Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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PRINTEMPS GREC : dans la spirale infernale du capitalisme

mercredi 12 mai 2010

On nous le répète tous les jours : depuis plusieurs mois, la Grèce fait face à une grave crise économique. Le déficit dépasse 12%, le coût de la dette explose, ... La situation serait tellement grave que le pays risquerait de se retrouver en cessation de paiement durant le mois d’avril. Tout ceci sert de prétexte au gouvernement Grec pour imposer à sa population des mesures assassines : baisse des salaires allant jusqu’à 30%, casse des retraites, hausse de la TVA et autres impôts, etc.

Pour la galerie, pour enfumer le bon peuple on ressort quelques drapeaux nationaux et les journaux commentent le "conflit" qui opposerait les "bons élèves" de la classe Europe (les Allemands), aux cancres (Grecs, Espagnols,...). Dans la réalité, les chefs de l’Union Européenne toute entière sont d’accord sur le système qu’ils défendent.

Le laboratoire grec

Puissions-nous nous tromper, mais, même si une importante vague de protestation secoue ce pays, l’impression dominante ce jour, c’est qu’il s’agit là plus d’une sorte de réaction de rage que d’autre chose. Il semble qu’à beaucoup de Grecs, la suite apparaisse inéluctable. Et elle le sera effectivement tant qu’ils auront intégré le discours du pouvoir, tant qu’ils prendront pour argent comptant - si l’on ose écrire - les bilans économiques complètement pipés qu’on leur présente. Surtout, tant qu’ils tiendront pour inchangeable le système économique actuel. Car, s’il y a quelque chose de bien sûr, c’est que si l’on reste intellectuellement prisonnier des critères qui sont ceux du capitalisme actuel, alors le "pays" apparaît en effet comme à la ruine et sa population condamnée à trinquer.

Pour sortir réellement "de la crise " il faut sortir du système financier et du capitalisme, car le capitalisme financier crée et entretien lui-même la crise.

Un exemple flagrant de la façon dont les "dés économiques" sont pipés est fourni par le coût des prêts. En pratique, ce coût n’est pas fixe. Il est dépend de structures totalement opaque, les agences de notation qui mettent en permanence le couteau sous la gorge de la population.

Une situation qui n’est pas unique

Au vu des divers mécanismes économiques d’exploitation on peut légitimement penser que ce que vit la Grèce en ce moment peut se produire dans d’autres pays de l’Union Européenne et que ce que vivent les Grecs pourrait bien arriver bientôt à d’autres.

La gestion de la crise par l’Etat Grec préfigure donc ce qui, faute de riposte de fond (c’est-à-dire faute d’un travail d’explication dans la population), pourrait bien nous arriver, à nous par exemple, à terme. La "recette à la grecque" est simple : tout d’abord, une forte hausse des impôts. L’impôt sur le revenu augmentera certes pour les couches moyennes. Mais, c’est surtout, la TVA et d’autres impôts de ce type qui augmenteront (l’Espagne est déjà en train de mettre en place cette augmentation), et là, ce sont les plus pauvres qui sont les plus touchés. Les prestations sociales, qui ont jusqu’à présent en France bien amortis le choc de la crise, diminueront, de même que les salaires des fonctionnaires et leur nombre. Dans le privé, des baisses de salaire sont aussi à prévoir, avec une baisse généralisée de la couverture sociale.

La "crise" doublement payée par les travailleurs

Toutes ces mesures ont un effet direct : la baisse des conditions de vie des classes exploitées. Moins de salaires et moins d’indemnités pour plus d’impôts et de taxes. Pendant ce temps, on permet aux entreprises, et à leurs dirigeants, de multiplier leurs profits en pouvant embaucher à bas coûts. Il est possible, quand même (du moins si l’opinion publique le réclame) que les riches payent plus d’impôts, mais cela restera symbolique par rapport à leurs ressources et surtout, ils développeront un outil productif en parfait état de marche, avec des ouvriers payés au lance-pierre. Au lieu d’agir en faveur de la population, les politiques agissent au profit de la minorité dirigeante. Pour elle, une seule loi : le taux de profit doit se maintenir (ou augmenter) à tout prix. Tous les choix politiques auxquels nous assistons sont dictés par cet impératif.

La suite : PRINTEMPS GREC : aux prises avec la stratégie étatique


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