Sunday
23 March 2003
Depuis l’assassinat de Djindjic (le premier ministre serbe) le 12 mars, l’état d’urgence a été décrété en Serbie, un couvre-feu a été imposé à Belgrade, théâtres et cinémas sont fermés, les militaires, qui ont désormais les mêmes pouvoirs que la police, patrouillent dans les rues. Et alors qu’il est clair pour tout le monde que l’assassinat a été commandité par les « Bérets Rouges » (ancienne unité de police spéciale, partie intégrante de la mafia), la première mesure prise est d’interdire les grèves et les manifestations.
Les fractions de la classe dirigeante se flinguent entre elles, et c’est la classe ouvrière que l’on muselle. Il apparaît clairement que dans la situation actuelle, ce n’est pas tant à l’encontre de telle ou telle clique mafieuse que se dirigera la répression, mais essentiellement contre les travailleurs.
Peu avant sa mort, le premier ministre déclarait que pour ce qui est de l’économie « Nous avons établi un diagnostic et appliquons une thérapie de choc ». Nul ne peut prédire la suite des événements en Serbie. Mais aujourd’ hui, on peut légitiment craindre que l’assassinat de Djindjic serve de prétexte à la prise du pouvoir par une sorte de junte militaire, ou tout autre régime autoritaire, au nom de « la défense de la démocratie », afin de briser les luttes ouvrières. Il s’agit donc d’être vigilants, et surtout prêts à apporter toute notre solidarité à nos compagnons serbes, quand ceux ci nous le demanderons.
Nous somme d’ores et déjà en contact avec eux, et ne manqueront pas de vous informer de la suite des évènements.
contact@cnt-ait.info
(à partir d’éléments communiqués directement par les compagnons de l’Initiative AnarcoSyndicaliste de Belgrade)
L'Actualité de l'Anarcho-syndicalisme sur votre
site : backend.php3.
Site developpé avec SPIP,
un programme Open Source écrit en PHP
sous licence
GNU/GPL.