jeudi
2 mai 2002
En n’allant pas voter, les anarchistes ont contribué, avec plus de 90% de la population, à éjecter Jospin de la course à la présidentielle. Nous l’assumons !
La politique antisociale menée par la Gauche Plurielle, à coup de privatisations à tout va, de casse des services publics, de précarisation galopante des emplois, de lois sécuritaires, d’aggravation des inégalités sociales, de mépris de la population, est responsable de sa propre déroute. Qu’elle ne compte pas alors sur le mouvement social pour la sortir du gouffre, au contraire !
Au final nous n’aurions donc plus le choix qu’entre le millionnaire raciste Le Pen et l’escroc Chirac qui nous a déjà donné la pleine mesure de sa politique de régression sociale.
Mais il est insuffisant de raisonner en ces termes. Comme en novembre/décembre 1995 en France, comme en avril 2002 en Italie, seul un mouvement social autonome pourra barrer la route aux politiques capitalistes ou fascistes de nos gouvernants.
La riposte efficace n’est pas un Front Républicain donnant un second chèque en blanc à Chirac, encore moins une absolution hâtive de la gauche plurielle, mais la constitution d’un Front Social Antifasciste et Anticapitaliste sattaquant aux bases mêmes du fascisme : la misère économique et sociale. En intensifiant les résistances et les luttes dans nos quartiers, nos lieux de travail, nos facs, nos lycées, en reprenant notre vie en main, en nous réhabituant à intervenir au quotidien dans les débats, et pas seulement un jour de vote tous les 5 ans, organisons par et pour nous-mêmes l’alternative au cauchemar qu’on nous sert depuis des années, et dont on prépare laggravation pour demain.
Si le barrage à Le Pen le 5 mai signifie simplement quon recommence la même chose, les mêmes causes produiront les mêmes effets, avec une ampleur accrue, et on peut dores et déjà annoncer un prochain raz-de-marée de lextrême-droite lors des prochaines élections.
Il nous faut reprendre la rue, symboliquement, dès le premier mai -les anarchistes le font tous les ans !- pour crier notre refus du fascisme et notre rejet sans appel des polichinelles qui accompagnent et favorisent depuis des lustres la régression sociale, l’abrutissement médiatique et finalement la lepénisation des esprits.
C’est le mouvement social, cest lorganisation autonome, cest la lutte et laction quotidiennes qui doivent reprendre le dessus, bien au-delà du 5 mai. Nous devons nous y atteler dès à présent, et décider, enfin, de reprendre nos affaires en main afin que personne ne décide plus jamais à notre place.
Groupe La Commune FA Rennes
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