lundi
29 septembre 2008
Plusieurs fois par semaine des contrôles massifs au faciès ont lieu dans nos quartiers. Les personnes sans titre de séjour sont emmenées au commissariat puis au centre de rétention, prison pour étrangers en attente d’être expulsés. Empêcher la raf le c’est empêcher des expulsions.
Elles ont lieu à toutes heures, mais plus particulièrement aux heures de pointes : Dans la rue, les transports, les cafés, aux métros la Chapelle, Gare du Nord, Stalingrad, Barbès, Château Rouge, Corentin Cariou, Porte de Clichy, Place de Clichy, sur l’Avenue de Flandre...
Elles sont repérables à plusieurs choses :
Une camionnette de police banalisée est garée à proximité, de préférence dans un endroit pas trop voyant. Par exemple rue de Jessaint le long du square au métro La Chapelle. Cette camionnette a en général un signe distinctif : elle a un système d’aération visible sur le toit. Un petit bureau est installé à l’intérieur qui permet de procéder à diverses vérifications. Le but des flics étant de se fondre dans la population à contrôler, ils opèrent par 2 ou 3, le plus souvent en civils et peuvent être de toute origine. Ils accompagnent les personnes arrêtées au camion, ceci toujours de manière très discrète. Dans les transports, les rafles peuvent êtres camouflées en contrôles de tickets.
Il est préférable de ne pas agir seul et d’avertir le plus de monde possible : téléphoner à des amis, envoyer un texto au numéro d’urgence. Ce numéro permet d’informer grâce à une chaîne téléphonique un maximum de gens pour qu’ils puissent venir. NUMERO D’URGENCE : 06 45 37 16 30
Prévenir discrètement les passants, faire rebrousser chemin aux gens menacés. Dès que l’on est suffisamment nombreux, faire du bruit afin de rendre visible la raf le. Il est déjà arrivé que la population du quartier chasse la police en train de rafler. Il est possible de demander aux flics l’ordre de réquisition c’est-à-dire l’autorisation du contrôle massif, son périmètre et sa durée. Essayer de savoir où est-ce que sont emmenées les personnes arrêtées.
Si un proche s’est fait arrêter, une brochure intitulée : « sans-papiers : s’organiser contre l’expulsion » est disponible sur internet : www.sanspapiers.internetdown.org.
Le centre de rétention de Vincennes ayant brûlé, les personnes arrêtées sont enfermées au Mesnil-Amelot ou à Cité et peuvent être expulsées très rapidement.
Le choix de ces quartiers pour contrôler massivement n’est pas anodin : entre Barbès et Stalingrad, la police sait qu’elle va attraper des travailleurs sans-papiers. Ceci participe à la chasse aux pauvres et les autorités -de la préfecture à la municipalité- y trouvent leur compte. Avec l’installation d’HLM plus chers, de commerces pour bobos, ça « nettoie » le quartier pour laisser place à la « mixité sociale » comme sur les Quai de Seine et à la Goutte d’or. Cela fait plusieurs années que ces quartiers sont en « restructuration » : augmentation des loyers, expulsion des pauvres aux portes de Paris, réaménagements et contrôles des places et des rues.
Ces quartiers, comme beaucoup d’autres, subissent l’application de la politique d’immigration de la France et de l’Europe : expulser le maximum de clandestins tout en mettant en place l’ « immigration choisie et dévouée ». C’est le meilleur moyen pour optimiser le contrôle, et donc l’exploitation de tous les travailleurs et de tous les migrants.
ORGANISONS-NOUS !
Ces arrestations et expulsions entrent dans le cadre d’une aggravation généralisée des conditions de vie et de la répression qui l’accompagne. C’est dans cette optique que des liens de solidarité doivent se créer.
CASSONS LA MACHINE A EXPULSER !
NUMERO D’URGENCE : 06 45 37 16 30
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