exploite des femmes immigrées comme femme de ménage, soit directement soit par le biais d’entreprises sous-traitantes et entretient ainsi la misère et la précarité.

ACCOR et sa filialle CARLSON WAGON LIT par un accord de partenariat avec le ministère de l’intérieur assure la logistique pour l’expulsion des sans-papiers.

Enfin ACCOR n’a aucun complexe à accueillir le FN ou le MNR pour des congrès dans ses hôtels.

Faty modeste femme de ménage s’est levée contre ACCOR, ou bout d’une grève d’un an (Mars 2002 à Février 2003), elle et ses collègues gagnérent en Février 2003 des charte d’accords furent signés mais rien ne fut appliqué.

En Avril dernier Faty fut licenciée...

Vendredi 23 journée internationale de solidarité avec Faty et contre l’ogre ACCOR, débutant avec un rassemblement à 7h30 devant le siège d’Arcade 80, rue du Faubourg Saint Denis (Métro Château d’eau)

Informations en plusieurs langues sur la grève d’Arcade de 2002- 2003, le licenciement de Faty et la journée internationale de solidarité, sur les sites d’AC ! :

http://www.ac.eu.org/

et de Sud Rail :

http://www.sudrail.org/

Contact : jp.tavernier@tiscali.fr

Solidarité financière : SUD Nettoyage 17 Boulevard de la Libération 93200 Saint Denis chèque à l’ordre de SUD Nettoyage avec la mention "solidarité Faty".

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Site de solidarité avec Kamel :

http://nancy-luttes.net/soutien.kam...

CNT-AIT


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