mardi
17 septembre 2002
Les mois de novembre et décembre 1999 ont été des mois de luttes pour les salariés de la santé : grèves à l’Assistance Publique-Hôpital de Paris St Louis et a l’Assistance Publique St Antoine a Paris, au CHRU d’Amiens Sud, au CHRU de Rouen, a l’hôpital d’Auxerre, etc... Partout les problèmes sont les mêmes : manque de moyens et de personnels.
Au-delà de la lutte pour amélioration des conditions de travail, ces grèves sont aussi l’expression de l’exigence des salariés d’obtenir des moyens supplémentaires afin de mieux soigner. Cette lutte continue aujourd’hui avec des grèves à l’hôpital de Besançon par exemple, et le 28 janvier, ce sont 500 salaries de la santé qui ont manifeste dans les rues de la ville Or, la logique actuelle du gouvernement est celle de l’austérité et des économies : redéploiement de personnels, fermetures de services, de lits,... Cette rentabilisation du service public de santé peut prendre des aspects ridicules, comme la décision par le Conseil d’Administration du CHU de Besançon de faire payer aux élèves de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) le nettoyage de leurs blouses en 1998 , elle prend des aspects dangereux pour la santé publique lorsqu’il s’agit de fermer les hôpitaux ruraux, de supprimer des services, etc... Dans ce cadre, on assiste, par exemple, à la disparition progressive de la spécialisation en soins gynécologiques.
La santé devient un secteur marchand, un moyen de faire fructifier le capital de quelques grands groupes financiers. Dans cette logique, on en arrive à une santé a deux vitesses avec un secteur prive à but lucratif réserve a ceux qui ont les moyens de se soigner, et un "service public" minimum pour les autres. Déjà en France, une personne sur sept, un chômeur sur trois, renonce à se faire soigner pour des raisons économiques.
En luttant pour plus de personnel, pour plus de moyens, les salaries des hôpitaux se battent pour une santé accessible a tous.
La C.N.T. (Confédération Nationale du Travail) est une confédération de syndicats révolutionnaires et libertaires. Elle est la section française de l’AIT (Association Internationale des Travailleurs). Au-delà de l’action revendicative dans l’entreprise ou la branche d’activité, la CNT-AIT lutte pour changer de société. En effet, alors que le capitalisme démontre chaque jour qu’il n’offre à l’humanité que toujours plus de barbarie (guerres, famines, destructions écologiques ... ), nous pensons qu’il est plus que jamais nécessaire de proposer un autre futur, base sur l’égalité économique et sociale, la gestion directe de la société et de l’économie par les travailleurs librement fédérés, le partage des richesses selon le principe "à chacun selon ses besoins", la solidarité, etc... Cette perspective libertaire, nous amène, à côte des nécessaires luttes quotidiennes (salaires, temps de travail, titularisation des précaires ... ) à construire un syndicalisme différent qui soit un outil à la fois de revendication et d’émancipation.
La C.N.T. n’a pas pour but de "vous représenter" mais d’être un outil pour nos luttes communes. Aussi, nous appelons toutes celles et tous ceux qui, salaries du secteur santé, se retrouvent en partie dans ce que nous pouvons écrire à nous contacter. Nous avons pour projet d’organiser de façon régulière des Assemblées Générales de salariés de notre secteur afin de se coordonner et échanger infos et analyses. Ces AG seraient ouvertes à tous, syndiques ou non. Si vous êtes intéressés, contactez nous en indiquant (surtout si vous bossez de nuit ou en internat) les tranches horaires et journées qui vous conviendraient le mieux.
Vos critiques sont les bienvenues.
Pour nous contacter CNT-AIT c/o CESL, BP 121, 25014 Besançon Cedex
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