Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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- Communiqué -
TOULOUSE : QUE SE VAYAN TODOS !

lundi 17 janvier 2005

Le 15 janvier, le groupe "CNT 31" des Vignoles de Toulouse organisait sa fête. La CNT-AIT de Toulouse a tenu à y participer et à faire connaître ses positions sur les thèmes des deux grands débats ("Argentine" et "Précarité") et sur les divergences qui existent entre les deux groupes.

A cette fin, une trentaine de militants de la CNT-AIT a distribué le tract ci-joint. Un militant des Vignoles a aussitôt réagi en agressant un militant de la CNT-AIT avec une bombe lacrymogène ; pendant que d’autres militants des Vignoles tentaient de nous empêcher de diffuser nos tracts.

Tout cela est rentré dans l’ordre très vite et le calme est revenu.

L’utilisateur de la bombe lacrymogène s’est excusé ainsi que les organisateurs de la fête. Nous en avons pris acte.

Nous avons donc continué à distribuer nos tracts et nos journaux. Nous avons clairement exprimé nos positions lors du débat de l’après-midi. De nombreuses personnes ont pris contact avec nous à cette occasion.

CNT-AIT de Toulouse.

TEXTE DU TRACT DIFFUSE LE 15 JANVIER 2005-01-15

QUE SE VAYAN TODOS !

QU’ILS S’EN AILLENT TOUS !

Pour ceux qui l’ignorent, deux groupes portant le nom de CNT (la CNT-AIT et la CNT 31) existent à Toulouse. Si certains points les réunissent (symboles, couleurs, référence à certains personnages et expériences historiques), des désaccords -souvent importants- sur le fond les séparent.

Ces divergences -portant sur la définition même de l’anarchosyndicalisme, sa stratégie et le fonctionnement des syndicats- méritent mieux que l’ignorance mutuelle ou l’invective. L’enjeu de ce débat, essentiel pour l’avenir de l’anarchisme et principalement de l’anarchosyndicalisme, justifie un échange à la fois franc et serein.

La CNT-AIT avait déjà invité, il y a plus d’un an la CNT 31 à une rencontre à cette fin, invitation restée sans réponse. Cette dernière prenant aujourd’hui l’initiative de ce débat public, avec la présence de l’ensemble du mouvement libertaire, nous y participons naturellement. Nous espérons pouvoir avancer tous ensemble sur le fond.

Et justement, le concernant, nous trouvons intéressant que la CNT 31 ait sélectionné, entre autres, comme thèmes, la tentative révolutionnaire argentine et, par ailleurs, la lutte des précaires français. En effet, la première livre bien des leçons qui pourraient nous être utiles dans nos luttes sociales. En Argentine, un mouvement de révolte massive a eu lieu. Son mot d’ordre était lapidaire : "Que se vayan todos" ; c’est-à-dire : "Qu’ils s’en aillent tous !". Il visait évidemment l’ensemble des partis politiques (y compris ceux de gauche et d’extrême-gauche) et des syndicats réformistes et partenariaux. Il impliquait que la rupture avec ces organisations est un préalable nécessaire à la rupture révolutionnaire.

Tant que le mouvement a réussi à appliquer cette stratégie, il s’est assuré des avancées remarquables (autogestion dans les quartiers et les usines). Son déclin a commencé quand les politiciens de tout bord ont pris le contrôle des assemblées, poussant à l’alliance avec les partis.

Tout ceci a préparé le retour en force de l’État et la mise sous tutelle des entreprises autogérées.

A une autre échelle, si l’on se souvient des luttes des précaires on peut constater -hélas- combien ces mouvements sont restés marginaux. Nous pensons que leur contrôle par les syndicats cogestionnaires, qui sont les courroies de transmission du pouvoir, n’y est pas étranger. Il faut ajouter aussi la manière dont ces syndicats ont mené les négociations en excluant la base et comment ils ont englué le mouvement dans des démarches judiciaires et individuelles, décourageant ainsi les actions directes et collectives.

Ce qui précède fait donc que nous ne sommes pas d’accord avec la CNT 31 quand elle cosigne des textes avec le Parti Socialiste, le Parti Communiste, les trotskistes, les Verts ou les syndicats réformistes ou bien quand elle fait l’éloge de la CGT stalinienne de 1946.

Ces désaccords, qui ne sont que des exemples, nous les exprimons clairement. Nous sommes prêts à en débattre avec toutes les personnes intéressées par l’anarchosyndicalisme, de manière rationnelle et constructive.

CNT-AIT

7 rue St Rémésy

31000 Toulouse

Permanence publique : au local le samedi (17 /19 heures). Tél, fax : 05 61 52 86 48.

Plus d’informations : http://cnt-ait.info


CNT-AIT



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