jeudi
15 juillet 2004
Vendredi 12 juillet, une femme et son bébé sont sol-disant agressés dans le RER. La déposition de la « victime » est bourrée de contradictions et d’invraisemblances. Cela ne fait rien, avant de faire le minimum de vérifications (ce qui était pourtant facile : il y a des caméras partout dans le RER), tous les médias et tous les politiciens se sont jetés sur l`affaire.
Sans se gêner, ils ont désigné à la vindicte publique « les ignobles coupables » (bien sûr, des jeunes de banlieue portant casquette et jogging, en l’occurrence trois noirs et trois arabes) et leurs complices : les lâches qui n’ont pas réagi dans le RER (c’est-à-dire, vous, moi, tout le monde).
Pendant plus de 48 heures, ils ont vomi leurs imprécations, leurs appels à la répression, leur discours de haine, d’intolérance et de déraison.Aujourd’hui que la vérité a fini par éclater, aujourd’hui que l’on sait que cette jeune femme n’a été agressée que par elle-même ; permettez-nous de vous le dire, mesdames et messieurs les journalistes, mesdames et messieurs les politiciens : vous vous êtes couverts de ridicule.
Ainsi en est-il de la secrétaire d’Etat aux victimes qui a fait savoir qu’elle avait reçu cette jeune femme "plus d’une heure". Elle qui’ n’a pas trouvé une seconde pour recevoir les victimes du terrorisme judiciaire d’Outreau, emprisonnées trois ans pour rien ! Qu’est-ce que c’est, que cette sous-ministre, qui méprise les véritables victimes mais qui s’apitoie sur les simulateurs ?
Et, Fillon, et Fabius, et tous les autres qui ont fait preuve de la même irresponsabilité ? Et ils n’ont même pas l’honnêteté de s’excuser ! La prochaine fois qu`ils viendront quémander vos voix, rappelez-vous ce qu’ils valent : envoyez les promener !
Oui, Il faut lutter contre le racisme, contre tous les racismes, d’où qu’ils viennent et quelle que soit celle ou celui touché.
C’est pourquoi, il est inadmissible de continuer à se taire alors que, chaque jour en France, des milliers de personnes sont honteusement victimes de contrôles policiers au faciès, de discrimination au logement, de discrimination à l’emploi, de discrimination à l’école, mais aussi d’expulsions (parce qu’elles sont sans papier, et alors, elles sont menottées, ficelées, avec la bouche scotchée...), sans parler des bavures policières... tout ça, parce que, simplement, ces personnes portent un nom ou un prénom « étranger », qu’elles sont plus ou moins brunes ou qu’elles habitent dans les banlieues !
Assez d’hypocrisie.
C’est contre tous les racismes et l’exploitation capitaliste qui les engendre qu’il faut lutter.
CNT-AIT Toulouse
L'Actualité de l'Anarcho-syndicalisme sur votre
site : backend.php3.
Site developpé avec SPIP,
un programme Open Source écrit en PHP
sous licence
GNU/GPL.