mardi
13 mai 2003
Pour exploser les retraites, on nous assomme depuis des années avec un seul et unique argument :
« En 1960, quatre actifs finançaient la pension d’un retraité ; en 2000, ils n’étaient plus que deux ; en 2020, chaque actif devra subvenir aux besoins d’un retraité. Cela signifie que si nous ne faisons rien aujourd’hui, dans moins de 20 ans nos pensions seront réduites de moitié » (Raffarin, page de propagande (à nos frais) publiée dans tous les quotidiens le 7 mai 2003).
Minable tentative de manipulation : ce qui compte, ce n’est pas le nombre d’actifs, ce sont les richesses produites. C’est ça qu’il y a à répartir. Or en 2000, un actif produisait plus de 10 fois ce qu’il produisait en 1960 ! Conséquence, si on suit le raisonnement mathématique de la maison « Raffarien et compagnie », c’est toutes les pensions de retraite qui devraient être augmentées dès aujourd’hui !
Depuis des décennies, la production augmente. De plus en plus de richesses sont produites par les travailleurs du monde entier. En France, le niveau des salaires diminue et les retraites sont menacées ; dans le monde, les populations crèvent de faim, d’absence de médicaments, d’abondance de guerres. Comme toujours, on nous impose des sacrifices et on nous exclue des bénéfices. Les retraites sont un bel exemple : ce sont toujours les mêmes qui profitent et se remplissent les poches. Exemples : le PDG d’Alcatel touche 150 millions d’euros par an. Un bien jeune retraité (58 ans), Alain Juppé, cumule sa pension civile d’inspecteur des finances (supérieure au salaire médian des français) avec de grasses indemnités électorales.
Il n’y a rien à attendre des organisations syndicales et des partis politiques qui participent aux élections, qui cogèrent le système et qui en profitent. En 30 ans de « négociations », ils ont perdu ce qu’on avait gagné en 30 jours de grève en 68. Le pire qui pourrait arriver, c’est qu’ils négocient encore ! Contrairement à ce qu’elles prétendent, ces organisations syndicales n’ont pas de légitimité pour parler en notre nom, elles ne sont pas représentatives : la majorité des salariés est abstentionniste (à 69,5 % aux dernières élections prud’hommales). N’attendons rien d’eux et organisons-nous à la base, sur les lieux de travail et de vie, sans chefs ni élus, en assemblées générales. Refusons de nous laisser enfermer dans tout corporatisme. Requisitionnons les lieux de travail. N’oublions pas que « tous ensemble », cela veut dire être solidaires, s’organiser pour aller massivement dans les entreprises étendre les luttes.
Retraités, salariés, rmistes, chômeurs, jeunes, nous subissons tous la même domination, celle de l’Etat et des marchés. Il est temps de la faire cesser.
CNT-AIT / Jeunes Libertaires
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